C’’est une nouvelle escalade que vient d’annoncer le régime sioniste israélien : un «plan de prise de contrôle » de Gaza. Autrement dit, envahir entièrement et occuper toute ce territoire palestinien. Encore un coup de force colonial opéré au mépris du droit international et de toute considération humaine, dira-t-on. Une gifle assénée au monde et un crachat sur les ruines fumantes de Gaza. Mais oui osera enfin l’arrêter ?
L’ONU a beau mettre en garde contre ce projet qu’elle considère comme la promesse d’« une nouvelle calamité ». Mais qu’importe, Netanyahou continue d’avancer, ivre de son impunité et de sa puissance face à une population civile désarmée. Il mise toujours plus sur la destruction et l’exil forcé. Le sang et la poussière ne sont pas pour lui des tragédies, mais des leviers politiques.
À mesure que les bombes écrasent la ville entière de Gaza et que les colonnes de réfugiés s’étirent sur les routes, l’isolement d’Israël devient de plus en plus flagrant. Les capitales du monde ne cachent plus leur exaspération. Parmi les alliés les plus fidèles de l’entité sioniste, certains commencent à mesurer le prix de leur complicité, même si ils ne le font qu’en balbutiant pour l’instant.
Le fugitif de la CPI semble croire que la force brute est un langage universel et que l’on peut plier l’Histoire à coups de bombes et de chars. Mais il oublie que la réalité est tenace : on ne règne pas éternellement sur un champ de ruines. L’Histoire, elle, ne pardonne pas aux génocidaires qui se prennent pour des bâtisseurs.
En s’acharnant ainsi, le chef du régime sioniste creuse sa propre fosse diplomatique. Son pays, jadis porté par une propagande sur la shoah, mais aujourd’hui soutenu par un réseau d’alliances formé de ceux-là même qui lui ont fait subir cette horreur, s’enfonce dans un isolement que même les armes les plus sophistiquées ne peuvent conjurer. Sa stratégie n’est pas celle d’un homme d’État, mais celle d’un incendiaire qui, enfermé dans sa tour, regarde le monde se détourner, convaincu que ses flammes sont lumière.
Par le passé, le monde a déjà connu des dirigeants criminels et lunatiques comme lui, en plus puissant. On a su les dégager de leur fauteuil pour les mettre à la place qui leur convenait : la prison. Quand agira-t-on ainsi avec le boucher de Gaza ?