L’ambiance était studieuse lors de la réunion préparatoire des évaluations du rapport Doing Business 2020 qui s’est tenue hier au palais du peuple. Les interventions officielles ont laissé la place à des échanges assez intenses qui ont tous tendu vers le même cap; celui d’une République de Djibouti qui continue d’enregistrer des résultats remarquables au classement mondial Doing Business 2020 avec une progression encore plus forte et qui gagne encore plus que les 55 places déjà gagnées cette année.
Dans le cadre de la préparation de l’évaluation pour le classement Doing Business 2020, le Ministère auprès de la Présidence, chargé des Investissements, a organisé hier une réunion au palais du peuple. La séance de travail y a regroupé cinq membres du gouvernement, deux fois plus de secrétaires et directeurs généraux, mais aussi des cadres et des responsables de tous les niveaux dans les administrations et départements concernés par ces évaluations.
Le ministre chargé des Investissements et celui délégué au Commerce, en l’occurrence Ali Guelleh Aboubaker et Hassan Houmed Ibrahim, les deux instigateurs de la rencontre, et leurs collègues en charge respectivement de la Justice, Moumin Ahmed Cheikh, et du Budget, Bodeh Ahmed Robleh, et la ministre déléguée au Logement, Amina Abdi Aden, avaient mobilisé leurs collaborateurs. L’édile de la ville de Djibouti et les présidents respectifs de la Chambre de Commerce de Djibouti et de l’Autorité des Ports et Zones Franches avaient également envoyé leurs représentants à cette rencontre de première importance. Puisqu’il s’agissait d’accorder les violons et poursuivre main dans la main les réformes déjà engagées sous la houlette du chef de l’Etat pour garantir l’amélioration du climat des affaires dans notre pays et ainsi promouvoir l’entrepreneuriat et le secteur privé qui demeure le moteur du développement socio-économique.
Le devoir d’inventaire de la Banque mondiale. Les travaux ont démarré par une présentation du représentant de la Banque mondiale à Djibouti, Atou Seck, qui a balayé large sur les onze (11) domaines de la réglementation des affaires mesurés par Doing Business et qui concernent les entreprises tout au long de leur cycle de vie. Puis, il est revenu sur les constatations faites dans les évaluations en vue du rapport Doing Business 2019 afin d’en prendre le meilleur et se prémunir contre les écueils et les échecs déjà rencontrés. Ainsi, il a revu avec les officiels et les responsables d’administration les secteurs où les réformes ont déjà porté leurs fruits comme la protection des investisseurs, le transfert de propriété, le raccordement à l’électricité et l’exécution des contrats. Il en va de même pour le règlement de l’insolvabilité, l’obtention des prêts, la création d’entreprises et le commerce transfrontalier qui sont les indicateurs où notre pays obtient les meilleures performances. A l’opposé, le paiement des taxes et impôts reste un indicateur stagnant tandis que l’obtention de permis de construire est en recul.
Le cap des réformes maintenu. Suite au devoir d’inventaire du banquier international, c’est le ministre délégué au commerce, Hassan Houmed Ibrahim qui s’est exprimé. Il a en réalité transmis un message de son collègue en charge de l’Économie et des Finances, retenu par d’autres obligations. Dans son missive, M. Ilyas Moussa Dawaleh a d’abord salué «le travail du ministère auprès de la présidence chargé des investissements et le Directeur général de l’ANPI pour les efforts constants et les bonnes performances dans l’amélioration du climat des affaires ». Il a rendu hommage également à la représentation de la Banque mondiale à Djibouti qui a accompagné les autorités publiques dans l’assainissement du climat des affaires et l’attraction des investissements étrangers afin de booster la croissance.
Le ministre de l’Économie et des Finances a enfin encouragé tout le monde à « ne pas baisser la cadence et poursuivre les efforts afin de devenir une référence en matière de facilité de faire des affaires dans notre région mais également à l’échelle continentale parce que notre ambition de devenir un hub commercial, financier ou de télécommunications en dépend».
Prenant la parole à son tour, le ministre auprès de la présidence en charge des Investissements a d’abord survolé les succès engrangés dans les réformes mais aussi fixé le cap des efforts à fournir pour « consolider les acquis et atteindre une meilleur performances à l’horizon 2020 ».
Ensuite, M. Ali Guelleh Aboubaker a longuement présenté les grands axes des réformes retenues pour l’édition 2020 du rapport Doing Business en indiquant à chaque fois les actions à mener pour maintenir et renforcer les performances déjà enregistrées.
Il a cité notamment les indicateurs en lien avec la création d’entreprises, l’obtention d’un permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier, le système juridique et judiciaire, etc.
Autant de réformes programmées pour l’édition 2020 et qu’il a espéré voir se réaliser avec beaucoup de sérieux et de collaboration entre ministères, mais aussi entre agences gouvernementales et secteur privé.
Les interventions officielles ont laissé la place à des échanges assez intenses qui ont tous tendu vers le même cap; celui d’une République de Djibouti qui continue d’enregistrer des résultats remarquables au classement mondial Doing Business 2020 avec une progression encore plus forte et qui gagne encore plus que les 55 places déjà gagnées cette année. Car Djibouti fait bonne figure dans la liste des 10 pays les plus réformateurs au monde, pour la deuxième année consécutive. Une avancée exceptionnelle qui a été rendue possible grâce au sens de l’engagement des acteurs de l’Exécutif et des responsables d’institutions compétentes dans ce domaine.
MAS