Une délégation Djiboutienne conduite par le Ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, et composée de la Secrétaire Exécutive du CSE, Mme Ayane Osman Abrar, de l’Inspectrice Générale de l’Enseignement Général, Mme Mouna Ismael Abdou, du Directeur Général du CRIPEN, M. Said Nour Hassan et du Directeur Général de l’Enseignement, M. Abdi Dirir Guirreh, s’est rendue au Caire pour participer à la Conférence sur l’accélération des apprentissages qui s’est tenue au Caire, en Egypte, la semaine dernière.

A noter que la Conférence réunit les pays de la région MENA et de l’Afrique. En marge de ladite conférence, toutes les délégations ministérielles ont visité deux établissements scolaires au Caire, le complexe du Roi Fahd pour les langues et l’école secondaire Al-Sayeda Nafisa pour filles, dans lesquels est mise en oeuvre la nouvelle réforme 2.0 du système éducatif égyptien, qualifiée de transformation pédagogique et où les élèves apprennent à exploiter les nouvelles technologies.

La journée d’ouverture du forum a été dense et émaillée de projections, de présentations et de panels panachés rassemblant notamment des Ministres, des hauts cadres de Ministères de l’éducation, des experts en éducation et technologies de l’information et de la communication (TIC). Différents domaines de l’éducation ont été analysés avec notamment la question de l’accélération des apprentissages et les défis auxquels sont confrontés les pays. La réforme éducative égyptienne et ses différentes composantes a fait l’objet d’une présentation par le Ministre de l’éducation égyptienne, puis d’un panel suivi d’interactions avec des parents d’élèves qui ont fait part de leur feed-back et de leur inquiétudes.

M. Jaime Saavedra, directeur général du Pôle d’expertise en éducation de la Banque mondiale a, quant à lui, présenté une analyse des réalisations et des défis internationaux en matière d’éducation tels que la question du coût, des disparités entre pays pauvres et pays et riches, du pourcentage des enfants jusqu’à l’âge de 10 ans qui ne savent pas lire et qui constitue un indicateur de pauvreté en éducation, etc. Il a également présenté une étude des systèmes éducatifs qui réussissent et des piliers sur lesquels ils se fondent. Le forum s’est clôturé le vendredi 14 février par un caucus qui a réuni Ministres de l’Education et responsables de la Banque Mondiale et qui a été co-présidé par le Ministre de l’Education nationale égyptien et M. Jaime Saavedra, directeur général du Pôle d’expertise en éducation de la Banque mondiale.

Ce dernier a insisté sur l’intérêt et la nécessité de mener des actions efficaces pour améliorer les enseignements-apprentissages et de créer des synergies entre les différents ministères de l’éducation au regard des convergences et des défis communs en Afrique et dans la région MENA. Il estime que les technologies de l’information et de la communication sont à même d’améliorer sensiblement le travail de l’enseignant et du directeur d’école pour améliorer les performances des élèves. La présentation du Ministre de l’éducation égyptien a porté sur la réforme engagée dans son pays où les TIC constituent un levier important et s’est clôturée par un focus sur la banque de connaissances mises à la disposition de tous les acteurs pédagogiques en vue d’acquérir des savoirs via le « e-learning ».

Les différents Ministres ou représentants ont à tour de rôle pris la parole pour faire part des challenges auxquels leur pays est confronté et ciblé les domaines de collaboration stratégiques et prioritaires.

A total, quinze pays étaient représentés. Le Ministre de l’Education nationale djiboutien a mis en exergue le capital humain que la République de Djibouti considère être comme étant sa première richesse. Il a présenté un bref aperçu des fondements et des réalisations du système éducatif djiboutien depuis les Etats Généraux de l’Education.  « Le modèle égyptien nous réconforte dans nos choix», a-t-il poursuivi, dans la mesure où le MENFOP se retrouve dans le même processus et la même dynamique impulsée par le Président de la République notamment en matière de TIC, d’élaboration de programmes et de manuels djiboutiens, de développement professionnel des enseignants. Il s’est par ailleurs dit ouvert à toute collaboration avec ses pairs africains et de la région MENA dans la mesure où les centres d’intérêt et les défis sont communs.