
Lors de la vingt-neuvième session de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP29), M. Dini Abdallah Omar, Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable de Djibouti, a lancé un appel pressant à l’action face aux effets dévastateurs du changement climatique.
Le secrétaire général du ministère de l’environnement, M. Dini Abdallah Omar a débuté son discours en remerciant Son Excellence Ilham Aliev, Président de la République d’Azerbaïdjan et Président de la COP29, pour l’accueil chaleureux, ainsi que le Secrétaire Exécutif de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique, M. Simon Stiell, pour l’organisation de cet événement crucial.
Il a souligné l’aggravation des phénomènes climatiques extrêmes à l’échelle mondiale, en citant des exemples concrets tels que les mégafeux en Grèce et au Canada, les inondations au Japon, en Espagne et aux États-Unis, ainsi que les inondations en Afrique ayant endommagé des cultures et interrompu la scolarité de millions d’enfants. Selon lui, ces événements démontrent clairement que le changement climatique s’aggrave chaque année.
Le secrétaire général du ministère de l’environnement, M. Dini Abdallah a attiré l’attention sur l’augmentation des niveaux de CO2, qui dépassent désormais de 50% ceux de l’époque préindustrielle, exacerbant ainsi le réchauffement global. Il a insisté sur le fait que, selon le Programme des Nations Unies, les émissions actuelles de CO2 nous placent sur une trajectoire de 3,2 degrés Celsius de réchauffement, bien au-delà de l’objectif de 1,5 degré fixé par l’Accord de Paris. Il a donc exhorté les pays industrialisés à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre. Évoquant la situation de Djibouti, M. Dini Abdallah a décrit les effets néfastes du changement climatique sur son pays, y compris les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et l’élévation du niveau de la mer. Ces phénomènes impactent négativement les infrastructures, la santé, et des secteurs clés tels que l’agriculture, la pêche et le tourisme.
Djibouti a réalisé d’importants investissements pour s’adapter au changement climatique, notamment la construction de barrages et de digues, l’interconnexion hydrique avec l’Éthiopie, le dessalement de l’eau de mer et la mobilisation des eaux souterraines et de surface.
Dans le domaine de l’atténuation, le pays a également mis en place des projets majeurs tels que l’interconnexion électrique avec l’Éthiopie, un parc éolien de 60 mégawatts et un futur projet d’énergie solaire.
Cependant, le secrétaire général du Ministère de l’environnement, a souligné que les besoins financiers pour faire face au changement climatique sont énormes.
Djibouti estime que trois milliards de dollars d’investissements seront nécessaires d’ici 2030. Il a ainsi appelé les pays développés à mobiliser davantage de financements pour soutenir les nations les plus vulnérables.
En conclusion, M. Dini Abdallah Omar s’est félicité des avancées obtenues lors des précédentes conférences, notamment l’accord sur les pertes et dommages à la COP27 à Sharm El-Cheikh et l’accord sur la sortie des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï. Il a exprimé l’espoir qu’à Bakou, la COP29 adopte un nouvel objectif de financement quantifié et les règles du mécanisme de marché pour soutenir efficacement les efforts de lutte contre le changement climatique.
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