Sous l’égide du ministre du commerce et du tourisme M. Mohamed Warsama Dirieh, l’agence Djiboutienne de la norme et de la qualité en partenariat avec le COMESA a organisé hier un premier séminaire national de haut niveau qui va durer pendant trois jours axée sur « l’importance de l’infrastructure national de la qualité (INA) pour l’économie, l’industrie et de la société » au palais du peuple.
L’objectif de ce séminaire est de sensibiliser les acteurs nationaux sur l’importance de l’infrastructure de qualité nationale dans le développement nationale pour influencer les décisions politiques et les interventions pour le développement de l’infrastructure de qualité nationale, échanger des connaissances et des bonnes pratiques sur l’infrastructure de qualité avec les experts du COMESA et d’autres régions, identifier les défis spécifiques et les acteurs clés à Djibouti dans le développement de l’infrastructure de qualité et proposer des solutions, établir un plan d’action pour le développement de l’infrastructure de qualité à Djibouti.
L’évènement a regroupé sur place le directeur de l’agence M. Awaleh Osman Djama, la représentante du ministère du commerce et du tourisme Mme Roda Daher, le représentant du COMESA Mukayi Musaruwa, le directeur de l’agence Djiboutienne des normes et de la qualité (ADN) Awaleh Osman Djama, les hauts cadres des différents départements ministériels et un parterre d’invités. Dans une brève allocution faite sur place, le directeur de l’agence Djiboutienne des normes et de la qualité (ADN) Awaleh Osman Djama a déclaré que « L’infrastructure de qualité est un pilier crucial du développement économique. Elle offre aux entreprises la confiance nécessaire pour se positionner sur le marché mondial et rassure les consommateurs sur la qualité des produits qu’ils achètent. A Djibouti, nous en sommes encore aux premières étapes du développement d’une infrastructure de qualité qui se conforme aux meilleures pratiques internationales. En tant qu’agence, nous travaillons sans relâche pour relever ces défis. Nous élaborons des normes et des procédures d’évaluation de la conformité qui s’alignent sur les meilleures pratiques internationales. Parallèlement, nous bâtissons l’infrastructure nécessaire, y compris les laboratoires et les installations d’essai, pour soutenir notre infrastructure de qualité. Une collaboration étroite avec nos partenaires régionaux et internationaux est essentielle pour tirer parti de leur expertise et de leurs ressources. Ce séminaire, soutenu par le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), représente une opportunité précieuse pour nous de tirer des enseignements des expériences d’autre pays de la région et de collaborer avec eux pour développer notre infrastructure de qualité.
En tant que Directeur de l’Agence des Normes et de la Qualité de Djibouti, je suis résolu à développer une infrastructure de qualité qui répond aux besoins de notre économie et de notre peuple. Cela inclut un travail étroit avec les entreprises et les consommateurs pour promouvoir l’importance de l’infrastructure de qualité, le développement d’un cadre réglementaire complet, et l’investissement dans le développement du capital humain ».
De son côté la représentante du ministère du commerce et du tourisme Mme Roda Daher a indiqué « qu’une infrastructure de qualité est la pierre angulaire de toute économie moderne et prospère. Il comprend la normalisation, la métrologie, les essais et la certification – une gamme d’activités qui garantit que les produits et services répondent aux normes requises de sécurité, de performance et de qualité. C’est non seulement un outil nécessaire au développement durable, à la croissance économique et à la promotion commerciale mais elle constitue également une garantie pour la protection des consommateurs, qui est favorable aux investissements étrangers et rehausse la réputation de Djibouti sur la scène internationale. Elle a ajouté à ces propos que le ministère du commerce s’attelle à doter Djibouti de l’Infrastructure de la qualité appropriée à son développement socio-économique.
Le développement de notre infrastructure de la qualité est à la fois un nouveau challenge et une opportunité d’instaurer un meilleur climat des affaires.
Notre réalité d’aujourd’hui est que notre infrastructure de qualité est encore en phase de formation, ce qui présente des défis importants pour notre développement économique.
Une infrastructure naissante peut entraîner un manque de confiance dans les produits et services que nous produisons et, par extension, une diminution des investissements, une rareté de la création d’emplois et une stagnation de la croissance économique. Il est donc essentiel que nous fassions un effort concerté pour investir et développer un système cohérent, efficient, robuste et efficace qui réponde aux besoins de notre économie et de notre population ».
Relever ces défis nécessite une stratégie globale et inclusive qui tient compte des besoins de toutes les parties prenantes tels que la société civile, le Secteur public, le Secteur privé, les opérateurs économiques, entreprises, consommateurs et régulateurs.
Rappelons que l’histoire de l’infrastructure de la Qualité de Djibouti a commencé de manière parcellaire. Il y a eu la création des laboratoires de contrôles aux conformités depuis plus de 50 ans, tel que celui du bâtiment ou plus récemment, le laboratoire d’analyses alimentaires. Mais avec la création de l’Agence Djiboutienne des Normes et de la Qualité, en 2022 commence une ère nouvelle.
Mohamed Chakib