Le ministère de l’environnement et du développement durable en collaboration avec le programme des Nations Unies pour le Développement a organisé hier au Sheraton hôtel un atelier de lancement du projet « Soutenir l’accès à l’énergie propre en augmentant la viabilité financière et en encourageant l’investissement commercial à grande échelle dans les mini-réseaux à faible émission de Carbonne à Djibouti.

L’évènement a réuni sur place, le ministre de l’environnement et du développement durable M. Mohamed Abdoulkader Moussa Helem, le ministre de l’énergie et des ressources naturelles M. Yonis Ali Guedi, la représentante du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Mme Emma N’Gouan-Anoh, le secrétaire général du ministèrede l’environnement et du développement durable M. Dini Abdallah Omar, le secrétaire général du ministèrede l’énergie et des ressources naturellesM. Mohamed KilehWais, les hauts cadres des deux départements ministériels, les représentants de la société civile et un parterre d’invités.

L’objectif du programme est de soutenir l’accès à l’énergie propre en augmentant la viabilité financière et en favorisant des investissements commerciaux accrus dans les mini-réseaux d’énergie renouvelable en Afrique en mettant l’accent sur les leviers de réductions des coûts et les modèles commerciaux innovants.

En prenant la parole en premier, la représentante du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Mme Emma N’Gouan-Anoh a indiqué «à la suite de la signature de la convention de financement, nous sommes à l’étape de la programmation opérationnelle avec l’ensemble des parties prenantes à travers cet atelier. Ce projet est financé à hauteur de 3 millions de dollars par le fonds pour l’environnement mondial (FEM) et soutenu techniquement par le programme des nations unies pour le développement (PNUD) pour une durée de 4 ans.

Il est l’aboutissement d’un long processus de formulation qui va permettre au ministère de l’environnement et développement durable (MEDD) et au ministère de l’énergie et des ressources naturelles (MERN) de poursuivre les efforts du gouvernement à renforcer et diversifier les énergies renouvelables à Djibouti ».

Le ministre de l’énergie et des ressources naturelles M. Yonis Ali Guedi a rappelé « dans le contexte international actuel marqué par le changement climatique et par la crise énergétique inhérente au déclenchement de la guerre en Ukraine entrainant la hausse des cours mondiaux des produits pétroliers, recourir aux énergies alternatives dites propres s’avère une nécessité impérieuse et absolue.

L’urgence climatique nous impose donc à tous de réduire drastiquement l’usage des énergies fossiles et leur remplacement progressif par ces énergies renouvelables inépuisables, disponibles, non polluantes car ne dégageant pas de gaz à effet de serre et surtout écologique.

Il y a lieu de savoir que les mini- réseaux verts, produisant leur énergie à partir de sources renouvelables (notamment par le solaire), constituent les tendances actuelles par excellence dans le monde pour permettre aux populations rurales d’accéder à l’électricité.

Dans le cadre de la mise en œuvre de notre politique en matière d’électrification rurale de tous les villages éloignés du réseau électrique national de notre pays, nous avons déjà utilisé ces mini-réseaux pour électrifier plusieurs villages et nous comptons les installer dans tous les autres incessamment sou peu. Leurs avantages étant multiples, ils peuvent alimenter un large éventail de clients en leur offrants un approvisionnement ininterrompu en électricité de haute qualité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec un coût moindre. Leur utilisation permet donc par conséquent une amélioration du cadre et des conditions de vie des populations rurales et les développements socio-économiques des zones rurales. Notons l’impact social positif au niveau de la scolarisation des enfants en milieu rural, l’accès aux soins de santé de ces populations ou encore l’exercices de petites activités commerciales génératrices de revenus ».

De son côté le ministre de l’environnement et du développement durable M. Mohamed Abdoulkader Moussa Helem a souligné que « Soutenons l’accès à l’énergie propre en augmentant la viabilité financière et en encourageant l’investissement commercial à grande échelle dans les mini – réseaux à faible émission de carbone à Djibouti ou plus communément appelé « projet Minigrid».  Vous n’êtes pas sans savoir que les changements climatiques, en plus d’être un phénomène climatique complexe, impactent durement la qualité de vie de nos concitoyens. Les combattre est une nécessité pour la survie de l’Homme, plus qu’un choix.  Nous pouvons alors nous demander : adaptation ou atténuation ?  Pour notre pays, les deux options s’imposent. Le renforcement de la résilience des populations est indispensable face aux sècheresses récurrentes : les aléas socio-économiques des changements climatiques nous contraignent à développer des mesures d’adaptation durables et efficaces. 

D’un autre côté, il est important d’agir sur les causes mêmes de ce dérèglement climatique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre.  C’est dans cette optique que le président de la république M.  Ismail Omar Guelleh n’a cessé de faire un plaidoyer pour que notre pays devienne un pionnier dans le développement et l’Utilisation des énergies renouvelables.  En effet, notre pays possède un fort potentiel en énergie renouvelable et le développement de la Géothermie, de l’éolien et du solaire sont autant de projets ambitieux de notre gouvernement. » 

Notons au passage que ce projet s’inscrit dans la vision 2023 et dans le respect des engagements de Djibouti en termes de réduction des émissions des gaz à effets de serre. En effet, la contribution déterminée nationale (CDN) élaborée dans le cadre de l’accord de Paris, engage notre pays à réduire de 40%ses émissions dans un scénario inconditionnel.

Mohamed Chakib