Le gouvernement djiboutien à travers le Ministre de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme a lancé en novembre 2014 le projet intitulé : « Mise en œuvre de Technologies d’Adaptation dans les Ecosystèmes Fragiles des Plaines centrales de Djibouti ».Ce projet est financé par le Fond pour l’Environnement Mondial à travers le Programme de Nation Unis pour l’environnement (PNUE). L’objectif dudit projet est de mettre en place de mesures d’adaptation aux changements climatiques pour protéger et augmenter la résistance des communautés locales, des moyens de subsistance et des écosystèmes dans la région de Hanlé et Tadjourah. Le projet s’articule autour de quatre composantes que sont la protection contre les changements climatiques liés à l’eau, la réhabilitation des écosystèmes, rétablissement et résistance, la préservation des moyens de subsistance durables et résistants, et l’intégration des mesures d’adaptation aux changements climatiques dans le développement et résilience des communautés locales. Les questions du genre et la protection de l’environnement sont intégrées de manière transversale à toutes les composantes du projet.

Il est noté que ce projet s’inscrit pleinement dans le cadre de la politique globale mise en œuvre par le Gouvernement de Djibouti pour favoriser une croissance économique à fort impact sur le développement humain en vue de lutter contre le changement climatique, de réduire la pauvreté et d’atteindre les objectifs du Développement durable (ODD).

En vue d’atteindre les objectifs escomptés, le projet a déjà mis en œuvre, entre autres, cinq activités principales sur les terrains telles que la réhabilitation de la digue de Marsaki, la réalisation forages, le développement des périmètres agropastoraux, les reboisements de la mangrove et des acacias ; et le renforcement des capacités des institutions et communautaires pour faire aux effets néfastes du changement climatique.

La réhabilitation de la digue de Marsaki a pour but de protéger la ville de Tadjourah contre les inondations et de dégager environ 35 hectares de terrains urbanisables à l’abri des inondations et contigus à l’urbanisation existante. Ces emprises sont réservées du Nord vers le Sud à l’implantation d’activités économiques, d’équipements structurants et de zones résidentielles.

Afin d’améliorer la disponibilité de l’eau potable pour les populations des sites du projet, une étude hydrogéologique et géophysique a été menée pour localiser les sites les plus aptes pour les forages destinés à l’exploitation agricole. Ainsi, 3 forages ont été réalisés, notamment à Hanlé dans la région de Dikhil, Ad-Bouya et Kalaf dans la région de Tadjourah. Parmi les trois forages réalisés dans le cadre de ce projet, deux forages sont déjà équipés des pompes solaires photovoltaïques de haute qualité, ils sont productifs et exploitables pour la consommation humaine et l’exploitation agricole.

Le projet a, en outre, effectué la réhabilitation d’un périmètre agropastoral d’une superficie de 10 hectares à Koudi-Koma(Hanlé1) et la mise en place d’un nouveau périmètre agropastoral de 10 ha à Lilya Bouri (Hanle2). Soulignons au passage qu’un lot de matériels agricoles (composé de tuyaux, brouette, faucille, …etc.) a été octroyé à une quarantaine de bénéficiaires dans chacun de périmètre agropastoral établi à Hanlé.

Au total 80 bénéficiaires, dont 40% de femmes, ont reçu une série de formations sur les pratiques agricoles résilientes, et les techniques des restaurations des acacias afin de mettre en place de clôtures/brises vents.

La mise en place de périmètres agropastoraux s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la lutte contre le changement climatique et la pauvreté en milieu rural de Djibouti. Les objectifs spécifiques étaient déclinés selon trois axe, à savoir : lutter contre la malnutrition des populations locales en permettant l’accès de produits maraîchers disponibles localement, frais et diversifiés, à bas coût ; promouvoir l’emploi local ; et favoriser l’autonomisation des femmes.