Au cours des deux dernières décennies, le chef-lieu de la région d’Ali-Sabieh, Aska-ville,  a connu un agrandissement considérable suite logique d’une croissance démographique également importante.

Des nouveaux quartiers ont apparus à son périphérique et des multiples  infrastructures ou édifices publiques ont vu le jour comme le nouvel hôpital régional, le stade de haut niveau d’entrainement, la grande gare de la nouvelle ligne ferrée électrifiée,  la nouvelle école bilingue pour ne citer que celles-ci. Sans oublier l’usine de cimenterie, une entité industrielle lourde qui livre à la ville et au reste du pays l’élément essentiel  à toute construction de bâtiment,  le ciment « Arrey » qui est de bonne qualité. Un développement tout azimut qui a permis une croissance économique et  l’apparition d’un réseau de transport urbain privé constitué de véhicules tricycles, « Tuk-Tuk » ou de petites fourgonnettes de fabrication indienne. Les conséquences négatives qui découlent de ce développement demeurent l’accentuation des détritus ménagers qui jonchent partout dans la ville.

Une épine pour l’environnement urbain de la ville qui peine à trouver une solution pérenne. Au cours de l’année 2020, la préfecture ayant délégué aux affaires relatives à la gestion des déchets ménagers à l’instance régionale de la décentralisation dans le cadre du transfert des compétences ne ménage pas ses efforts en appelant à la conscientisation des assajogs pour faire d’Ali-Sabieh une ville propre. Dans cette optique,  cette institution a crée l’agence de la voirie d‘Ali-Sabieh plus connu sous son sigle AVAS afin résoudre cette question cruciale de la gestion de l’insalubrité urbaine. Et, elle a organisé mainte fois des réunions sur le traitement des ordures ménagères avec le directeur de l’AVAS, Radwan Aden Aïnane, les membres du comité de coordination régional (CCDR) composé des chefs des services déconcentrés de l’état, des agents de la préfecture et d’autres.

Pour rappel, le président du conseil régional a fait appel à un expert en gestion des détritus populaires. Ce dernier a pour mission d’élaborer une stratégie efficace qui permet une gestion efficace des déchets issus de la consommation des ménages de la ville. Cette institution embryonnaire  qui manque de moyens matériels, financiers et humains est en pleine construction. En attendant sa pleine conception, le conseil régional associe le traitement des déchets ménagers aux associations de la société civile.

A cet effet, il a signé au mois de juillet 2021 une convention a été signé avec l’Association des Jeunes du Quartier du Château d’Eau (AJCD) sur la collecte des poubelles dans ce grand quartier populaire de la ville. Cette expérience étant un grand succès puisque l’association en question a assuré une gestion satisfaisante du secteur de la ville cité ci-dessus.

Pour élargir l’initiative dans deux autres quartiers populaires, le Fonds  pour l’Environnement Mondial(FEM), géré par le Programme des Nations Unies pour le Développement(PNUD) a octroyé une subvention de 15 000$.                                                                                                    

Et ce, dans le cadre de la Convention de RIO et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable(MEDD) á travers la Direction de l’Environnement et du Développement Durable(DEDD) assure l’exécution du Projet.

Le projet s’inscrit dans le cadre de la composante intitulé ” Renforcement des capacités nationales en vue d’une meilleure prise de décision et d’une meilleure intégration des obligations environnementales mondiales”.  Pour plus de précisément, l’Association AJCD a présenté un projet de collecte et de tri des déchets ménagers aux quartiers Shell et Cheick Moussa d’Ali Sabieh.

Le but de ce projet est de sensibiliser et de créer des Comités de Coordinations et de Gestion(CCG) dans chaque quartier afin lutter contre l’insalubrité et les décharges sauvages. Des opérations des grands nettoyages seront programmées en partenariat avec l’AVAS, la Préfecture, le Conseil Régional et les deux quartiers concernés.

Il intervient durant la semaine des célébrations  mondiales de la protection de l’environnement.

Pour rappel, la Journée mondiale de l’environnement a été lancée par l’Organisation des Nations unies en 1972, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’environnement de Stockholm. La JME met en avant un enjeu spécifique important différent chaque année concernant l’environnement.

Notons que le projet est prévu pour s’étaler sur une période de 3 mois et le paiement se fera en trois tranches (30%, 50% et enfin 20%).

Une cérémonie officielle de lancement du projet aura lieu le dimanche 30 Octobre 2022  prés du pont du Chemin de fer entre les deux quartiers. Une décharge sauvage à éliminer à l’instar des endroits similaires.

Ali Ladieh