Sous l’égide du ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Elevage chargé des Ressources halieutiques et sous la supervision générale d’un membre du bureau de la représentation de l’organisation des Nations Unions pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à Djibouti, en étroite collaboration avec la direction de l’élevage et des services vétérinaires qui a organisé durant trois jours un atelier de formation sur les maladies animales prioritaires à la grande salle des réunions de l’hôtel de la Palmeraie d’Ali-Sabieh.
Une vingtaine des auxiliaires de l’élevage, des facilitateurs des champs d’école agropastoraux et les agents des services vétérinaires déconcentrés des régions, d’Ali-Sabieh et d’Arta ont largement profité des savoirs transmis lors de cette formation.
La cérémonie de clôture de cet atelier a vu la participation de la préfète-Adjointe de la région, Saïda Wabéri Assoweh, du vice-président du conseil régional, Daoud Saïd Gueldon, du directeur régional de l’élevage et des services vétérinaires, Mahdi Ali Robleh et d’un représentant de la FAO.
Dans son allocution, l’élu local a souhaité aux participants la bienvenue dans sa région tout en les exhortant à intégrer sérieusement les connaissances dispensées au cours de cet atelier. Cette formation prodiguée aux auxiliaires d’élevage issus de toutes les localités rurales répond aux besoins de soins vétérinaires du cheptel composé de caprins, de camélidés et autres.
Pour sa part, la représentante-adjointe des pouvoirs publics a qualifié cette formation de très utile dans l’optique qu’elle permettra de veiller sur la santé du cheptel des populations des localités rurales et des zones de brousse. La transmission des connaissances de toutes sortes est toujours plus utile qu’une donation de toute nature. Elle a annoncé à l’égard des participants de cet atelier : « Vos connaissance sont utiles pour l’apport des premiers secours et de la prévention des maladies animalières. L’enjeu, c’est la sauvegarde de la richesse, le cheptel des habitants des habitants des secteurs ruraux, a-t-elle fait savoir ».
Elle a fini son intervention en remerciant le ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources halieutiques et la FAO pour l’organisation de cette formation. Quant au formateur, médecin vétérinaire de la direction de l’élevage, il a remercié les auxiliaires de l’élevage qui viennent des localités rurales éloignées. Ils vivent avec les habitants de brousse, ils ont un devoir de relayer le contenu de cette formation à leur profit. Ils connaissent tous les symptômes des maladies animalières.
Dans cet atelier, cinq maladies concernant la république de Djibouti sur les neuf prioritaires ont été profondément expliquées aux participants. Il s’agit de la peste des petits ruminants (PPR), de la fièvre aphteuse (FMD), de la pneumonie contagieuse bovine (PPCB) et de la brucellose des petits ruminants et bovins.
Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet EC-SHARE de « Sécurisation des Systèmes Pastoraux », financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la FAO sous la tutelle du MAEPE-RE. Ce projet a comme priorités stratégiques la sécurisation des systèmes pastoraux, le renforcement de la résilience des populations pastorales aux difficultés du milieu et, plus particulièrement, la résilience des populations les plus vulnérables à l’insécurité alimentaire en république de Djibouti.
Cette formation est principalement destinée aux agents communautaires afin d’améliorer la prestation des services de santé animale dans les régions et de pallier à l’absence de la couverture vétérinaire en zone rurale. L’amélioration de la prestation des services vétérinaires sera un atout pour protéger les actifs des éleveurs et mieux se préparer à faire face aux risques sanitaires.
Plus spécifiquement, elle vise à renforcer les capacités des services vétérinaires et des productions animales, de manière à améliorer ces services de proximité aux éleveurs en matière de diagnostic clinique, de traitement des maladies animales prioritaire et de prévenir la propagation des agents pathogènes.
C’est dans cette optique que le bureau de la FAO à Djibouti appuie les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer la capacité de diagnostic des maladies animales afin de détecter et de signaler les maladies transfrontalières prioritaires, qui ont de graves répercutions sur la santé publique où 60% des maladies affectant les humains ont pour origine les animaux.
Cet atelier a été prolongé par des séances pratiques en milieu terrain portant sur plusieurs thématiques de la santé animale de base et des productions animales. Ce qui permettra par la même occasion de mener une séance de prestation clinique auprès des éleveurs de la zone périphérique d’Ali-Sabieh tout en sensibilisant les nomades sur les maux du cheptel.
A cet effet, les agents communautaires auxiliaires d’élevage ont pu exercer les savoirs acquis de cette formation sur le terrain notamment sur un troupeau venu s’abreuver d’un point d’eau à Guélilé.
En vue de la préparation de la vaccination contre la peste des petits ruminants (PPR) de tout le cheptel de la région, ils doivent sensibiliser les éleveurs sur les bienfaits de la vaccination pour leurs bêtes.
Ali Ladieh
Réactions
Mahdi Ali Robleh, directeur régional du ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Elevage, chargé des Ressources halieutiques
Dans l’optique de la vaccination contre la peste des petits ruminants (PPR) qui va débuter au début du mois de janvier prochain, une dizaine d’agents auxiliaires d’élevage ont été convoqué pour une formation de recyclage. Cette formation initiée par la direction de l’élevage du Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Elevage chargé des Ressources Halieutiques et appuyée par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Les participants de la formation collaborent depuis longtemps avec la Direction de l’Elevage dans le cadre de la surveillance de l’apparition des maladies animalière.
Ils ont les connaissances et l’expérience nécessaires pour reconnaitre les symptômes de la peste des petits ruminants (PPR), de la fièvre aphteuse (FMD), de la pneumonie contagieuse bovine (PPCB) et de la brucellose des petits ruminants et bovins.
A l’issue de cette formation, ils ont le devoir de sensibiliser les habitants ou les éleveurs de leur localité rurale ou de leur zone de brousse.
Ils doivent préparer aux éleveurs et à leur cheptel l’opération de vaccination sensée éradiquer la peste des petits ruminants d’ici à l’environ 2035
Abdi-Jabar Abdillahi Miguil, agent auxiliaire d’élevage de la localité rurale de Doudoub-Allaleh
Durant trois jours, nous sommes en formation de recycle ou continue pour le renforcement des acquis des précédentes formations.
Elle consiste à parfaire nos capacités de reconnaitre les symptômes des différentes maladies animalières et de prodiguer les soins adéquats au cheptel de la région.
En plus des savoirs théoriques, nous sommes sur le terrain, ici au point d’eau de la localité rurale de Guélilé où sont regroupés des chèvres, moutons et ânes.
Les vétérinaires continuent à compléter la partie théorique par des actions pratiques. Il s’agit de reconnaitre les bêtes manifestant des symptômes de certaines maladies animalières et les médicaments appropriés à administrer aux bêtes.
En tant auxiliaires d’élevage, nous avons aussi la mission de préparer au cheptel de la région à l’opération d’envergure de vaccination contre la peste des petits ruminants (PPR).
A cet effet, nous allons parcourir les zones des habitants de brousse pour sensibiliser les éleveurs et préparer cette opération de vaccination.
Le cheptel demeure la seule richesse des habitants de la brousse donc il est essentiel de sauvegarder la santé de leur troupeau.