Arrivée le dimanche soir dernier à New York pour prendre part à la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président de la République de Djibouti, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, a plaidé pour un multilatéralisme rénové, capable de répondre aux défis contemporains, et pour la reconnaissance d’un État palestinien souverain. Dans son allocution, le Chef de l’État a souligné l’importance de la Charte des Nations unies comme boussole éthique et juridique, tout en appelant la communauté internationale à renforcer la coopération, la solidarité et la justice globale.

Reconnu sur les scènes continentale et internationale comme un artisan de paix et un promoteur de résolutions négociées des conflits, le président de la République, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh porteur d’une une série de messages cruciaux pour la communauté internationale, est arrivé dimanche soir dernier à New York pour participer à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies.

Il s’agit là pour le Président Guelleh de défendre non seulement la préservation de l’ordre international, « qui a fait ses preuves comme instrument de coopération multilatérale au service de toutes les nations », d’évoquer la pertinence durable du système des Nations unies et de sa Charte, qui sert depuis 80 ans de socle éthique et juridique, et de boussole pour les relations internationales mais de soutenir également les  recommandations du rapport « Le Pacte pour l’Avenir », initié par le Secrétaire général de l’ONU et de plaider pour une révision des mécanismes de financement internationaux, afin de les aligner sur les réalités économiques contemporaines et les contraintes budgétaires spécifiques des États, en particulier ceux du continent africain, tout en démontrant le décalage entre des procédures héritées d’il y a huit décennies et les défis actuels qui entravent le développement des pays du Sud.

Dans sa déclaration à la tribune de l’Assemblée générale, hier lundi 22 septembre, lors d’une réunion solennelle aux côtés des chefs d’État et de gouvernement et du Secrétaire général de l’Organisation, Son Excellence M. Ismaïl Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti, a rappelé que, dès la signature de la Charte des Nations Unies à San Francisco, les États fondateurs s’étaient engagés à « préserver les générations futures du fléau de la guerre » et à « favoriser le progrès social dans une liberté plus grande ». Il a souligné que si peu de nations africaines étaient représentées à l’époque, toutes ont, dès leur accession à la souveraineté internationale, pleinement endossé les idéaux fondateurs de l’ONU.

En revenant sur les acquis de ces huit décennies, le Chef de l’État djiboutien a mis en avant le rôle indispensable de la Charte, qui demeure la boussole face aux défis globaux tels que le changement climatique, l’extrême pauvreté, les menaces à la paix et la sécurité internationales. Il a salué les réformes engagées sous l’impulsion du Secrétaire général, visant à moderniser le multilatéralisme pour le rendre plus agile, inclusif et mieux coordonné avec les organisations régionales, financières et commerciales.

Le Président a toutefois mis en garde contre les menaces grandissantes qui pèsent sur l’idéal onusien. Il a dénoncé la résurgence du repli nationaliste, la tentation du minilatéralisme et la reconstitution de logiques de blocs, qui érodent la coopération internationale et attisent un climat de méfiance, de conflits et d’instabilité.

Face à ces périls, Djibouti appelle à une mobilisation internationale pour réinventer un multilatéralisme résolument inclusif, ambitieux et solidaire. Un multilatéralisme où chaque État, quelle que soit sa taille ou son influence, verrait ses préoccupations légitimes entendues et prises en compte. Le Président Guelleh a insisté sur l’impératif défense du droit international, pilier de l’action collective, et sur la nécessité de mobiliser des ressources financières nouvelles et additionnelles pour le développement durable, la consolidation de la paix et la justice climatique.

Pour conclure, le Chef de l’État a affirmé que la prise de conscience des fragilités actuelles ne doit pas paralyser la communauté internationale, mais doit, au contraire, aiguiser sa volonté collective de retisser les liens de confiance, de panser les divisions et de retrouver « l’esprit de San Francisco » qui anima les pères fondateurs. Djibouti, a-t-il assuré, croit fermement en cette voie et renouvelle son vœu pour un engagement commun, déterminé et sans faille en faveur d’un ordre international plus juste et plus pacifique.

Le Président Guelleh salue la reconnaissance de l’État de Palestine par plus de 150 pays

 Lors de la Conférence internationale sur la Palestine et la solution à deux États, tenue hier lundi 22 septembre, le Président de la République de Djibouti, M. Ismaïl Omar Guelleh, a salué la reconnaissance de l’État de Palestine par plus de 150 pays, considérée comme un pas significatif, mais insuffisant à lui seul pour garantir la paix et la justice.  Le chef de l’Etat Djiboutien a rappelé également l’avis consultatif historique rendu par la Cour internationale de Justice en juillet 2024, confirmant l’illégalité de l’occupation israélienne.

Dans sa déclaration le Président Ismail Omar Guelleh a dans la tribune de cette conférence,  appelé la communauté internationale à aller au-delà de la reconnaissance symbolique et à prendre des mesures concrètes, diplomatiques et juridiques pour mettre fin à l’occupation et garantir l’autodétermination du peuple palestinien.

Le Président a, en outre souligné le rapport récent de la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations Unies confirmant la commission d’un génocide à Gaza, et rappelé l’obligation légale et morale des États de prévenir et de mettre fin à de telles violations.

« La reconnaissance de l’État de Palestine est un début très prometteur, mais elle ne saurait constituer une fin en soi », a déclaré le Président Guelleh, ajoutant que « seule une action collective, concertée et ambitieuse permettra d’ouvrir la voie à une paix durable, fondée sur l’égalité, la justice et la sécurité des peuples palestinien et israélien ».

Le Président a conclu en appelant « les Nations Unies, en particulier le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale, à agir de manière responsable afin de traduire en actions les engagements exprimés. »