
Dans le cadre de la 11ème session du Forum Africain pour le développement Durable (FRADD-11) qui s’est tenue du 6 au 11 avril à Kampala, en Ouganda, les présidents des communes de Boulaos et de Balbala, Abdoulkader Iman Aden et Mohamed Hassan Saïd ont présenté lors d’un atelier préparatoire sur les examens nationaux et locaux volontaires, organisé au cours de ce forum, les Examens Locaux Volontaires (ELV) de leurs communes respectives.
Le FRADD-11, organisé conjointement par la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement ougandais, en partenariat avec la Commission de l’Union Africaine, la Banque Africaine de Développement ainsi que les agences du système des Nations Unies, a rassemblé à Kampala du 6 au 11 avril dernier, un large éventail d’acteurs : décideurs politiques de haut niveau, experts internationaux, représentants des collectivités locales, organisations de la société civile, jeunes leaders, ainsi que des membres du secteur privé.

Parmi eux, les présidents des communes de Boulaos et de Balbala, Abdoulkader Iman Aden et Mohamed Hassan Saïd, accompagné du directeur général de l’Institut national de l’Administration Publique (INAP) Charmarké Idriss Ali représentaient la République de Djibouti.
L’objectif étant de faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des Agendas 2030 et 2063, tout en encourageant l’apprentissage mutuel et la formulation de politiques publiques fondées sur des données probantes, inclusives et durables.
Placée sous le thème : « Stimuler la création d’emplois et la croissance économique grâce à des solutions durables, inclusives et fondées sur la science et les données probantes pour l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 », cette 11ᵉédition a permis de dégager des pistes d’action concrètes à l’échelle continentale, en phase avec la vision de l’Union africaine : l’Afrique que nous voulons.
Lors d’un atelier préparatoire, sur les examens nationaux et locaux volontaires organisé au cours de ce forum, les présidents des communes de Boulaos et de Balbala Abdoulkader Iman Aden et Mohamed Hassan Saïd ont présenté à la Commission économique pour l’Afrique, principale institution en chargé de l’élaboration et de la mise en œuvre de l’examen National volontaire (ENV) et l’examen local volontaire (ELV), les documents relatifs à ce programme de leurs communes respectives. Lesquelss’inspirent directement de l’Examen National Volontaire (ENV) présenté par la République de Djibouti en 2022 devant le Forum politique de haut niveau des Nations Unies. Selon M. Abdoulkader Iman Aden, président de la commune de Boulaos, ces rapports sont les fruits d’un long travail collectif impliquant les élus locaux, les populations, des experts techniques ainsi que plusieurs partenaires institutionnels. « Le directeur général de l’INAP, M. Charmarké Idriss Ali, a accompagné les équipes communales durant toutes les phases du processus d’élaboration » a-t-il ajouté avant de mettre également l’accent sur le rôle important qu’a joué le chef de division du département Urbanisation de la CEA Jamal Abdoulatif, dans la structuration du contenu du rapport.
Le président de la commune de Balbala, Mohamed Hassan Saïd, a, pour sa part, précisé que ce processus avait inclus, entre autres, des sessions de formation à destination des élus locaux, des consultations publiques ouvertes à la population, des enquêtes de terrain, ainsi que la participation volontaire d’acteurs sociaux variés. Selon lui « L’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD) a notamment été activement impliquée, tout comme plusieurs ministres, des membres du parlement, des personnes en situation de chômage ou de handicap, des représentants de la société civile et des opérateurs du secteur privé ».
Il est à noter que le contenu des Examens Locaux Volontaires élaborés par les communes de Boulaos et de Balbala met particulièrement l’accent sur quatre Objectifs de Développement Durable. Le premier est l’ODD 3, relatif à la santé et au bien-être, qui vise à garantir l’accès de tous à des services de santé de qualité. Le deuxième est l’ODD 6, axé sur l’accès à l’eau propre et à l’assainissement, enjeu fondamental dans le contexte urbain des deux communes. Le troisième est l’ODD 8, qui vise à promouvoir un travail décent et une croissance économique inclusive et soutenue. Enfin, le quatrième est l’ODD 11, qui appelle à bâtir des villes inclusives, sûres, résilientes et durables, à travers des politiques d’aménagement du territoire respectueuses de l’environnement et des équilibres sociaux.
Les résultats de ces ELV révèlent à la fois les progrès notables enregistrés dans certains domaines prioritaires et les défis encore persistants à relever pour améliorer durablement le cadre de vie des citoyens. Ces rapports proposent également des recommandations concrètes, issues des consultations menées, afin de guider l’action publique locale vers davantage d’efficacité, de transparence et d’impact.
Au cours de cet atelier préparatoire, les représentants djiboutiens ont échangé avec des délégations venues de toute l’Afrique sur des thématiques transversales telles que la territorialisation des ODD, la mobilisation des jeunes dans les processus de développement local, ou encore le renforcement de la coopération Sud-Sud. Ces échanges ont permis de partager des expériences enrichissantes et d’identifier des pratiques prometteuses susceptibles d’être adaptées au contexte djiboutien.
Il convient de rappeler que les Examens Locaux Volontaires sont des rapports élaborés par les collectivités territoriales pour faire le point sur leurs politiques et actions en matière de développement durable. Ils permettent d’évaluer les réalisations, d’identifier les lacunes, de valoriser les initiatives locales, et de proposer des stratégies d’amélioration en cohérence avec les objectifs, cibles et indicateurs définis dans le cadre des ODD. Au-delà de leur fonction de suivi, ces examens représentent également des outils stratégiques d’aide à la décision, favorisant l’intégration des dimensions environnementales, sociales, économiques et institutionnelles dans les politiques publiques locales.
RACHID BAYLEH