Dans le cadre de la pré-Journée internationale de la jeunesse, l’Union Panafricaine de la Jeunesse a débuté hier matin à Luanda (Angola), un événement dédié au rôle des jeunes dans le multilatéralisme et le développement. Au cours de la cérémonie inaugurale de cette atelier qui se déroule jusqu’à ce jour, Ahmed Mogola, président du Mouvement de la Jeunesse Une et Indivisible, a appelé à un engagement massif pour l’éducation à l’intelligence artificielle (IA), estimant que sa maîtrise sera l’une des clés de l’avenir du continent.

Luanda est, cette semaine, le carrefour des idées et des ambitions de la jeunesse africaine. Depuis le 9 août jusqu’à ce jour, l’Union Panafricaine de la Jeunesse  a réuni des délégations venues des quatre coins du continent pour réfléchir au rôle central que peuvent jouer les jeunes dans le multilatéralisme et le développement.

Dans cette effervescence, un sujet a particulièrement retenu l’attention : l’intelligence artificielle, perçue comme un moteur incontournable du progrès. Parmi les voix fortes de ce rendez-vous, celle du djiboutien Ahmed Mogola, président du Mouvement de la Jeunesse Une et Indivisible, qui  s’est distinguée par un plaidoyer énergique en faveur de l’éducation à l’IA. « L’intelligence artificielle est à la fois un défi et une opportunité historique. Ne pas s’y préparer, c’est accepter d’être marginalisé dans le monde de demain », a-t-il affirmé. Conscient que cette révolution technologique est déjà à l’œuvre, Ahmed Mogola a exhorté les gouvernements, les institutions éducatives et la société civile à unir leurs efforts pour intégrer l’IA dans la formation des jeunes. Le Mouvement de la Jeunesse Une et Indivisible ambitionne ainsi de collaborer avec les ministères de l’Éducation, de la Jeunesse, de la Communication et du Numérique, mais aussi avec les médias, pour initier des programmes d’apprentissage accessibles à tous. Selon Mogola, il ne s’agit pas seulement d’enseigner l’utilisation des outils d’IA, mais aussi de sensibiliser aux enjeux éthiques, à l’impact sur l’emploi et à la nécessité d’une approche inclusive.

« L’ignorance en matière d’IA pourrait devenir la nouvelle forme d’analphabétisme», prévient-il.

Pour le leader associatif, l’école doit jouer un rôle moteur. Il plaide pour une refonte des programmes scolaires afin que l’IA y occupe une place centrale, à l’image des mathématiques ou des sciences. L’objectif : former des citoyens capables non seulement de comprendre et d’utiliser cette technologie, mais aussi de l’adapter aux réalités africaines, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’entrepreneuriat, de la santé et de l’égalité des genres.

En inscrivant son action dans une perspective éthique et inclusive, le Mouvement de la Jeunesse ‘‘Une et Indivisible’’ espère préparer une génération qui, loin d’être spectatrice, deviendra actrice du futur numérique du continent. « Nous voulons que l’intelligence artificielle soit au service de la jeunesse, de la femme et de l’éducation », insiste Mogola, convaincu que la transformation digitale de l’Afrique passera par un investissement massif dans la formation.

À Luanda, l’engagement de ces jeunes leaders illustre la conviction que la technologie, bien orientée, peut devenir l’un des piliers d’un développement durable et souverain.

À l’heure où l’IA redessine les contours du monde, la jeunesse africaine entend bien ne pas rester à la marge, mais prendre la place qui lui revient en ce qui concerne l’architecte de son avenir.