
L’Assemblée générale des Nations unies a franchi une étape décisive en adoptant vendredi dernier, à une large majorité, la « Déclaration de New York », un texte qui trace un chemin clair et irréversible vers la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël. Sur les 193 États membres, 142 ont voté en faveur de la résolution, confirmant l’ampleur du soutien international à la cause palestinienne. Dix pays seulement, dont les États-Unis, Israël et l’Argentine, s’y sont opposés, tandis que douze autres se sont abstenus.
Ce texte de sept pages fixe des étapes concrètes et assorties de délais précis pour avancer vers la solution à deux États, considérée depuis longtemps comme la seule issue juste et durable au conflit. La déclaration condamne l’attaque du 7 octobre 2023, rejette toute légitimité au mouvement Hamas et appelle à un processus politique orienté vers la reconnaissance de l’État palestinien. Loin d’affaiblir la cause, cette clarification vise à recentrer le débat sur l’essentiel : le droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Le président français Emmanuel Macron a salué cette adoption, y voyant «une voie irréversible vers la paix ». Sur la plateforme X, il a rappelé que « sous l’impulsion de la France et de l’Arabie saoudite, 142 pays ont adopté la “Déclaration de New York” sur la solution à deux États». Le texte est l’aboutissement d’une conférence internationale organisée en juillet dernier à New York par Paris et Riyad, boycottée par les États-Unis et Israël.
L’isolement d’Israël et la marche vers la reconnaissance de la Palestine
L’opposition d’Israël et de son allié américain n’a surpris personne. Mais ce vote révèle un changement profond : l’immense majorité des nations refuse de cautionner l’occupation et la colonisation qui privent le peuple palestinien de ses droits fondamentaux depuis plus de soixante-quinze ans. Les États-Unis apparaissent de plus en plus isolés, incapables de masquer la contradiction entre leur discours sur la démocratie et leur soutien inconditionnel à un système d’oppression.
Quant à Israël, il s’enferme dans une logique de rejet qui le coupe du reste du monde. L’adoption de cette déclaration intervient à quelques jours d’un sommet historique prévu le 22 septembre à l’ONU, coprésidé par la France et l’Arabie saoudite.
Emmanuel Macron y a annoncé son intention de reconnaître officiellement l’État de Palestine, une initiative susceptible de changer la donne au Proche-Orient.
La « Déclaration de New York» n’est pas une simple déclaration diplomatique : elle incarne l’espoir d’un peuple longtemps privé de justice.
Pour la Palestine, elle marque un pas décisif vers la reconnaissance pleine et entière de son État, membre à part entière de l’ONU. Pour Israël et ses soutiens, c’est un signal fort : l’époque de l’impunité touche à sa fin.