Dans la vie d’une femme, il y a une étape incontournable : la présentation à la future belle-mère. Et  en une fraction de seconde, chaque femme comprend à qui elle a affaire, une amie à vie, ou une ennemie. C’est cet instant, bien même avant le mariage, qu’elle sait de quoi sa vie d’épouse sera faite, entre rivalités, pressions et petits coups bas, l’amour entre une fille et sa belle-mère est souvent digne des télénovelas et mérite un décryptage.

Dire que la vie d’un couple se joue bien avant le mariage serait une vérité que beaucoup de jeunes femmes auraient aimé savoir. Au moment des flirts et des petits rendez-vous, même la façon de s’exprimer des futurs conjoints en dit long sur l’éducation qu’ils ont reçue et de leurs attachements avec leurs mères. La figure de la belle-mère est souvent entourée de mythes et de stéréotypes. On la dépeint souvent comme la méchante sorcière des contes de fées, une image qui, heureusement, est loin de la réalité pour la majorité des gens, mais pour certaines, une bien triste vérité. Un gars qui parle souvent de sa mère, serait-il, en effet, un bon parti ? Pas si sûr, alors comment savoir, bien avant d’avoir la bague au doigt, quel type de belle-mère nous attend ?

La belle-mère maternelle

C’est peut-être la plus recherchée de toutes. Elle ne cherche pas à remplacer la mère biologique, mais à créer une relation de complicité. Elle est là pour écouter, conseiller et partager des moments de joie, sans jamais empiéter sur le rôle de l’épouse. Elle est une alliée, une confidente, et une source de soutien inconditionnel. Celle-ci cherche à tisser des liens de complicité avec sa belle-fille, parfois au point de devenir sa meilleure amie. Elle peut partager ses secrets, faire du shopping avec elle ou encore la conseiller sur sa vie amoureuse. Cette belle-mère est la preuve vivante qu’il est possible de former une famille basée sur le respect mutuel et l’affection. Affectueuse aussi bien pour sa belle-fille que pour ses petits-enfants, elle est un modèle rare et très prisé.

La belle-mère absente-présente

Dans certains cas, la belle-mère peut choisir de rester en retrait. Elle est polie et respectueuse, mais ne s’investit pas émotionnellement dans la vie de son fils et de son épouse. Ce type de belle-mère peut être perçu comme froid, mais son absence est parfois le résultat d’un désir de ne pas interférer. Elle préfère rester en retrait, et suivre de loin la vie de son enfant. Elle écoute les décisions sans donner son avis, elle représente une figure maternelle, très respectée surtout pour les belles filles qui ne la croisent jamais dans leurs foyers. Elle ne vient que très rarement à la maison et préfère garder ses distances, et que demander de plus ?

La belle-mère idéale

Il existe également un autre type de belle-mère, celle qui adopte un rôle maternel. Elle peut être une bénédiction, surtout si la mère biologique est absente ou décédée. Elle prend en charge les responsabilités quotidiennes, reste à la maison pendant l’absence des parents, prépare à manger, assiste à tous les événements, aussi bien les naissances que les anniversaires. Ce comportement, très apprécié par les belles-filles, peut, dans certains cas, exaspérer les beaux-fils. L’omniprésence de la belle-mère, qui traine un peu partout dans la maison, peut, dans certains cas, être source de conflit. Car ce genre de femme aime garder le contrôle, et elles le font de manière naturelle. Elles ne s’aperçoivent pas qu’elles empiètent sur le territoire du conjoint ou de la conjointe. À vouloir bien faire, elles représentent parfois une charge émotionnelle qu’il faut gérer. Dans certains cas, elles prennent plus de place que le mari ou la femme, et s’immiscent même dans les conversations privées, sans pour autant s’en rendre compte. Mais leur présence rassure bien plus qu’autre chose.

La belle-mère digne des télénovelas 

C’est le stéréotype le plus courant et le plus redouté. Elle voit sa belle-fille comme une rivale et peut créer des situations de conflit pour se sentir validée. Ce type de belle-mère peut poser de sérieux défis à la famille, car elle sème la discorde et complique la vie de son fils. Et voilà que le foyer est bien souvent confronté à des conflits interminables. Ce type de femme ne laisse pas son enfant prendre la moindre décision sans la concerter. Elles font la pluie et le beau temps et à la moindre dispute, elles sont là, à insulter et à jeter l’opprobre sur l’autre. Dans la plupart des cas, il s’agit de femmes seules qui ont élevé leurs fils, à la sueur de leurs fronts. Et pour rien au monde, elles ne laisseraient leurs places à une quelconque épouse, qui selon elles « viendrait fouiller les poches de leurs fils ». Avec un caractère bien trempé, ces femmes, bien souvent très attachées à leurs fils, ne veulent pas qu’il mène sa vie comme il l’entend. Selon elles, elles ont investi en lui et veulent le lui rappeler à la moindre décision. Pour les mères des filles, elles estiment que leurs maris ne les méritent pas, elles lui trouvent toujours un défaut. Il khatte ? Il faut qu’il arrête s’il t’aime ! Il ne te donne pas assez de sous pour la maison, il faut que tu portes plainte pour qu’il te donne tout son salaire, il rentre tard, il a sûrement une autre dans sa vie, bref, tous les moyens sont bons pour mettre la pression. Malheureusement, elles arrivent souvent à leurs fins et détruisent le foyer, mais très peu pour elles, elles ne se rendent nullement compte du mal qu’elles font. Elles restent la matriarche, et leurs enfants, leurs propriétés !

Respectons-les ! 

Dans notre pays, la place occupée par les belles-mères varie. Dans les régions les plus reculées, elles restent bien souvent effacées et très maternelles, mais le plus à craindre restent les mères qui ont un vécu particulier avec leurs filles ou leurs fils. Souvent enfants uniques, elles n’acceptent presque jamais de couper le cordon ombilical. Elles restent très présentes et font souvent preuve d’ingérence. Mais alors, comment gérer ce genre de femmes. Un conseil : toujours acquiescer et ne jamais dire non, surtout pour le bien du foyer. Car ce qu’il est important de savoir, c’est que derrière toutes ces décisions, elles ne désirent que le bien-être de leurs enfants. Elles font souvent preuve d’autorité, d’égocentrisme et peuvent paraitre très froides, mais ne dit-on pas que le paradis se trouve au pied des mères ? Ceux et celles qui ont compris cette phrase restent capables de gérer leurs foyers.

Mais pour les autres, ces femmes représentent un danger qu’il faut éloigner, impossible donc de continuer dans ces circonstances. L’idéal serait peut-être de trouver la faille, car comme tout être humain, ces femmes ont leur point faible. Et pour les plus  intelligent(e)s, cette faille est déjà toute trouvée : faire des courbettes à volonté et ne jamais bomber le torse. La clé de la réussite serait donc de s’imposer doucement et tranquillement sans jamais vouloir en faire une rivale. Car si jamais elles voient le moindre écart de conduite, c’est parti pour un éternel conflit qui ne trouvera fin que dans le divorce. Et une femme avertie en vaut mille, alors soyez patientes, car vos enfants grandiront un jour et ne répétez pas le même scénario avec eux. Parole de femme à femme…

N. Kadassiya