Le secrétaire général de la primature, Naguib Abdalllah Kamil, a présidé hier au palais du peuple une réunion de la plate-forme des secrétaires généraux. Outre les secrétaires généraux des ministères, le chef de cabinet du président de la République, le directeur de cabinet et le chef de cabinet du premier ministre ont assisté à cette réunion.
Le secrétaire général de la primature, Naguib Abdallah Kamil, a présidé hier au palais du peuple une réunion de la plate-forme des secrétaires généraux.
Outre les secrétaires généraux des ministères, le chef de cabinet du président de la République, le directeur de cabinet et le chef de cabinet du premier ministre ont assisté à cette réunion.
Dans son mot d’introduction, le secrétaire général de la primature a souligné que les points à l’ordre du jour de la réunion sont à la fois dictés par l’actualité politique mais également la nécessité de renforcer la coordination du travail technique interministériel.
Aussi, elle a été l’occasion d’aborder successivement les points suivants : le travail normatif, les échanges sur la COVID19 et les doléances de la population.
Le premier point a porté sur l’administration publique et la meilleure manière de garantir la cohésion des appareils administratifs, la cohérence des centres de décisions et la concordance des règles juridiques.
Quant aux échanges sur le COVID19, il s’agissait d’évoquer la façon dont l’épidémie a été vécue dans les administrations publiques et de mettre en exergue de la continuité du service public pendant et après la pandémie. À ce propos, l’intervention du secrétaire général du ministère de la santé, Dr Saleh Banoita Tourab, a permis des échanges riches avec ses collègues sur la COVID 19 et ses conséquences.
Enfin, vu l’importance politique du troisième point à l’ordre du jour relatif à la tournée du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, dans les régions de l’intérieur, le secrétaire général de la primature a invité le chef de cabinet du président de la République et le chef de cabinet du premier ministre à faire une synthèse des points saillants des doléances de la population.
« Le rôle de nos administrations respectives s’avère primordial pour orienter la prise de décision politique » Naguib Abdallah Kamil, secrétaire général de la primature
((La fin de l’année 2019 et le début de cette année 2020 furent éprouvants à la fois pour notre population dans son ensemble et nos administrations confrontées à une série d’évènements les uns plus graves que les autres.
Alhamdullilah, Allah dans sa grande miséricorde a aidé notre pays à surmonter ses épreuves dont les conséquences restent encore visibles. La résilience de notre population a été formidable et les réponses apportées par notre administration doit être encore renforcées, approfondies et poursuivies sans relâches.
Ces événements consécutifs ne nous laissent aucun répit et c’est notre devoir à nous tous de se mobiliser avec tous les secteurs touchés notamment par le COVID 19 dont les conséquences sur notre société sont multiformes.
Les points à l’ordre du jour de cette séance sont à la fois dictés par l’actualité politique mais également la nécessité de renforcer la coordination du travail technique interministériel.
En effet, la prise de décision gouvernementale nécessite une préparation et une programmation des travaux pour garantir la cohésion des appareils administratifs, la cohérence des centres de décisions et la concordance des règles juridiques.
Le rôle de nos administrations respectives s’avère primordial pour orienter la prise de décision politique. Cette séance sera l’occasion de passer en revue le mécanisme de préparation des conseils interministériels notamment la coordination du travail technique interministériel en amont de la tenue des conseils interministériels qui sont préparatoires des conseils des ministres.
On doit faire émerger à travers nos discussions les limites et les difficultés inhérentes à la bonne tenue des réunions interministérielles tout en formulant les recommandations idoines pour améliorer la collaboration entre vos services respectifs et ceux de la primature.
En outre, le Président de la République a procédé par décret n°2020-80/PR/PM en date du 10 mai 2020 à la levée partielle des mesures exceptionnelles de prévention contre la propagation du covid-19.
La reprise de l’activité de l’administration est assujettie à la mise en place des nouvelles dispositions organisationnelles et managériales pour protéger à la fois la santé et la sécurité des agents publics et des usagers du service public. La circulaire n°288/PM datée du 20 mai 2020 du Premier Ministre a ébauché les modalités pratiques des dispositions dudit décret. Dans ce cadre, l’harmonisation des pratiques dans la limite des particularités sectorielles s’avère nécessaire pour une meilleure cohérence de l’action administrative.
Au delà de la crise sanitaire qu’elle a provoqué, la pandémie du covid19 a mis en lumière la nécessaire mutation du service public et notamment sa transformation numérique. Ce point de discussion sera l’occasion d’échanger sur les alternatives sectorielles pour assurer la continuité du service public dans un environnement contraint. Je voudrais d’emblée vous annoncer qu’une réunion spécifique sera consacrée à la reforme de l’administration publique. Elle sera l’occasion de discuter de fonds en comble des réalisations comme des perspectives dans ce domaine crucial où nous devons faire preuve de pugnacité et d’innovation.
Enfin, dans la continuité de la tournée présidentielle dans les régions de l’intérieur, il y a lieu de s’enquérir de la mise en œuvre des engagements du Président de la République. Il s’agit d’une question hautement politique et stratégique après la tournée effectuée par le Président dans les régions. Cette tournée a suscité la mobilisation de toutes les composantes de la population qui s’est adressée directement au Chef de l’Etat qui ne s’est pas privé dans cet exercice d’apporter les réponses appropriées. Il a également noté la pertinence ou la justesse des demandes à enregistrer par les services publics.
Les doléances des populations adressées directement au chef de l’Etat doivent faire l’objet d’analyses approfondies. Celles qui portent sur des questions relatives à l’intérêt général doivent faire l’objet de suivi rigoureux puisqu’elles mettent en exergue les réponses apportées par les services publics.
Ainsi, les réponses à ces doléances vont engager un vaste chantier de reforme structurelle. On peut anticiper, entre autres, sur le renforcement de la déconcentration des services publics avec la gestion des routes, de la voirie ou de la protection civile ainsi que la situation des infrastructures de santé et de l’éducation. L’accès à l’état-civil dans les régions de l’intérieur doit faire l’objet de reforme pour concrétiser les orientations du Président en la matière.))