
Face à la multiplication des incendies qui frappent régulièrement le cimetière d’Ambouli, le sous-préfet du 3ᵉ arrondissement, M. Haybe Hared Gadid, a réuni hier dans son bureau les représentants des autorités locales, de la société civile et des riverains afin de trouver des solutions durables à cette situation préoccupante.
Autour de la table figuraient notamment le directeur général des biens waqfs, M. Elmi Nour Djama, le sous-préfet du 2ᵉ arrondissement, M. Moussa Awaleh Chideh, ainsi que la cheffe de service du commissariat du 3ᵉ arrondissement, le capitaine Dila Mirgan. Tous ont souligné la nécessité d’une action coordonnée pour mettre fin aux feux qui, ces dernières semaines, ont gravement endommagé ce lieu de recueillement.

Les débats ont révélé que de nombreux riverains déposent leurs ordures ménagères à l’intérieur du cimetière, ignorant le caractère sacré du site. Cette pratique, en plus d’être irrespectueuse, constitue un facteur aggravant dans la propagation des incendies.
Le directeur des biens waqfs, M. Elmi Nour Djama, a rappelé avec force la responsabilité collective de préserver ce lieu de mémoire. « Il est important que tout le monde prenne conscience de ce lieu, a-t-il insisté. Il est crucial de ne pas y jeter d’ordures ni d’eaux usées. C’est notre devoir commun de veiller sur ce cimetière.»
De son côté, le capitaine Dila Mirgan a mis en lumière les difficultés rencontrées par les éléments de la Police nationale lors des interventions. L’accès limité aux lieux complique en effet la lutte contre les incendies. Elle a néanmoins réaffirmé la disponibilité de ses équipes à renforcer les patrouilles et à assurer la sécurité des riverains comme de ce site sacré. En conclusion, le sous-préfet du 3ᵉ arrondissement, M. Haybe Hared Gadid, a insisté sur la nécessité d’agir rapidement. Il a annoncé des opérations de nettoyage, la suppression des habitations illégales et l’installation prochaine de nouveaux éclairages publics pour faciliter la surveillance. « Notre religion nous ordonne de veiller sur les cimetières. Désormais, des mesures concrètes seront appliquées pour protéger ce lieu », a-t-il martelé.
Cette réunion a été unanimement saluée comme une étape décisive vers une meilleure préservation du cimetière d’Ambouli, symbole de mémoire et de respect pour les familles djiboutiennes.
N. Kadassiya