Au terme d’une semaine intense de travaux, les professionnels des archives nationales ont achevé avec succès une session de formation consacrée à la réforme des pratiques archivistiques au sein de l’administration djiboutienne. Organisée par le Secrétariat général du Gouvernement, cette formation s’est déroulée dans l’auditorium de l’Agence nationale pour la promotion de la culture (ANPC), posant ainsi la première pierre d’un ambitieux programme de modernisation des archives publiques.

La cérémonie de clôture, qui s’est tenue jeudi dernier, a rassemblé plusieurs personnalités de premier plan, dont le Secrétaire général du Gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Djibouti, M. Vinay Talwar, le Directeur général de l’Agence nationale du Système de l’information de l’État, M. Moustapha Mohamed Ismail, ainsi que le Directeur général de l’ANPC, M. Mohamed Houssein Doualeh. Les participants, issus des différents ministères et institutions publiques, ont salué la richesse des contenus pédagogiques et l’expertise des formateurs.

Lors de la cérémonie, une experte internationale a présenté les principales conclusions et recommandations issues de la formation. Selon elle, la réussite de la réforme archivistique repose sur cinq piliers fondamentaux :

– Le renforcement continu des compétences, notamment en gestion de projet, pour permettre aux professionnels de rester informés des évolutions technologiques, y compris en matière d’archives numériques et d’archives issues des réseaux sociaux.

– La préservation à long terme des documents numérisés, plus fragiles et plus vulnérables que les archives physiques.

– L’approfondissement de l’expérience pratique numérique des archivistes, à travers des formations ciblées et régulières.

– La mise en place de flux d’archivage cohérents, assurant un transfert rigoureux des documents physiques comme numériques, en collaboration étroite avec les Archives nationales.

– La sécurisation physique et numérique des documents, par l’installation de systèmes de prévention des incendies, un contrôle strict des accès aux dépôts et la définition claire des responsabilités archivistiques.

Le Directeur de l’ANPC, Mohamed Houssein Doualeh, a souligné le caractère exceptionnel de cette semaine de formation, marquée par un dialogue nourri entre institutions djiboutiennes et britanniques, entre professionnels de l’archivage et experts en technologie. «Ce fut une semaine de réflexion et d’ouverture. Nous avons mesuré l’ampleur des défis liés à la gestion et à la numérisation des archives, mais aussi découvert des exemples inspirants de projets internationaux», a-t-il déclaré.

Un plan stratégique pour les archives nationales

Prenant la parole en conclusion, le Secrétaire général du Gouvernement, M. Almis Mohamed Abdillahi, a salué la capacité d’accueil des Archives nationales, récemment renforcée avec le lancement de la seconde version du Journal Officiel électronique. Il a également rappelé l’engagement de la Ministre de la Jeunesse et de la Culture, qui a présenté en février un plan d’urgence pour les archives nationales, visant à renforcer les capacités humaines et techniques, harmoniser les pratiques et sécuriser les dépôts d’archives historiques.

M. Almis Abdillahi a tenu à rendre hommage au Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, «un homme épris de culture et d’histoire, qui ne cesse de nous rappeler l’importance du devoir de mémoire ».

La cérémonie s’est conclue par la remise de certificats aux participants, témoignant de leur engagement pour la préservation du patrimoine documentaire national.

Sadik Ahmed