
Avec des dizaines de milliers d’articles de journaux officiels numérisés, le Secrétariat Général du Gouvernement (SGG) pose un jalon majeur pour la sauvegarde et la transmission de l’histoire institutionnelle djiboutienne. Une initiative qui redonne vie aux grandes décisions de la République et offre un outil de transparence aux investisseurs.

Préserver la mémoire institutionnelle collective pour mieux comprendre le passé, agir dans le présent et ainsi mieux préparer l’avenir. Telle est l’idée qui a conduit le Secrétariat Général du Gouvernement (SGG) a organisé le premier Forum Africain des Journaux Officiels. Cette rencontre s’inscrit dans une démarche de transparence et de modernisation, en réponse aux défis communs rencontrés par les États africains en matière de publication et d’accès au droit.
C’est dans cet esprit que la République de Djibouti a développé sa plateforme numérique ‘‘e-Journal Officiel’’ (e-JO), où l’ensemble des textes législatifs et réglementaires sont publiés et librement consultables.
Doté d’un moteur de recherche performant, offrant un accès simplifié aux archives et garantissant une mise à jour régulière, ce dispositif positionne la République de Djibouti parmi les leaders continentaux en matière d’innovation juridique, légitimant ainsi l’organisation de ce premier Forum Africain des Journaux Officiels, prévu les 15 et 16 octobre prochain.
Ce Forum, premier du genre en Afrique, rassemblera des institutions gouvernementales de premier plan, notamment des ministres de la Justice, des secrétaires généraux des gouvernements, des procureurs de la République, ainsi que des directeurs généraux, des experts techniques et des hauts responsables chargés des systèmes numériques des administrations juridiques.
L’enjeu est de taille, il s’agit ici de restaurer l’accessibilité universelle du droit, de permettre à chaque citoyen, y compris les personnes à besoins spéciaux, d’accéder à l’information légale ; de mettre en place des standards communs entre les pays africains pour moderniser l’édition, la publication et l’archivage des Journaux Officiels d’une rencontre panafricaine ainsi que de réfléchir à des solutions concrètes pour renforcer la résilience des systèmes face aux cybermenaces, un défi croissant à l’ère numérique.
En outre, ce forum constituera un espace de dialogue permettant aux participants de partager des expertises et de formaliser leurs engagements à travers la signature d’une Charte de coopération interétatique qui posera les bases d’une coopération africaine durable dans le domaine de la publication juridique. Enfin, le Forum favorisera la formation de cadres et de techniciens spécialisés dans la gestion des archives électroniques, afin d’accompagner la transition numérique des administrations.
En marge du Forum Africain des Journaux Officiels, le Secrétariat Général du Gouvernement (SGG) en étroite collaboration avec le Ministère de la Jeunesse et de la Culture a entrepris de retracer, étape par étape, les événements marquants de l’histoire de notre pays. À travers des milliers de photographies collectées et des documents historiques reconstitués, cet événement, intitulé « Héritage », vise à préserver et valoriser notre mémoire nationale.
Un programme riche et structuré sur deux journées
Deux grands axes structureront le programme du Forum. La première journée, le 15 octobre, sera consacrée à la gouvernance juridique et à l’information en temps réel. Les participants discuteront de la modernisation des Journaux Officiels africains, du rôle du numérique comme socle de la gouvernance publique moderne, et des outils qui permettent de rendre l’information juridique plus accessible. Des interventions présenteront également le projet djiboutien du e-JO, ainsi que des innovations telles que les portails interactifs, les applications mobiles et l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer l’expérience citoyenne et préserver les archives juridiques.
La deuxième journée, le 16 octobre, mettra en avant les thèmes de l’inclusion, de l’éthique et de la sécurité numérique. Les débats porteront sur l’ergonomie et l’accessibilité des plateformes numériques, mais aussi sur les questions éthiques que soulèvent l’usage de l’IA dans la gestion des archives africaines. La cybersécurité, la protection des données publiques, ainsi que la prévention des risques liés à la manipulation ou à la perte d’informations juridiques seront également au cœur des échanges. Enfin, les discussions aborderont les politiques publiques nécessaires pour promouvoir une digitalisation inclusive et responsable sur le continent.
Au-delà des discussions techniques, le Forum s’inscrit dans une dynamique diplomatique et stratégique. Pour la République de Djibouti, il s’agit d’une opportunité unique pour affirmer son image en matière d’innovation juridique et technique. Pendant deux jours, la ville de Djibouti accueillera une concentration inédite de responsables politiques, de juristes et d’experts.
Il est à noter que ce Forum sera aussi l’occasion pour la République de Djibouti d’échanger d’autres initiatives nationales, comme le Bulletin des Annonces Légales Obligatoires (BALO) et le Bulletin Officiel des Annonces de Marchés Publics (BOAMP). Ces projets, complémentaires à la plateforme djiboutienne « e-JO », visent à renforcer la transparence économique et à garantir un accès équitable à l’information sur les marchés publics. Ils illustrent la volonté des autorités djiboutiennes de bâtir un véritable écosystème numérique intégré au service de la gouvernance publique et économique.
Sur le plan politique, ce Forum contribuera à consolider la souveraineté numérique des États africains. Sur le plan diplomatique, il favorisera à renforcer le rayonnement de la République de Djibouti au niveau du continent. Sur le plan technique, il permettra de bâtir un réseau panafricain d’échange d’expertise et de coopération durable.