Dans le cadre de la Quinzaine de la Francophonie, l’Organisation Internationale de la Francophonie, en collaboration avec l’Institut Français de Djibouti, a organisé, jeudi dernier à l’IFD, une soirée théâtrale intitulée «Les enfants de Bahja», présentée par la troupe Orion de Djibouti.

Cet événement a rassemblé un grand nombre de personnalités éminentes, parmi lesquelles Dr Rennie Yotova, directrice de l’enseignement et de l’apprentissage du français et responsable du CREFA, Mohamed Abdallah Mahyoub, secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFOP), l’écrivain djiboutien Chehem Watta ainsi que le metteur en scène Maidoub Mohamed Ahmed. Des lycéens, des universitaires et des passionnés de théâtre étaient également présents pour partager cette soirée riche en émotions.

La pièce, écrite par Dr Chehem Watta, raconte l’histoire de deux enfants albinos, poursuivis par les villageois en raison de leur apparence différente. En afrique comme ailleurs dans le monde, les albinos sont souvent victimes de discrimination et de superstitions. Dans certaines régions d’Afrique, leur peau et leur sang sont parfois exploités à des fins rituelles par des hommes politiques cherchant à accroître leur pouvoir.

Dans le récit, les deux enfants participent à une course organisée par le village et, contre toute attente, remportent la compétition. Cependant, leur victoire provoque une intensification des mauvais traitements de la part des villageois, qui les marginalisent encore davantage. Heureusement, ils trouvent refuge auprès du sage du village, qui les protège de la vindicte populaire. À travers cette œuvre, l’écrivain dénonce les discriminations, le rejet des différences et les croyances erronées qui entourent cette communauté.

La pièce évoque également le mythe de Bahja, lié au village de Tadjourah, où les enfants avaient l’habitude d’allumer des feux au bord de la mer et faire la course  par la même occasion autour du feu. Dans les années 1970, cette tradition était réservée aux garçons, renforçant les souvenirs d’un passé riche en coutumes locales.

Avec « Les enfants de Bahja », l’écrivain a réussi à mêler critique sociale et célébration des traditions, offrant une œuvre qui marquera durablement les esprits.

En fin de soirée, l’écrivain a exprimé sa gratitude envers l’ensemble des invités pour leur participation, tout en adressant des remerciements particuliers aux jeunes de la troupe Orion. Leur interprétation remarquable a su captiver et conquérir le public.

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