
La deuxième Conférence internationale de Djibouti sur le Changement Climatique, Recherche et Résilience (2CR2) s’est ouverture hier à Djibouti sous le haut patronage du Président de la République M. Ismail Omar Guelleh Placé sous le thème recherche et résilience cet événement se déroulera durant trois jours à Ayla Grand hôtel. En effet, cette deuxième constitue une tribune essentielle réunissant des décideurs politiques, des chercheurs de renommée mondiale et des leaders sociaux pour aborder les défis climatiques et renforcer la coopération internationale.

Comme lors de sa première édition, cette conférence vise à sensibiliser sur l’ampleur des problématiques liées au climat et à renforcer la résilience face aux crises environnementales. Les intervenants ont tour à tour exposé les impacts dévastateurs du changement climatique, tels que les sécheresses prolongées, les inondations destructrices, les exodes de population et l’aggravation des pathologies.
Cette deuxième conférence a réuni outre le Président de la République, le Premier Ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed, les membres du gouvernement, le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, organisateur de cet évènement, Dr. Nabil Mohamed Ahmed, des hauts institutions sur le changement climatique, des spécialistes sur la question du climat, des ambassadeurs des pays amies, les représentants des systèmes des Nations-Unies, M.Youba SOKONA, Vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le directeur du CERD, M. Jalludin Mohamed, le Directeur Général de l’ORREC Dr Moussa Mahdi Ahmed, des experts ainsi que des étudiants de l’ université de Djibouti ont pris part à la deuxième édition de la conférence sur le climat.

Dans son discours d’ouverture, le coordonnateur résident des Nations Unies à Djibouti, M. José Barahona, a salué l’engagement de la République de Djibouti envers les questions climatiques.
Lors d’une vidéoconférence enregistrée, le président de la Commission de l’Union africaine, M. Mahamoud Ali Youssouf, a déclaré que l’Afrique demeure le continent le plus gravement touché par le changement climatique. Il a exprimé sa gratitude envers le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Nabil Mohamed, pour avoir offert l’opportunité de s’exprimer sur le thème central de cette deuxième édition de la Conférence sur le climat.
De son côté M. Youba SOKONA, Vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a rappelé dans son discours que « le dérèglement climatique n’est plus une menace lointaine. Il est l’un des plus grands défis de notre époque et pour nous, en Afrique, c’est une réalité Quotidienne ».
Il a entre autre souligné que « les sécheresses prolongées, les inondations dévastatrices. Vagues de chaleur extrêmes. Dégradation accélérée des terres agricoles. Tous ces phénomènes climatiques frappent déjà nos sociétés, accentuent la précarité des plus vulnérables, et fragilisent la paix sociale ». Il a insisté sur la nécessité d’agir face à des phénomènes tels que la dégradation des terres agricoles et les vagues de chaleur extrêmes. Pour sa part le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Dr Nabil Mohamed Ahmed a indiqué que sous le leadership du chef de l’Etat, M. Ismail Omar Guelleh, la république de Djibouti continue son engagement dans la lutte contre le changement climatique à travers la mobilisation des acteurs régionaux. Cette seconde Conférence Internationale de Djibouti sur le Changement climatique a dédié le volet central de ses objectifs à la réalisation d’une plaidoirie en faveur de l’émergence d’une plus grande solidarité agissante des nations du monde sur le fondement du climat. C’est ainsi que, dans le cadre du discours prononcé à l’occasion de sa participation à cet évènement, le Président Guelleh mit particulièrement l’accent sur la nécessité, pour la Communauté internationale, de souscrire au principe d’une coopération et entraide efficiente. « Il n’y aura ni avenir viable sans stabilité environnementale ni prospérité partagée sans justice climatique » a, à cet effet, déclaré en substance le Président djiboutien pour qui, la capacité de l’Afrique à ne pas indéfiniment subir les conséquences néfastes du réchauffement climatique réside dans la perspective de son accès à un environnement intégré de coopération et d’entraide, à l’échelle mondiale. « Je suis convaincu que l’Afrique…, peut devenir un acteur mondial central de la transition énergétique », a-t-il dit, précisant que cette situation «nécessitera un partenariat international juste, fondé sur la confiance, le partage de savoirs, l’accès aux financements et une véritable reconnaissance de la contribution africaine à l’effort global ».
Loin toutefois d’entrevoir la fin des problématiques posées par le climat à travers la mise sur pied d’une plus grande mutualisation des dispositions de la Communauté internationale, le Président de la République mit à profit son intervention aussi pour alerter sur l’apport décisif possible des Etats unitaires dans leurs quêtes légitimes à se prémunir contre les effets négatifs du changement climatique
Pour illustrer son propos à ce sujet, le Président Guelleh prit l’exemple de notre pays et, fit ainsi le récit général de « l’Observatoire Régionale de Recherche pour l’Environnement et le Climat (ORREC)…, « instrument scientifique de haut niveau, capable de mesurer avec précision les effets du changement climatique, mais aussi de proposer de réponses concrètes, adaptées à notre contexte. » « Au moins de deux ans, cet Observatoire est devenu un acteur crédible et dynamique du paysage scientifique africain « s’est, au sujet de l’ORREC, réjoui le Président Guelleh, annonçant également que cet établissement déjà à l’origine « de recherches prometteuses sur les liens entre environnement et santé, notamment dans l’identification de biomarqueurs précoces liés aux maladies chroniques et aux cancers ».
Dans cette allocution, le Président Guelleh a souligné aussi, quand bien, par-delà l’expertise de renommée mondiale le caractérisant, l’ORREC s’acquitte de missions d’intérêt public et « travaille en étroite collaboration avec les communautés rurales, en mettant la science au service de leurs besoins ; adaptation des pratiques agropastorales, gestion des ressources, renforcement des capacités locales… ».
Le Président Guelleh, Président en exercice de l’IGAD a relayé enfin sa foi en l’impératif de coopération assigné aux régions distinctes du monde en matière de régulation liée aux conséquences du réchauffement climatique.
« Sur le plan régional, Djibouti travaille activement avec l’IGAD pour intégrer pleinement la résilience climatique dans les stratégies de prévention des conflits et de gestion de ressources partagées. », a ainsi assuré le Chef de l’Etat. « Nous soutenons les mécanismes de dialogue entre Etats et communautés pour éviter que les tensions liées à l’eau ne deviennent de sources de divisons mais au contraire des opportunités de coopération renforcée », a dans le même élan, indiqué le Président de la République, formant plus que jamais l’espoir d’une « mobilisation collective des nations du monde pour construire une nouvelle architecture de la solidarité climatique ».