Sous l’égide du Premier Ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le Ministère du Budget a organisé jeudi dernier au Kempinski  Palace Hôtel la journée de présentation du Budget de l’État 2024.

Inédite, la présentation du  Budget de cette année souscrit  de fait, l’engagement de l’Etat quant à  la poursuite de l’objectif d’émergence et de modernisation propre à la vision 2035, symbolisé par le PND « Djibouti ICI » qui vise à relever les défis structurels auxquels le pays doit faire face, en termes d’inclusivité sociale, de connectivité et de renforcement de la modernisation des institutions. Elle se caractérise également par la transition vers le numérique de l’administration fiscale par l’intégration des technologies e-services et e-payements dans la gestion fiscale. 

La cérémonie de présentation du budget de l’Etat s’est déroulée en présence  du ministre du Budget Isman Robleh Ibrahim, du président de la Chambre de Commerce de Djibouti Youssouf Moussa Dawaleh, les membres du gouvernement, des parlementaires, le secrétaire général du ministère du budget Simon Mibrathu, les hauts commis de l’Etat,  notamment le directeur général des Douanes  Gouled Ahmed Youssouf, le directeur des Domaines, du directeur général des Impôts Mahammad Moussa Roblé les partenaires aux développements, les corps diplomatiques ainsi que des personnalités issues du monde des affaires.

Il est à préciser avant tout  que le Budget traduit la feuille de route financière pour répondre aux défis actuels et futurs, tout en stimulant la croissance économique et le bien-être de la Nation. Le Budget est l’outil qui guide la planification, l’allocation des ressources, et conduit la mise en œuvre des politiques publiques.

C’est pourquoi le budget de l’État touche pratiquement chaque aspect de notre vie quotidienne. Il détermine où l’argent public sera dépensé, qu’il s’agisse de l’éducation de nos enfants, de la santé de nos citoyens, de la construction des infrastructures, ou même de la préservation de notre environnement.

L’objectif principal de ce budget est d’assurer le financement des activités de l’Etat et de mettre en œuvre les politiques publiques pour cette période.

De ce fait, le Budget de l’État 2024 s’articule autour des principes fondamentaux :

1. Investissement dans les priorités nationales : Poursuite des allocations de ressources dans des domaines clés tels que l’éducation, la santé, l’innovation et l’infrastructures pour renforcer le développement national ;

2. Responsabilité Financière : Engagement à maintenir l’équilibre budgétaire tout en assurant une gestion efficace et transparente des fonds publics ;

3. Des mesures pour une meilleure Mobilisation des ressources : la mise en place et l’utilisation du paiement électronique « e-paiement » joue un rôle essentiel dans la mobilisation des recettes de l’état en offrant une méthode efficace et transparente pour collecter les impôts ; les taxes et autres revenus.

En s’exprimant en premier lieu, le secrétaire général du ministère du budget, Simon Mibrathu  a dans son allocution fait une introduction sur  la Loi de Finance Initiale de cette année : « La préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2024 intervient dans un contexte national et international difficile marqué par des événements importants et crises tels que les tensions inflationnistes et le conflit Russie-Ukraine qui ont fragilisé, impacté fortement les finances publiques. Toutefois, l’activité économique continue  de se redresser avec la consolidation du secteur portuaire et la forte progression du BTP », a-t-il dit, en ajoutant : «  Le projet de loi de finances 2024  s’inscrit dans le cadre du plan national de Développement appelé ICI, qui ambitionne pour notre pays pour un développement économique et social durable, une économie diversifiée, une pauvreté réduite et des indicateurs sociaux améliorés. Le projet  de loi de Finance 2024 s’inscrit dans un contexte empreint de la reforme de la gestion publique qui passe par une politique d’assainissement des Finances publiques ».

Ainsi, a-t-il poursuivi, « le gouvernement compte maintenir en 2024, les efforts engagés pour renforcer la dynamique de l’activité économique et assurer la stabilité macroéconomique à travers la poursuite des réformes structurelles, budgétaires qui impliquent une plus grande efficacité dans l’exécution des dépenses publiques. Appui aux secteurs sociaux (revalorisation  des bas salaires, au  fonds de soutien des handicapés) ; Poursuite de la politique de contraction des dépenses par la maitrise de la masse salariale et la rationalisation  des dépenses de fonctionnement et d’investissement ».

Il s’en est suivi par les présentations de trois directeurs généraux  du ministère du Budget, à savoir celui des Impôts, des domaines et des Douanes lesquelles  ont permis de plancher  sur les nouvelles mesures fiscales et des nouvelles technologies.

En outre, une communication  axée sur la transition  vers le numérique de l’administration fiscale par l’intégration des technologies e-services et e-payements dans la gestion fiscale a été faite un expert en Intelligence Artificielle.  

Le Ministre du Budget a dans son intervention,  déclaré : “Le Budget de l’État 2024 reflète notre engagement à investir dans l’avenir de notre nation. Nous sommes déterminés à promouvoir une économie robuste, à renforcer nos services sociaux et à créer des opportunités pour tous les citoyens.”

Pour sa part, le Premier Ministre n’a pas manqué de souligner la conjoncture internationale et les crises multiples qui ne cessent d’affecter
le Budget de l’État et démontrent une fois de plus notre capacité avérée de résilience.

 Sadik

Le point avec …

Isman Ibrahim Robleh

Ministre du Budget

« C’est avec un réel plaisir et une immense joie que je me retrouve parmi vous, en ce tout début de la nouvelle année 2024, pour le lancement officiel du Budget 2024, promulgué par le Président de la République après son adoption par les députés de l’assemblée nationale.

Dans le même élan, je voudrais exprimer ma reconnaissance à l’endroit de Son Excellence le Premier ministre Monsieur Abdoulkader Kamil Mohamed, un homme d’Etat accompli, soucieux de l’intérêt général et de la prospérité de la république de Djibouti dont l’une de ses préoccupations majeures est la quête de la performance et qui a bien voulu parrainer cette cérémonie officielle désormais incontournable dans l’agenda budgétaire.

Je me dois également d’apprécier et de saluer comme il se doit votre participation fort encourageante à cet événement témoigne de l’intérêt que vous portez à la mise en œuvre efficace et efficiente des budgets des administrations publiques, gage d’un développement économique et social harmonieux de l’ensemble du pays.

Et sans aucun doute votre participation à cette cérémonie traduit encore une fois, de votre engagement, comme toujours, à collaborer au mieux avec le Ministère du Budget, qui a la lourde tâche de mettre en œuvre la politique budgétaire et financière de notre pays.

Le Budget 2024 poursuit l’objectif d’émergence et de modernisation propre à la vision 2035 et symbolisé par le PND « Djibouti ICI » qui vise à adresser les défis structurels auxquels le pays doit faire face, en termes d’inclusivité sociale, de connectivité et de renforcement de la modernisation des institutions. La réalisation de cet objectif impliquant des efforts d’assainissement budgétaire, le Budget 2024 s’inscrit dans un contexte empreint de la réforme de la gestion des finances publiques.

A travers le budget 2024, les priorités du gouvernement sont axés sur le maintien des efforts engagés pour renforcer la dynamique de l’activité économique, et assurer la stabilité macroéconomique à travers la poursuite de réformes structurelles et budgétaires qui impliquent, entre autres, une mobilisation soutenue des ressources intérieures et une plus grande efficacité dans l’exécution des dépenses publiques.

Le Budget 2024 présente cette année une autre particularité, celle de la transition vers le numérique de l’administration fiscale par l’intégration des technologies e-services et e-payements dans la gestion fiscale et ce, conformément à la réforme fiscale entamée par le MB depuis 2022.

Je me réjouis de citer les modules de vignette et timbre fiscal électroniques ainsi que la plateforme de frais d’enregistrement qui vous a été présentés et qui seront lancés dès ce mois ci. Cette innovation témoigne de notre engagement pour une administration moderne et performante. En sus de la transformation numérique ; l’administration fiscale poursuit également

  • La réforme organisationnelle avec une restructuration de ses services et la mise en place dans un premier temps d’une direction pour les grandes entreprises avec l’introduction de nouvelles procédures et méthodes de travail modernes et adaptées
  • La promotion du civisme fiscal auprès des contribuables, via des actes de communication et sensibilisation adaptés
  • La mise en place prochaine d’un Système d’Information Foncier (SIF) en vue d’enregistrer de manière transparente toutes les opérations immobilières.

Par ailleurs, la gestion douanière, étant déjà aux avant-gardes de la transformation numérique avec ses services accessibles en ligne, se verra intégrer seulement les services de paiements en ligne.

Je nourris l’espoir que notre rencontre d’aujourd’hui constituera une étape importante et nous permettra de renforcer notre dynamique de gouvernance des finances publiques. Mais pour cela, nous aurons besoin de la mobilisation et de la responsabilité de toutes et de tous et surtout d’une exigence commune dans la gestion des ressources publiques. Enfin, je ne terminerais pas sans saluer la contribution de mes collaborateurs qui ont œuvré dans une belle synergie pour la réussite de cet évènement. »

L’objectif principal de ce budget est d’assurer le financement des activités de l’Etat et de mettre en œuvre les politiques publiques pour cette période.

De ce fait,   le Budget de l’État 2024 s’articule autour des principes fondamentaux :


1. Investissement dans les priorités nationales : Poursuite des allocations de ressources dans des domaines clés tels que l’éducation, la santé, l’innovation et l’infrastructures pour renforcer le développement national ;


2. Responsabilité Financière : Engagement à maintenir l’équilibre budgétaire tout en assurant une gestion efficace et transparente des fonds publics ;


3. Des mesures pour une meilleure Mobilisation des ressources : la mise en place et l’utilisation du paiement électronique « e-paiement » joue un rôle essentiel dans la mobilisation des recettes de l’état en offrant une méthode efficace et transparente pour collecter les impôts ; les taxes et autres revenus.

En s’exprimant en premier lieu, le secrétaire général du ministère du budget, Simon Mibrathu  a dans son allocution fait une introduction sur  la Loi de Finance Initiale de cette année : « La préparation du budget de l’Etat pour l’exercice 2024 intervient dans un contexte national et international difficile marqué par des événements importants et crises tels que les tensions inflationnistes et le conflit Russie-Ukraine qui ont fragilisé, impacté fortement les finances publiques. Toutefois, l’activité économique continue  de se redresser avec la consolidation du secteur portuaire et la forte progression du BTP », a-t-il dit, en ajoutant : «  Le projet de loi de finances 2024  s’inscrit dans le cadre du plan national de Développement appelé ICI, qui ambitionne pour notre pays pour un développement économique et social durable, une économie diversifiée, une pauvreté réduite et des indicateurs sociaux améliorés. Le projet  de loi de Finance 2024 s’inscrit dans un contexte empreint de la reforme de la gestion publique qui passe par une politique d’assainissement des Finances publiques ».

Ainsi, a-t-il poursuivi,  « le gouvernement compte maintenir en 2024, les efforts engagés pour renforcer la dynamique de l’activité économique et assurer la stabilité macroéconomique à travers la poursuite des réformes structurelles, budgétaires qui impliquent une plus grande efficacité dans l’exécution des dépenses publiques. Appui aux secteurs sociaux (revalorisation  des bas salaires, au  fonds de soutien des handicapés) ; Poursuite de la politique de contraction des dépenses par la maitrise de la masse salariale et la rationalisation  des dépenses de fonctionnement et d’investissement ».

Il s’en est suivi par les présentations de trois directeurs généraux  du ministère du Budget, à savoir celui des Impôts, des domaines et des Douanes lesquelles  ont permis de plancher  sur les nouvelles mesures fiscales et des nouvelles technologies.

 En outre, une communication  axée sur la transition  vers le numérique de l’administration fiscale par l’intégration des technologies e-services et e-payements dans la gestion fiscale a été faite un expert en Intelligence Artificielle.  

 Le Ministre du Budget a dans son intervention,  déclaré : “Le Budget de l’État 2024 reflète notre engagement à investir dans l’avenir de notre nation. Nous sommes déterminés à promouvoir une économie robuste, à renforcer nos services sociaux et à créer des opportunités pour tous les citoyens.”


Pour sa part, le Premier Ministre n’a pas manqué de souligner la conjoncture internationale et les crises multiples qui ne cessent d’affecter le Budget de l’État et démontrent une fois de plus notre capacité avérée de résilience.

 Sadik

« Djibouti devrait envisager d’introduire des incitations fiscales pour favoriser l’importation et l’utilisation de produits solaires et véhicules électriques »

Discours du président de la Chambre de Commerce de Djibouti, Youssouf Moussa dawaleh

« C’est  un grand honneur et une profonde responsabilité que je prends la parole aujourd’hui en tant que Président de la Chambre de Commerce, à l’occasion de la journée consacrée au Budget National 2024 et à la loi des finances qui détermineront le cadre juridique pour l’année à venir.

Nous sommes présents ici en tant que représentant du tissu économique de notre pays et nous comprenons l’impact significatif que les choix budgétaires peuvent avoir sur le dynamisme de nos entreprises, la création d’emplois et la vitalité de notre économie dans son ensemble.

Le budget national qui est lancé aujourd’hui n’est pas simplement une série de chiffres, mais plutôt un instrument puissant qui peut catalyser la croissance économique, stimuler l’innovation et favoriser un environnement propice aux affaires. C’est pourquoi en tant que représentants du secteur privé, nous sommes particulièrement attentifs aux mesures qui encouragent l’entrepreneuriat, la compétitivité et la  durabilité.

Nous saluons les initiatives visant à investir dans l’éducation, reconnaissant que des travailleurs bien formés sont le capital le plus précieux dont dispose toute économie prospère. Les ressources allouées à l’éducation contribuent non seulement à former une main d’œuvre qualifiée, mais également à nourrir un environnement propice à l’innovation et à la créativité.

De même, les investissements dans le domaine de la santé sont essentiels pour maintenir une main-d’œuvre productive et assurer la continuité des activités commerciales. Nous soutenons fermement les mesures qui renforcent les infrastructures de santé, garantissant ainsi la santé et le bien-être de nos employés et de nos concitoyens.

En outre, je tiens à souligner l’importance croissante des énergies renouvelables dans le contexte mondial actuel.  A cet égard, Djibouti, à l’instar de nombreux pays africains et internationaux, devrait  envisager d’introduire des incitations fiscales pour favoriser l’importation et l’utilisation de produits solaires et véhicules électriques. »

« Pour 2024, le gouvernement compte maintenir les efforts engagés pour renforcer la dynamique de l’activité économique et assurer la stabilité macroéconomique »

Le mot du Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed

 

 « C’est pour moi un plaisir de parrainer aujourd’hui cette journée de présentation du Budget  de l’Etat pour l’année 2024.

Comme vous le savez tous, le budget traduit l’expression de la politique du gouvernement pour encadrer les orientations stratégiques du pays et les objectifs économiques et sociales gouvernementaux. Il précise l’ensemble des opérations financières de l’état pour 2024 tant en recettes qu’en dépenses et s’inscrit dans la continuité de la Vision 2035 qui ambitionne de faire de notre pays un Pôle économique, commercial et financier régional et international dans l’application du 2ème Plan National de Développement 2020-2024 (Djibouti ICI) a travers les trois axes stratégiques : Inclusion, Connectivité et  Institutions. 

Il s’inscrit également dans un contexte international où les perspectives de l’économie mondiale avec une prévision de croissance économique qui devrait se situer à 3% en 2024 reste fortement tributaires des perturbations du secteur financier international, du niveau élevé de l’inflation prévue a 4,1%, des effets des multiples conflits un peu partout dans le monde et des conséquences de trois années de pandémie de COVID-19. 

Je ne saurais d’ailleurs omettre les évolutions récentes des événements aux portes de nos frontières maritimes avec le risque de perturbation de la navigation maritime au Bab el Manded car, comme vous le savez, l’économie djiboutienne repose sur le commerce maritime international (traitant près de 90% des exportations éthiopiennes). Les ports et les zones franches représentent environ 35,5% du PIB nominal.

Ceci dit, et malgré l’impact négatif de ces facteurs exogènes et malgré notre constat que certains pans de notre économie nécessitent encore des efforts continus, nos performances macroéconomiques restent très positives.  L’inflation devrait rester relativement stable (environ 2,8%) et la croissance devrait quant à elle avoisiner les 7,7%  cette année.

Pour 2024, le gouvernement compte maintenir les efforts engagés pour renforcer la dynamique de l’activité économique et assurer la stabilité macroéconomique à travers la poursuite de réformes structurelles et réglementaires de notre cadre budgétaire. Cela implique une plus grande rigueur et transparence dans la gestion des deniers publics avec, entre autres,

un renforcement et une meilleure stratégie dans la mobilisation des recettes publiques : avec la dématérialisation du recouvrement de certaines recettes fiscales et non fiscales, la redynamisation de l’administration fiscale et l’intégration de leurs différents systèmes d’exploitations pour une meilleure efficacité de leurs actions.

une rationalisation et  une meilleure allocation des ressources disponibles. Dans notre contexte de rareté des ressources disponibles eu égards à nos besoins pour le développement, une rationalisation et une priorisation des enveloppes budgétaires a été la règle.

Une plus grande efficacité dans l’exécution des dépenses publiques. La maîtrise de la masse salariale avec à long terme la mise en adéquation des effectifs avec les postes budgétaires et les emplois disponibles est une priorité. Il en va de même pour la redynamisation de nos structures de contrôle pour assurer une gestion efficiente de nos deniers publics.

Ceci dit, je suis confiant en la réalisation des objectifs assignés dans le cadre de la Loi des finances portant Budget de l’état pour cette année et assure tout mon soutien au ministre du budget et à son équipe. »