Le paludisme demeure un problème de santé publique dans notre pays. Il est de type instable à caractère épidémique et saisonnier avec des périodes de recrudescence (pics saisonniers) variables du nord au sud et de septembre à mai.

Le pays a connu une situation d’épidémie allant de 9439 cas de paludisme notifiés en 2014 à 73 535 en 2020.

Alliant prévention et prise en charge des cas, le Ministère de la Santé, réalise chaque année une série d’actions visant à inverser la courbe de progression de la maladie, notamment,

Des campagnes de pulvérisation intra-domiciliaire couplée avec la destruction des gites larvaires mises en œuvre chaque année dans les zones cibles,

Des campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action aux ménages des différentes communes de la capitale, aux réfugiés, aux populations flottantes (migrants) et chaque mois aux femmes enceintes en Consultation Prénatale.

Des interventions de communication pour le changement social et de comportement sont toujours réalisés pour l’acceptation et l’adoption de ces grandes interventions.

Le suivi des cas rapportés par les structures des soins à travers la plateforme DHIS2 et celui de la gestion des intrants à travers le mSupply ont toujours généré une information probante en faveur d’une réorientation et le ciblage des interventions de lutte contre le paludisme.

Grâce à ces efforts du gouvernement de Djibouti, les cas de paludisme ont considérablement diminué à partir de 2020, passant de 73 535 cas à 34 657 cas en 2024.

Et 2025, ne fait pas exception…

Dans le cadre de la continuité des interventions, le MS a lancé au cours de ces derniers mois, une vaste campagne de distribution des MILDA qui a commencé au niveau des régions de l’intérieur y compris les localités éloignées. L’objectif fixé est de protéger 100 % de la population en assurant une couverture universelle.  Ainsi, la campagne de distribution des MILDA a été lancé par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé le 18 février 2025 dans la commune de Balbala pour couvrir + de 70 000 ménages, soit une moustiquaire pour deux personnes.

Située en périphérie de la capitale de Djibouti, la commune de Balbala bénéficie de cette distribution pour soutenir les efforts du Ministère de Santé et maintenir la tendance à la baisse du nombre des cas du Paludisme enregistrés ainsi que toute pathologie à transmission vectorielle.

L’opération va se poursuivre pendant 30 jours. L’objectif étant de réduire drastiquement le risque de transmission du paludisme, une maladie potentiellement mortelle qui continue d’affecter de nombreux foyers djiboutiens. Il est à noter que cette campagne en cours à Balbala repose sur un système de distribution porte-à-porte, permettant d’atteindre chaque ménage de manière ciblée. Cette approche garantit une couverture maximale, en s’assurant que toutes les familles puissent bénéficier de cette protection essentielle contre le paludisme.

Vers une couverture universelle…

L’engagement du gouvernement djiboutien en matière de lutte contre le paludisme ne se limite pas à la distribution ponctuelle de moustiquaires.

Dans cette perspective, le Ministère de la Santé continue de renforcer l’ensemble des axes de lutte contre le paludisme.  Outre la distribution des moustiquaires, les autorités sanitaires intensifient les efforts de surveillance épidémiologique et Entomologique, afin d’adapter les interventions en fonction de l’évolution de la situation. La gestion efficace des stocks d’intrants médicaux permet également d’assurer une disponibilité constante des ressources nécessaires pour combattre les cas de paludisme dans le pays.

La lutte contre le paludisme ne peut être efficace sans l’engagement de chacun d’entre nous, membres de la communauté. Nous sommes les premiers acteurs de notre propre santé et celle de nos familles.  L’utilisation correcte et régulière des moustiquaires, l’élimination des gîtes larvaires autour des habitations et la consultation rapide en cas de fièvre sont des gestes essentiels pour nous protéger tous.

C’est ensemble, en adoptant des comportements préventifs, que nous pourrons briser la chaîne de transmission du paludisme et protéger les générations futures.

Zéro Palu, je m’engage …