
La République de Djibouti a activement participé à la 15e session de la Conférence des Parties de la Mutuelle Panafricaine de Gestion des Risques (ARC), organisée à Kigali du 28 au 29 avril. Cette réunion stratégique, qui a réuni 24 États membres, un pays observateur (l’Angola) et plusieurs partenaires techniques et financiers, s’est tenue dans un contexte marqué par une pression croissante des risques climatiques et des défis budgétaires de l’organisation.
La délégation djiboutienne, conduite par M. SouleimanMouminRobleh, représentant le Ministre de l’Intérieur, et M. Ahmed Mohamed Madar, Secrétaire exécutif à la gestion des risques et des catastrophes, a pris une part active aux discussions visant à renforcer la résilience du continent face aux catastrophes naturelles.
Dès l’ouverture, la Directrice générale par intérim de l’ARC, Mme Eva Kavuma, a sonné l’alerte : «La viabilité financière de l’ARC est menacée », a-t-elle averti, appelant à une plus grande appropriation de l’institution par ses membres. Elle a également présenté les chantiers en cours, notamment le transfert du siège à Abidjan, la fin du partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la recherche d’un nouveau bureau régional et la mise en œuvre de la stratégie 2025-2029. Les allocutions de plusieurs hauts responsables, dont M. Maruping, président du Conseil d’administration, et M. Molefe, président sortant de la COP, ont convergé vers un message clair : sans une mobilisation renforcée des États membres – ratification du Traité, contributions volontaires – l’avenir de l’ARC reste incertain. Un nouveau Bureau a été élu à l’issue des travaux. Le Rwanda assurera la présidence, épaulé par le Burundi, le Malawi et le Bénin comme vice-présidents, tandis que la Mauritanie assumera le rôle de rapporteur.
Le nouveau président, M. Olivier Kamana, a exprimé sa volonté d’instaurer une gouvernance inclusive et transparente.
Les débats ont également porté sur les rapports d’activités du Bureau, du Groupe ARC et du Conseil d’administration. Les délégués ont insisté sur l’urgence d’innover en matière de financement, d’intensifier l’assistance technique aux États membres et de respecter les engagements pris. Plusieurs recommandations ont été transmises à la session ministérielle, notamment sur la ratification accélérée du Traité, l’amélioration de la collecte de données et la mobilisation de financements privés.
Enfin, après six tours de scrutin, le Rwandais Jean Chrysostome a été élu Directeur général de la Mutuelle Panafricaine de Gestion des Risques, succédant ainsi à Mme Kavuma. Un nouveau chapitre s’ouvre pour l’ARC, sous le signe du renouveau et de l’engagement collectif africain face aux défis climatiques.