Cela fait deux semaines que l’enclave palestinienne de Gaza vit sous blocus total ordonné par l’entité sioniste colonisatrice. Un calvaire dont les échos ne résonnent pas au-delà des murs de l’indifférence internationale. Cet acte cruel du fugitif Netanyahou prive ainsi ce qui reste des 2,3 millions de Gazaouis de l’accès à des biens essentiels : nourriture, eau, soins médicaux. Alors que la guerre continue de faire rage et que les bombardements massifs ont laissé l’étroite cité dans une ruine indéfinissable, l’humanité se perd dans la froideur de la politique.

Les scènes d’une humanité dévastée sont désormais quotidiennes. Chaque jour, des milliers de Palestiniens se pressent dans des queues interminables devant les boulangeries, dans l’espoir désespéré d’obtenir un morceau de pain, avant qu’il ne soit trop tard. La famine s’installe lentement, inexorablement. Chaque minute qui passe est un pas de plus vers une catastrophe humanitaire de grande ampleur. Gaza, déjà écrasée par les bombardements incessants, doit maintenant affronter la menace de la famine. La question n’est plus de savoir si la faim tuera, mais quand et comment elle emportera des vies déjà fragilisées par les flammes de la guerre. 

Dans ce scénario apocalyptique, la communauté dite « internationale” semble avoir perdu sa voix, réduite à un silence complice. N’entend-elle pas les appels à l’aide ? Où sont les sanctions contre ceux qui imposent ce blocus criminel ? Gaza est un territoire assiégé, un peuple de plus en plus condamné à mourir dans l’isolement le plus total. L’hypocrisie des grandes puissances, qui invoquent les grands principes humanitaires quand ça les arrange, pèse lourdement sur les épaules de ceux qui, chaque jour, luttent pour leur survie.

Évidemment, il est plus facile de détourner les yeux et de se réfugier derrière des discours politiques aseptisés. Cela ne coûte rien de donner des leçons de morale à des populations qui, elles, n’ont plus ni le luxe de la parole, ni celui de l’espoir. Les civils de Gaza ne demandent ni plus ni moins qu’une chose : survivre. Mais à quoi sert de survivre si ce n’est que pour souffrir dans le silence ?

On ne dénoncera jamais assez la posture de spectateur adoptée par le monde entier face à cette tragédie. La famine, cette forme de violence silencieuse, avance à grands pas. Combien de vies innocentes devront encore être sacrifiées avant qu’on ne prenne conscience de cette inertie criminelle ? L’histoire de Gaza ne doit pas se terminer dans l’indifférence et la défaite. À moins que cette fois, une révolution de la conscience n’émerge avant qu’il ne soit trop tard.

La famine, comme la guerre, n’est pas une fatalité. Mais pour qu’elle cesse, encore faut-il que ceux qui détiennent le pouvoir de changer les choses agissent, et non pas restent figés dans un silence assourdissant, complice d’un génocide annoncé et exécuté méthodiquement sous nos yeux.