A l’aube de cette nouvelle année, le temps est venu de poser un regard lucide sur les défis et les réussites qui ont jalonné les douze mois écoulés, tout en scrutant l’horizon de 2025. L’année 2024 a été marquée par d’autant d’avancées notables que d’épreuves indéniables. Mais elle a surtout permis à Djibouti de renforcer sa résilience face aux multiples enjeux contemporains. 2025 s’ouvre donc avec l’impérieuse nécessité de tirer les leçons du passé et d’adopter une vision ambitieuse.
L’année passée a été une année de transitions pour notre pays. Sur le plan économique, Djibouti a poursuivi son développement dans le secteur des infrastructures et du commerce international, avec la mise en service de nouveaux projets portuaires et logistiques. Cependant, des défis internes tels que le chômage des jeunes et les disparités sociales demeurent préoccupants. La crise climatique, qui continue de frapper les régions les plus vulnérables, a exacerbé les inégalités et mis à mal les moyens de subsistance des populations les plus fragiles. L’intensification des enjeux sécuritaires dans la région, avec des tensions géopolitiques, ont obligé notre pays à une vigilance constante.
Djibouti se doit de capitaliser sur les acquis tout en redoublant d’efforts pour relever les défis qui se présentent. L’un de ces défis réside dans la diversification de notre économie, pour ne plus dépendre uniquement de notre position géostratégique mais aussi renforcer les secteurs comme l’agriculture, les énergies renouvelables et les technologies de l’information. L’éducation et la formation professionnelle sont au cœur de cette transformation, car elles préparent la jeunesse à occuper des emplois qualifiés et à participer activement au développement du pays.
La question de l’inclusion sociale doit également occuper une place centrale dans les priorités nationales. Il est impératif de lutter contre les inégalités et de créer des opportunités pour toutes les couches sociales. Les femmes et les jeunes, moteurs du changement, doivent être encouragés à participer davantage à la vie politique et économique du pays, quelle que soit leur condition physique.
L’année 2025 représente un cap important, une année charnière où les efforts entrepris aujourd’hui devront aboutir à des résultats concrets. Cela implique un renforcement des institutions et une proximité accrue avec les citoyens. À cet égard, il est primordial de travailler à l’instauration d’un dialogue inclusif entre l’État, la société civile et le secteur privé, afin d’impulser une dynamique collaborative pour l’avenir. Pourquoi pas une troisième édition du « Séminaire sur l’Action gouvernementale » de 2002 et 2009 ?
Dans le domaine de la sécurité, Djibouti devra tenir son rôle de stabilisateur régional, en consolidant ses partenariats stratégiques et en veillant à sa propre souveraineté. Sur le plan environnemental, le pays devra intensifier ses efforts pour faire face aux défis climatiques, notamment par la mise en œuvre de politiques durables qui préservent ses ressources naturelles.
En conclusion, 2025 doit être l’année d’un engagement résolu vers un développement inclusif, durable et équitable. Les enjeux sont multiples, mais ils sont loin d’être insurmontables. Avec une vision claire et une action collective, nous pouvons bâtir un avenir plus prospère et solidaire. Il appartient à chacun de nous d’y mettre du sien.