L’arrogance et la suffisance du régime d’extrême-droite israélien n’ont décidément plus de limites. Non contents de martyriser Gaza, les députés de son parlement ont adopté, mercredi dernier, une déclaration affirmant une prétendue souveraineté d’Israël sur la Cisjordanie occupée et la vallée du Jourdain. Ce n’est rien d’autre qu’un coup de force colonial. Un mépris assumé du droit international et une gifle à la communauté des nations.
Ce geste unilatéral, illégal et provocateur constitue une nouvelle escalade dans la stratégie d’annexion rampante que mène Israël depuis des décennies. Et cette fois encore, sous les regards fuyants des puissances occidentales, le fugitif Netanyahou piétine les résolutions de l’ONU comme s’il s’agissait de simples bouts de papier sans valeur. Quelle crédibilité reste-t-il à un ordre mondial qui tolère, sans broncher, qu’un État membre se proclame souverain sur un territoire qu’il occupe militairement ?
Djibouti, à l’opposé d’un certain mutisme, a parlé haut et fort. En condamnant fermement cet acte de défiance (communiqué officiel du MAECI), le gouvernement de la République de Djibouti a rappelé à la face du monde que la souveraineté ne s’impose pas à coups de lois illégitimes, mais se gagne dans la légalité et la légitimité. La Cisjordanie n’est pas israélienne. La vallée du Jourdain n’est pas israélienne. Pas plus qu’Al-Qods Al-Charif, que l’État sioniste tente de transformer en capitale exclusive au mépris du droit, de l’Histoire et de la justice.
Et pendant que les parlementaires israéliens s’adonnent à ce théâtre d’annexion, Gaza s’enfonce dans la nuit. Sous les bombes, le blocus et l’indifférence. Ce n’est plus qu’une crise humanitaire.
C’est un crime permanent et un supplice quotidien infligé à plus de deux millions de civils désarmés.
Quand cessera-t-on de se voiler la face ? Il ne suffit plus de « déplorer», de « s’inquiéter » ou de « suivre la situation de près ». Il faut agir. Il faut sanctionner et contraindre. Le Conseil de sécurité ne peut pas continuer à se cacher derrière le droit de veto pendant que le droit des Palestiniens est bafoué chaque jour.
Le peuple palestinien a droit à un État. Il a droit à sa terre. Il a droit à sa dignité. Et tant que ce droit sera nié, aucun discours de paix ne tiendra debout. Les résolutions de l’ONU ne sont pas de simples textes à usage rhétorique. Elles ont force de loi et toute transgression doit être sanctionnée.