Les travaux d’un atelier national consacré à l’amélioration de la connaissance des risques et du Plan national des télécommunications d’urgence (PNTU) ont débuté hier matin à l’hôtel Kempinski. Organisée par le Secrétariat exécutif de gestion des risques et des catastrophes (SEGRC) du ministère de l’Intérieur, en collaboration avec le ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, cette initiative vise à doter notre pays d’un système d’alerte précoce multirisque, garantissant la continuité des communications en cas de crise et renforçant ainsi la protection de la population.

Dans un contexte mondial marqué par l’intensification des aléas climatiques, sismiques et sanitaires, la République de Djibouti a lancé hier matin, à l’hôtel Kempinski, un projet ambitieux visant à mettre en place d’un système national d’alerte précoce multirisque.

Placée sous le haut patronage de son Excellence le ministre de la Communication chargé des Postes et des et des Télécommunications (MCPT), la cérémonie d’ouverture de cet atelier d’envergure a réuni des nombreux responsables, parmi lesquelles, le secrétaire général du ministère de l’intérieur, Souleiman Moumin Robleh, le secrétaire exécutif de Gestion des Risques et des catastrophes du ministère de l’intérieur, Ahmed Mohamed Madar de la représentante du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), Mme Saira Ahmed, du représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), Dr Moustafa Al Mahdi,  Coordinateur technique de l’Organisation Mondiale de la Météorologie (WMO), Dr Aboubaker Salih Babiker, du Directeur Générale de l’Agence Nationale de la météorologie M. Mohamed Ismaël Nour, et des nombreuses autres personnalités anonymes.

Tout ce beau monde adhère au bien fondé de cet atelier dont les travaux vont se poursuivre jusqu’au 13 août prochain.

Son objectif étant d’améliorer les connaissances liées aux risques, d’anticiper les menaces et assurer, grâce à un Plan National des Télécommunications d’Urgence (PNTU), le maintien des réseaux de communication en toutes circonstances. Une démarche qui, selon les organisateurs, constitue à la fois un engagement national et une réponse concrète à l’initiative mondiale « Alertes précoces pour tous », portée par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon a indiqué que l’initiative « Alertes précoces pour tous » ne constitue pas uniquement d’apporter une réponse aux multiples menaces climatiques, sismiques, hydrologiques ou sanitaires auxquelles notre pays est de plus en plus exposés. Elle s’inscrit, a-t-il précisé, « dans une dynamique mondiale d’anticipation et de résilience».

Lancée par le Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur António Guterres, cette initiative bénéficie selon le ministre Radwan Abdillahi Bahdon « du soutien de plusieurs organisations internationales majeures, partenaires essentiels de ce projet et dont les représentants nous honorent aujourd’hui de leur présence ».

« Elle se veut ambitieuse, à vocation d’être universel et faire en sorte que, d’ici 2027, chaque personne sur Terre soit protégée par un système d’alerte précoce fiable et efficace » a souligné le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon.

Il s’agit pour notre pays qui figure selon le ministre parmi les premiers à s’engager dans cette initiative inscrite dans la vision du Chef de l’État, Son Excellence, Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, d’identifier et comprendre les risques pour mieux les anticiper, de Surveiller, analyser et prévoir à l’aide de systèmes robustes et interconnectés; de Diffuser des alertes claires, ciblées et accessibles à tous ainsi que de renforcer la capacité des communautés à réagir rapidement et efficacement.

Les technologies de l’information, les réseaux mobiles, les plateformes numériques et les médias traditionnels constituent selon le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications des leviers majeurs pour garantir la diffusion rapide et multilingue des alertes.

Les participants devront examiner en profondeur le Plan national des télécommunications d’urgence en vue qu’il puisse assurer une coordination sans faille entre toutes les parties prenantes  à savoir les autorités publiques, l’opérateur téléphonique, les organismes humanitaires, les experts techniques et les communautés locales.

L’objectif est de disposer d’un système unifié, rigoureux et adapté aux réalités du terrain djiboutien, afin de protéger les vies humaines et de préserver les acquis du développement.

Pour le secrétaire exécutif de Gestion des Risques et des catastrophes du ministère de l’intérieur, qui l’a suivi, « c’est une exigence en matière de sécurité, de résilience et de développement durable ».  

Ahmed Mohamed Madar a souligné par la suite que la réussite de ce système d’alerte ne dépend pas uniquement de la technologie, mais aussi d’une connaissance approfondie et partagée des risques.

« Connaître les risques, c’est comprendre la nature des aléas, identifier les zones les plus exposées, évaluer les vulnérabilités et anticiper les impacts. Sans cette base solide, nos efforts d’alerte et de réponse risquent d’être tardifs ou inadaptés. C’est là tout l’enjeu de notre rencontre » a déclaré avec insistance Ahmed Mohamed Madar, secrétaire exécutif de Gestion des Risques et des catastrophes au ministère de l’intérieur.

Saleh Ibrahim Rayaleh

Le point avec…Radwan Abdillahi Bahdon

Ministre de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications

« Grâce aux technologies de l’information et aux médias, nous avons aujourd’hui les moyens d’atteindre rapidement les populations, même dans les zones les plus reculées »

« La mise en place d’un tel système d’alerte moderne, intégré et opérationnel incarne la volonté politique du gouvernement djiboutien qui se veut préventive, proactive, à sa tête un Président ayant fait un choix ferme entre «sauver des vies et compter des morts» (…) Cela ne peut être, non plus, sans un renforcement significatif des capacités humaines et techniques, que nous permet notamment l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) qui met à notre disposition des experts et une assistance de grande qualité en particulier aux fins de l’élaboration de plans nationaux de télécommunications d’urgence, de la mise en place de systèmes d’alerte avancée, de surveillance et de fourniture d’équipements de télécommunications d’urgence. Aujourd’hui, nous devons renforcer les jalons d’une collaboration étroite car il ne suffira point de détecter un danger : il faudra disposer des hommes, moyens et outils pour une action immédiate, compréhensible et généralisée. Dans ce dispositif, mon ministère par le biais de ses institutions sous tutelle, Djibouti Télécom et la Radio Télévision de Djibouti, occupe une place stratégique qui nous oblige à une amélioration et un renforcement constant de notre réseau de communication, sans lequel la meilleure alerte reste inefficace. D’où notre considération permanente pour des investissements dans des infrastructures robustes, durables et inclusives, capables de résister aux chocs tout en assurant une diffusion rapide, localisée et multilingue des alertes. Grâce aux technologies de l’information, aux réseaux mobiles, aux plateformes numériques et aux médias traditionnels à large diffusion, nous avons aujourd’hui les moyens d’atteindre rapidement les populations, même dans les zones les plus reculées. De cette amélioration des connaissances des risques et de notre plan national des télécommunications ressortira une coordination sans faille de toutes les parties prenantes : autorités, organisations humanitaires, fournisseurs de services et communautés à risque. Nous savons tous que notre région est régulièrement confrontée à des défis naturels. Face à l’intensité croissante des catastrophes, il est de notre devoir de nous doter d’un plan solide et efficace. A l’heure où la fréquence, l’intensité et les conséquences humaines et économiques des catastrophes s’amplifient dans le monde entier, nous devons nous munir d’un plan national de développement des télécommunications d’urgence robuste et efficace.  La crise du COVID-19 nous a démontré clairement combien nos réseaux et services de communication sont vitaux, non seulement pour faire face à la pandémie, mais aussi pour gérer les situations de crise de tous types. Nous avons la ferme volonté de construire un système national d’alerte précoce unifié, rigoureux et adapté à nos réalités. Un système qui protégera des vies humaines et préservera les acquis du développement dans les zones vulnérables. Ce projet est bien plus qu’un outil technique : il représente une assurance collective pour l’avenir, un pilier de la sécurité humaine, un moteur de stabilité, et une démonstration tangible de notre engagement envers la population Djiboutienne ».