Le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Élevage chargé des Ressources Halieutiques de Djibouti, M. Ibrahim Elmi, représentant le ministre S.E. Mohamed Ahmed Awaleh, participe du 21 au 26 avril 2025 à Tunis à la 5ème Réunion du Comité de Pilotage Régional (CPR) du projet DRESS-EA ( Renforcement de la Résilience face à la Sécheresse pour les Petits Exploitants Agricoles et les Pasteurs dans la région de l’IGAD).

Cette importante rencontre régionale, organisée au Verdi Beach Resort , réunit des experts, décideurs et partenaires techniques pour évaluer les progrès accomplis et renforcer les stratégies de lutte contre les effets de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique.  

Parmi les participants figuraient M. Nabil Ben Khatra, Secrétaire Exécutif de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) , le Directeur du Centre des Recherches Hydrauliques du Soudan , ainsi que la Directrice du Département Climat de l’OSS, aux côtés de représentants des quatre pays bénéficiaires (Djibouti, Kenya, Soudan, Ouganda) et d’institutions partenaires.  

L’objectif principal de cette réunion était de faire le point sur l’état d’avancement du projet, d’identifier les défis persistants et de convenir d’un plan d’action opérationnel pour les prochains mois.  

Dans son intervention, M. Ibrahim Elmi a salué l’hospitalité des autorités tunisiennes et l’engagement des partenaires, tout en rappelant l’urgence d’une réponse collective face aux crises climatiques qui frappent durement la région.  

« La région de l’IGAD, et en particulier Djibouti, est confrontée à des sécheresses prolongées et à des inondations récurrentes, menaçant les moyens de subsistance des populations rurales. Une action concertée et efficace est indispensable », a-t-il déclaré.  

Il a insisté sur l’importance des systèmes d’alerte précoce , des technologies d’adaptation innovantes et du renforcement des capacités locales pour améliorer la résilience des agriculteurs et éleveurs. Le Comité de Pilotage Régional (CPR) du projet DRESS-EA constitue un organe stratégique essentiel dans la mise en œuvre de cette initiative régionale. Composé des représentants des pays membres de l’IGAD, de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et du Global Water Partnership (GWP), ce comité assure un rôle central de supervision et d’orientation du projet. Ses principales missions consistent à suivre régulièrement les avancées dans les pays bénéficiaires, à identifier et proposer des solutions aux défis rencontrés, ainsi qu’à promouvoir une coordination régionale renforcée pour une gestion plus efficace des risques climatiques.  Le projet DRESS-EA s’articule autour de trois axes majeurs. Premièrement, il vise à améliorer les systèmes d’alerte précoce face aux risques de sécheresse, un enjeu crucial pour les populations vulnérables. Deuxièmement, il promeut le déploiement de solutions d’adaptation innovantes, spécialement conçues pour les contextes locaux. Enfin, le projet accorde une attention particulière au renforcement des capacités des acteurs locaux et des institutions, garantissant ainsi la pérennité des actions entreprises. Cette approche multidimensionnelle permet d’aborder de manière holistique les défis posés par les changements climatiques dans la région.

En outre, la participation active de Djibouti à cette 5ème réunion du Comité de Pilotage Régional témoigne de l’importance stratégique du projet DRESS-EA pour la région. Ce type d’initiative produit déjà des retombées concrètes : amélioration significative des systèmes de prévision météorologique, réduction de la vulnérabilité des communautés agro-pastorales, et meilleure gestion des ressources en eau. Les mécanismes d’alerte précoce mis en place ont permis de sauver des milliers de têtes de bétail et d’anticiper les crises alimentaires. Par ailleurs, le renforcement des capacités locales favorise l’appropriation durable des solutions par les populations concernées. Ces avancées contribuent directement à la sécurité alimentaire et à la stabilité socio-économique de toute la région de l’IGAD, tout en servant de modèle pour d’autres zones arides confrontées aux défis climatiques. L’engagement continu des partenaires techniques et financiers assure la pérennité de ces acquis et ouvre la voie à de nouvelles innovations adaptées aux réalités locales.

Enfin, M. Ibrahim Elmi a réitéré sa gratitude envers l’IGAD, l’OSS et tous les partenaires pour leur engagement en faveur d’une Afrique de l’Est plus résiliente , Il a appelé à une mobilisation accrue des ressources et à une synergie renforcée entre les différents acteurs pour des résultats tangibles sur le terrain.