
À la veille de l’ouverture de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, l’ambassadeur de Djibouti aux États-Unis et représentant permanent auprès de l’ONU son excellence M. Mohamed-Siad Doualeh a livré une déclaration marquée par la force et la clarté. Il a salué la présence du Président de la République, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, venu participer à une session jugée historique, à la fois par la commémoration du 80e anniversaire de la Charte des Nations Unies et par la reconnaissance attendue du nouvel État de Palestine par plusieurs pays. Le diplomate djiboutien a mis en avant les valeurs universelles défendues par notre pays, tout en rappelant la nécessité d’une réforme en profondeur de l’architecture financière internationale pour répondre aux défis du monde actuel. Voici l’intégralité de la Déclaration de l’ambassadeur Mohamed-Siad Doualeh.
« C’est un immense honneur pour moi d’accueillir à New York Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, Président de la République de Djibouti. Cette session de l’Assemblée générale est historique à plus d’un titre. Elle coïncide avec la commémoration du 80ᵉ anniversaire de la Charte des Nations Unies, mais aussi avec la décision attendue, le 22 de ce mois, de plusieurs États de reconnaître officiellement l’État de Palestine, en réponse aux aspirations légitimes du peuple palestinien. C’est une étape importante, mais il faudra aller beaucoup plus loin pour que la Palestine retrouve pleinement sa souveraineté.
Djibouti, signataire de la Charte, s’identifie profondément aux valeurs universelles qu’elle véhicule. Ce texte fondateur a servi de socle et de boussole au monde à travers les transformations, parfois positives, parfois tragiques, de l’histoire contemporaine.
Le Président Ismail Omar Guelleh prendra la parole lors d’une réunion consacrée à la réforme de l’architecture financière internationale. Il y délivrera un message fort : les institutions de Bretton Woods, créées il y a près de 80 ans, ne correspondent plus aux réalités actuelles. L’Afrique et Djibouti doivent avoir accès à des financements adaptés pour développer les infrastructures sans compromettre la soutenabilité budgétaire de leurs économies.
Le Président Guelleh portera une voix claire et articulée pour rappeler que Djibouti est un pays épris de paix, et que sa position constante en faveur de l’autodétermination du peuple palestinien est saluée par de nombreux observateurs. Le récent rapport des Nations Unies, présenté par la juge Navi Pillay, démontre sur 72 pages qu’un génocide est en cours à Gaza – une réalité que Djibouti a dénoncée depuis longtemps.
Cette tragédie doit cesser. Les femmes et les enfants qui meurent dans ce pays frère ont droit à la vie. Le message du Président Guelleh est sans équivoque : “ce massacre doit s’arrêter, et le monde doit entendre la voix de la justice et de la dignité.”
Propos recueillis à New York par notre envoyé spécial Kenedid Ibrahim