
L’Institut Français de Djibouti (IFD) a accueilli mercredi soir, une conférence scientifique dédiée au Programme Spatial Djiboutien dans l’amphithéâtre Arthur Rimbaud. Animée par M. Aboubaker Hassan, secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, responsable du programme spatial a retracé l’évolution du projet spatial, de sa conception à sa réalisation.

L’événement a réuni des personnalités clés, dont le Dr Jalludin Mohamed, directeur du Centre d’Étude et de Recherche de Djibouti (CERD), M. Eric Chevreul, directeur de l’IFD, des professeurs de l’Université de Djibouti, des scientifiques, des ingénieurs du programme spatial, des étudiants et des représentants du ministère de l’Enseignement supérieur.
La soirée a débuté par un discours d’ouverture du directeur de l’Institut français de Djibouti,M. Eric Chevreul qui a remercié le public pour sa participation et a souligné l’importance stratégique du projet spatial pour le développement économique et technologique de Djibouti.
M. Aboubaker Hassan a ensuite pris la parole pour détailler l’historique du programme spatial, lancé en 2020 à l’initiative du président Ismail Omar Guelleh. Ce projet vise à doter le pays de technologies spatiales innovantes et à renforcer les compétences locales dans ce domaine. Un souhait aussi d’acquérir une connaissance et savoir faire complet du programme spatial. Le programme spatial djiboutien est le fruit d’un partenariat avec l’Université de Montpellier. Dix étudiants djiboutiens ont été formés aux systèmes spatiaux en France, puis ont rejoint le Centre Spatial Universitaire de Montpellier (CSUM) pour concevoir une mission spatiale CubeSat 1U.

Dans son intervention, le secrétaire général et responsable du projet a indiqué que l’objectif de cette conférence, est d’informer le grand public sur le projet spatial djiboutien, du commencement jusqu’au lancement des deux nanosatellites dans l’espace. Il a rappelé entre autres que le premier est intégralement conçu par des ingénieurs et techniciens djiboutiens, à travers un programme d’amélioration des compétences destiné au continent africain, proposé par le Centre Spatial Universitaire de Montpellier (CSUM).
Djibouti 1 a été lancé depuis la Vandenberg Space Force Base, par une fusée Falcon 9 de la société SpaceX. Partie intégrante du projet « HydroSat », il est placé en orbite à 520 km d’altitude et commencer sa mission de fourniture de données climatologiques au CERD (Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti).
Suivi du deuxième nanosatellites Djibouti-1B, véritable « jumeau » de Djibouti-1A, qui partage des caractéristiques et des missions similaires. Cependant, il se distingue par une inclinaison orbitale de 45 degrés, permettant ainsi une couverture plus fréquente du territoire national. Alors que Djibouti-1A survole le pays trois fois par jour, Djibouti-1B peut effectuer jusqu’à quatre passages quotidiens, renforçant ainsi les capacités d’observation et de collecte de données environnementales. En outre le secrétaire général du MENSUR a insisté dans sa présentation que Djibouti ne restera pas là mais ambitionne d’envoyer d’autres satellites beaucoup plus gros à l’avenir. M. Aboubaker Hassan a également souligné que Djibouti ambitionne de lancer des satellites plus grands à l’avenir et de mettre en place une agence spatiale Djiboutienne en partenariat avec la France pour renforcer ses capacités de télédétection et de prévention des risques.
En conclusion, le secrétaire général a réaffirmé la détermination de Djibouti à tirer parti de ses atouts géographiques et technologiques pour jouer un rôle de premier plan dans le domaine spatial en Afrique. Il a également remercié les partenaires internationaux pour leur soutien au programme spatial djiboutien.
La conférence s’est achevée par une séance de questions-réponses, au cours de laquelle le public a interrogé M. Hassan sur la formation des jeunes Djiboutiens et le financement du programme spatial.
Cet événement a mis en lumière les avancées significatives de Djibouti dans le domaine spatial et son engagement à utiliser la technologie pour soutenir son développement économique et environnemental.
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