La République de Djibouti est en marche vers l’autonomisation de la femme et en fait même la partie intégrante de son objectif de développement. Pour mieux s’organiser à la défense de leur intérêt, les femmes djiboutiennes dans leur majorité adhèrent à l’institution féminine de l’Etat dénommée UNFD (Union Nationale des Femmes Djiboutiennes). Présidée par la première dame, figure emblématique de la cause féminine djiboutienne, elle a pour but de mieux encadrer les femmes djiboutiennes à leur épanouissement.

Les femmes  peuvent être dans toutes les sphères où l’homme est le plus représenté mais la femme et l’homme doivent se compléter car où l’homme réussit la femme peut également réussir. L’autonomisation de la femme est le processus qui lui permet d’atteindre pleinement de participer a tout ce qui concourt au développement  à l’évolution de la société, notamment à la vie civique, sociale, économique et politique de son pays.

Confiantes des compétences déployées en cours de l’année, les activités menées par les femmes sont aussi bien encadrées par le pouvoir public que par l’Autorité compétente, le Ministère de la Femme et de la Famille.

C’est l’occasion de rappeler les différentes réformes entreprises par le gouvernement de son Excellence le président de la République et appuyées par l’Assemblée nationale pour un meilleur épanouissement de la femme djiboutienne. Elles sont de plus en plus conscientes de développer leurs activités personnelles pour se prendre en charge, elles sont présentes dans les activités économiques, intellectuelles et de formation. Le respect des droits des femmes est un droit humain essentiel, un facteur essentiel de développement qui profite aux femmes mais aussi aux hommes et à tout un pays. Cependant, le pouvoir d’action propre à la femme est considérablement immense.

Auparavant, la femme était la moins alphabétisée mais depuis l’instauration de la loi « L’école obligatoire pour tous », les filles sont plus nombreuses à être scolarisées que les garçons même dans les contrées les plus reculées, chaque classe comprend  25 filles et 22 garçons, ce qui donne une éclosion d’un taux important de jeunes femmes intellectuelles et évoluées qui peuvent entrainer celles qui sont encore en arrière. Selon les données purement économiques, elles ont le même accès à l’éducation, aux compétences, aux ressources de capital.

Au niveau politique, c’est une avancée majeure et de leadership où la participation des femmes à la vie politique s’est accrue avec une représentativité de25 %  à l’assemblée nationale et dans les conseils régionaux.

Au plan juridique, surtout en matière  de mariage, avant la femme était sous le couvert de l’homme, maintenant ce sont les deux qui gèrent le foyer, quant aux veuves, l’Etat verse la totalité des frais a la femme ayant perdu son mari la départageant ainsi de sa belle-famille

Au niveau médical, de plus en plus des femmes sont prises en charge par l’Etat pour être pleinement assurée sur la gratuite des frais d’hôpitaux de la césarienne car une femme qui n’est pas suffisamment en bonne santé ne peut pas participer au développement de son pays.

LUTTE CONTRE L’IMPUNITÉ BASÉE SUR LE GENRE

Les violences basées sur le genre est l’une des violations des droits de la personne les plus répandues, le plus souvent passée sous silence en raison qui procure l’impunité pour les auteurs. Pour les femmes, petit à petit, les choses bougent, les défis qui restent à relever sont énormes comme le stéréotype ancré dans les habitudes en milieu rural où la femme doit  se soumettre à son mari. Selon cette jeune mère de famille : « On a besoin de dialoguer avec la femme, de la comprendre, et de travailler pour que le couple soit parfait et éviter les problèmes et violences conjugales».

Les femmes et les filles autonomisées sont l’avenir du pays, et des changements continuent de se produire à l’exemple du nombre croissant des femmes qui luttent nuit et jour pour mettre à terme les MGF.

Pour garantir les droits des personnes qui ont survécu à la violence, l’UNFD a mis en place : Un Centre d’accueil pour les femmes battues et victimes de violence quelconque, dépôt des plaintes pour la protection des enfants et des mœurs . Déployé des filières d’urgence dans les tribunaux pour la cause de la femme. Elle a concouru à l’adoption de la Loi n°133/AN/16/7ème L du 24 mars 2016 contre la traite des femmes et des enfants adoptés en 2016. En ce qui concerne l’accès à l’emploi, la femme n’a pas besoin l’accord de son mari pour travailler et conformément à la loi n°173/AN/02/4ème L du 24 février 2002, l’Etat favorise un accès équitable à l’emploi et à la formation et l’insertion professionnelle. Pour ce qui est de la réinsertion socio-économique, 70 % sont clientes des institutions d’aide au développement et de la lutte contre la pauvreté  le microcrédit, et 10.000 femmes ont accès aux activités génératrices des revenus. Chaque avancée en matière de droits des femmes est une victoire dans notre combat quotidien.

Elles doivent être munies d’une protection totale pour pouvoir agir à leur propre sécurité et celle de leur famille. L’autonomisation des femmes est déterminante pour atteindre à une économie forte, une société stable, un avenir durable. C’est pourquoi, le chef de l’Etat  honore chaque année les réalisations de plusieurs femmes pionnières djiboutiennes dans le cadre de la célébration de la journée Internationale des droits de la femme prévue cette année le 08 avril au siège de l’UNFD.

Saleh Ibrahim Rayaleh