
De fortes pluies se sont abattues dans la région de Dikhil le samedi 9 août dernier, mettant fin à une période prolongée de sécheresse qui a durement affecté l’ensemble de la Corne de l’Afrique, et tout particulièrement notre pays. Ces précipitations, dont a également bénéficié la région de Tadjourah, apportent un soulagement crucial aux populations éprouvées par le déficit hydrique et constituent un espoir de reprise des activités agricoles et pastorales.

Après plusieurs mois marqués par une sécheresse persistante et pesante, la région de Dikhil a enfin enregistré des pluies significatives samedi dernier. À Yoboki, le pluviomètre a relevé un cumul de 9 mm, tandis que d’autres localités telles que Hanleh, Dakka, Iriq et Gaggadé ont également été arrosées par de fortes averses. Cette embellie météorologique a provoqué la remise en eau de l’oued de Gobaad, un symbole fort d’un renouveau hydrique tant attendu dans cette région.
Cette pluie arrive à un moment critique pour Djibouti, où le déficit pluviométrique a lourdement impacté l’agriculture, l’élevage et la disponibilité en eau potable. La sécheresse prolongée a mis à rude épreuve les ressources naturelles, réduisant la disponibilité en fourrage pour le bétail et fragilisant les moyens de subsistance des communautés pastorales et agricoles. De plus, la raréfaction des ressources en eau potable a exacerbé les difficultés sanitaires et sociales. C’est pourquoi ces précipitations représentent un événement d’importance capitale, offrant non seulement un répit temporaire, mais aussi une occasion précieuse pour restaurer l’équilibre écologique et économique local.

Par ailleurs, la région de Tadjourah, également affectée par la sécheresse, a connu des averses similaires, permettant à plusieurs oueds de retrouver un débit, notamment l’oued de Randa.
Cette remise en eau constitue une bouffée d’oxygène pour les populations et les activités économiques locales. Le retour des eaux dans les lits asséchés ouvre la voie à une revitalisation des terres et à une amélioration des conditions de vie. En tout état de cause, ces pluies insufflent un regain d’espoir à des populations lourdement impactées par la sécheresse.