Dans le cadre du Pilier 3 de l’initiative mondiale ‘‘d’Alerte Précoce pour Tous’’, le ministère de la communication chargé des postes et des télécommunications (MCPT) en collaboration avec l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) a lancé officiellement hier matin à Ayla Grand hôtel, les travaux de l’atelier national sur les télécommunications d’urgence, le protocole d’alerte commun et les systèmes d’alerte mobile. L’événement qui se déroulera jusqu’au 13 août prochain a réuni les régulateurs, les opérateurs, les médias et les professionnels des TICs pour finaliser le plan national des télécommunications d’urgence, valider la feuille de route nationale du pilier et renforcer notamment les capacités nationales sur les technologies d’alerte précoce.

La République de Djibouti a enfin franchi une étape majeure dans la modernisation de ses systèmes d’alerte d’urgence en adoptant des technologies de pointe le Cell Broadcast. Ces initiatives visent à renforcer la sécurité publique, la gestion des crises et la résilience face aux catastrophes environnementales.

Présidée par Directeur du développement des TIC au Ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications  Mr Feycal Kaireh Chirdon, la cérémonie d’ouverture a réuni plusieurs officiels, dont le Directeur général de Djibouti Telecom, M. Mohamed Assoweh Bouh,  le directeur général de l’Agence nationale de la météorologie M. Mohamed Ismaël Nour, ainsi que des représentants d’organisations onusiennes, notamment Dr Moustafa Almahdi représentant de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), Dr Aboubaker Salih Babiker Coordinateur technique de l’Organisation Mondiale de la Météorologie (WMO), Représentant de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge…

Dans son allocution préliminaire, le Directeur du développement des TIC du Ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, Feycal Kaireh Chirdon a mis l’accent sur l’importance du plan national de télécommunication d’urgence en cours de finalisation. « C’est un outil nécessaire pour garantir la résilience de nos réseaux avant, après et pendant une catastrophe » a-t-il déclaré et de préciser par la suite l’utilité de celui-ci dans la coordination des acteurs liés aux catastrophes. 

Pendant toute la séance, l’atelier a été animé par les experts en risques de catastrophes à l’exemple du Dr Aboubaker qui a longuement informer et préparer les participants aux menaces potentielles, les mesures de prévention, et les actions à entreprendre en cas d’urgence, il explique que Djibouti en se dotant du système Cell Broadcast pourra alerter sa population en temps réel, sans besoin d’Internet, mais avec seulement d’un système d’alerte d’urgence de diffusion cellulaire (Cell Broadcast). L’initiative EW4ALL, portée par les Nations Unies, cherche à garantir que chaque personne soit couverte par des systèmes d’alerte précoce d’ici 2027.

Puis, ce fut au tour de M. Mohamed Assoweh Bouh, Directeur de Djibouti Telecom, de souligner le rôle des télécommunications dans la gestion des catastrophes naturelles et la coordination des premiers secours, notre pays étant particulièrement vulnérable, de par sa position géographique, aux risques induits par les changements climatiques tels que les inondations, les tremblements de terre, la sécheresse et l’élévation du niveau de la mer. En effet, lors du COVID-19, les moyens de télécommunication ont permis de maintenir les liens sociaux, la continuité des liens professionnelles et l’éducation grâce au télétravail et télé –enseignement.

Quant au Directeur général de l’Agence nationale de la météorologie, M. Mohamed Ismaël Nour, il a lancé un appel en faveur de la mise en place de systèmes d’alerte précoce utilisant des technologies capables de prédire les catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les inondations ou les tempêtes, grâce à la collecte de données provenant de diverses sources, comme les stations météorologiques ou les satellites. L’objectif est de prévenir les populations et les installations à temps, afin qu’elles puissent se protéger.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre des engagements pris par le gouvernement en faveur du renforcement de la résilience nationale face aux risques naturels et technologiques.

Saleh Ibrahim Rayaleh