L’Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS) et l’Institut des statistiques de Djibouti (INSTAD) ont signé hier matin, une convention  visant à mesurer l’impact socio-économique du Programme de Développement Urbain Intégré (PDUI) sur les conditions de vie des habitants de Layabley et Moustiquaire.

Dans le cadre du suivi et de l’évaluation du Programme de Développement Urbain Intégré (PDUI), mis en œuvre dans les quartiers de Layabley et Moustiquaire, à Balbala, le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama a accueilli hier matin le directeur général de l’Institut des statistiques de Djibouti (INSTAD), Dr. Ibrahim Abdi Hadi.

La rencontre qui a eu lieu dans la grande salle de réunion du siège de l’ADDS sis au plateau du Serpent, dans la commune de Ras-Dika, a été l’occasion entre les deux directeurs de parapher les documents permettant à l’institut des statistiques de Djibouti de réaliser une étude approfondie sur d’impact des retombées sociales, économiques du PDUI sur les habitants de Layabley et Moustiquaire. Il s’agit pour l’ADDS de mesurer les acquis, corriger les éventuelles failles et mieux orienter les actions futures. Dans son intervention prononcée à cette occasion, le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama a dressé un large panorama du Programme de Développement Urbain Intégré, financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 24 millions d’euros.

« C’est un don important, et nous tenons à remercier vivement l’AFD pour son engagement constant auprès de Djibouti », a-t-il tenu à souligner d’emblée.

Il a rappelé que le programme PDUI, qui s’inscrit dans une logique en trois phases, a d’ores et déjà permis la réalisation d’infrastructures majeures dans les quartiers ‘‘Layabley’’ et ‘‘Moustiquaire’’, notamment dans le secteur du boulevard Assamo. Ces infrastructures comprennent des voiries, l’accès à l’eau potable et à l’électricité, mais aussi des équipements à forte portée sociale : galerie marchande, centre de développement communautaire (CDC), aire de jeux, espaces verts, brigade de gendarmerie, points de regroupement des déchets et espaces de détente, lesquelles seront inaugurées selon Mahdi Mohamed Djama, en septembre prochain.

Sur le plan social, le directeur général de l’ADDS a souligné que le PDUI2 a mis en place un fonds de développement communautaire dont ont bénéficié 40 associations locales, avec des projets financés à hauteur de 40 millions de francs. Par ailleurs, 192 jeunes ont déjà bénéficié selon lui de formations professionnelles, avec une nouvelle vague de 200 jeunes prévue dès septembre 2025, en parallèle du financement de 20 projets communautaires supplémentaires.

Évoquant le partenariat qu’il vient tout juste de signer avec l’INSTAD, Mahdi Mohamed Djama a indiqué : « L’étude que nous lançons aujourd’hui,  vise à évaluer de manière rigoureuse l’impact des interventions sociales menées dans divers domaines clés ».Pour sa part,  le directeur général de l’INSTAD, Dr. Ibrahim Abdi Hadi a rappelé que l’étude à venir portera sur les retombées des interventions sociales du PDUI, notamment en matière d’accès aux services de base, d’autonomisation économique, de lutte contre la pauvreté et de développement communautaire, avec une attention particulière accordée à la satisfaction des bénéficiaires.

Pour garantir la rigueur et la pertinence de cette évaluation, Dr Ibrahim a mis en avant l’exploitation des données récentes issues du Recensement Général de la Population (RGPH) et de l’Enquête Djiboutienne auprès des Ménages (EDAM), conduites par l’INSTAD.

« À travers cette étude, nous ne cherchons pas uniquement à mesurer des résultats : nous cherchons à comprendre les mécanismes du changement social, à identifier les leviers qui fonctionnent, et à renforcer l’efficacité de nos politiques publiques » a précisé le Dr. Ibrahim avant de mettre l’accent sur l’engagement de son institution « à produire des données fiables, à valoriser la culture de l’évaluation et à accompagner les décideurs dans la construction de politiques publiques fondées sur des preuves concrètes ».

RACHID BAYLEH