Sous l’égide conjointe de la Cour des comptes de Djibouti et de l’Inspection générale de l’État, la capitale djiboutienne a accueilli un colloque régional majeur sur la coordination des corps de contrôle dans l’espace francophone subsaharien.

Un rendez-vous salué par les participants comme une étape décisive vers une gouvernance publique plus efficace et harmonisée. Intitulée « Colloque sur la coordination entre les corps de contrôle dans l’espace francophone subsaharien », la rencontre a rassemblé un large éventail d’acteurs : hauts magistrats, inspecteurs d’État, universitaires et représentants d’organisations régionales comme l’IGAD, l’Union africaine ou encore l’AFROSAI. Tous ont débattu d’un enjeu commun : améliorer la synergie entre institutions de contrôle pour renforcer la transparence et la bonne gestion des deniers publics.

C’est la Première Présidente de la Cour des comptes de Djibouti, Mme Ismahan Mahamoud, également présidente du CREFIAF, qui a ouvert les débats en appelant à « transformer la complémentarité des rôles en stratégie commune ». Elle a plaidé pour la fin de l’isolement institutionnel, pointant la nécessité de mieux articuler les efforts des structures de contrôle pour garantir une gestion rigoureuse des ressources publiques.

Djibouti s’illustre aujourd’hui comme un laboratoire de cette volonté de coordination. En initiant des réformes de fond sur la gouvernance, le pays affiche une ambition claire : faire de la collaboration entre organes de contrôle un pilier de son modèle institutionnel. Une ambition saluée par M. Hassan Issa Sultan, Inspecteur général de l’État et Secrétaire exécutif du Forum des inspections générales d’État d’Afrique (FIGE) : « Dans un contexte d’exigence accrue de redevabilité, nos institutions doivent faire front commun. »

Au fil des interventions, une conviction s’est imposée : seule une coordination renforcée permettra d’éviter les chevauchements, de mutualiser les ressources et de répondre aux défis technologiques et sociaux actuels. L’intervention du professeur Farouk Hemici, venu de la Sorbonne, a apporté un éclairage académique aux échanges, insistant sur la nécessité de construire une feuille de route régionale ambitieuse. Ce colloque aura permis de jeter les bases d’une coopération renouvelée entre institutions supérieures de contrôle.

À l’issue des travaux, les participants ont unanimement salué l’exemplarité du modèle djiboutien. « Ce que nous avons vu ici est inspirant », a confié un haut responsable d’une Cour des comptes de la sous-région.

Avec cette initiative, Djibouti affirme sa volonté de jouer un rôle moteur dans la transformation des pratiques de contrôle public en Afrique. Et d’apporter une réponse concrète aux attentes des citoyens en matière de gouvernance éthique, performante et responsable.