Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, et les représentants du groupe des partenaires locaux de l’éducation dont notamment l’UNICEF, l’USAID, l’AFD, le PAM, le HCR, la JICA, et la BM, ont passé en revue le niveau d’exécution technique et financier du plan d’action de l’éducation pour la période 2017-2020. C’était dans les journées de dimanche 17 et lundi et 18 mars 2019 au Sunny Hill Center d’Arta.
Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, et la représentante de l’UNICEF à Djibouti, Djanabou Mahondé, ont dirigé conjointement les travaux de la revue à mi-parcours du plan d’action de l’éducation 2017-2020 qui se sont déroulés du 17 au 18 mars 2019 au Sunny Hill Center d’Arta.
Le groupe des partenaires locaux, mais aussi les cadres et responsables du MENFOP ont participé à ces rencontres destinées à faire un état des lieux de l’exécution technique et financière du PAE 2017-2020 afin de mesurer le niveau d’atteinte des objectifs fixés et de formuler, d’ajuster ou d’ajouter de nouvelles activités.
Dans son mot d’ouverture de l’atelier, le ministre Moustapha Mohamed Mahamoud a mis en évidence les priorités de l’actuel PAE qui s’articulent autour de cinq axes. Citons l’accroissement d’ici à 2020 de l’accès à une année du préscolaire, le renforcement de l’équité pour une éducation inclusive, le redressement de la qualité des apprentissages, etc. De son côté, la représentante de l’UNICEF à Djibouti et cheffe de file du groupe des partenaires locaux de l’éducation, Djanabou Mahondé a abondé dans le même sens que le MENFOP. Elle a rappelé les objectifs de la rencontre qui devrait permettre «d’apprécier les progrès accomplis au cours de l’année 2018 dans la mise en œuvre du PAE 2017/2020, à identifier les défis, et à formuler des recommandations pertinentes. »
Après les interventions des officiels, les travaux de la réunion ont démarré par une série de présentation à commencer par les résultats d’une étude portant sur les enfants en dehors de l’école, puis un exposé sur les activités des partenaires dont l’UNICEF, la JICA, l’AFD et la BM.
Les échanges et réflexions de haut niveau ont permis à l’ensemble des acteurs et des partenaires de l’éducation nationale de partager et de discuter des propositions fortes pour atteindre les objectifs d’amélioration des enseignements et apprentissages.
A l’issue des travaux des groupes thématiques, une synthèse des recommandations a été présentée dans chacun des sous-groupes de travail. A commencer par l’enseignement du préscolaire, où il a été préconisé d’augmenter l’offre à travers le renforcement des dispositifs d’accueil et les enseignants qui doivent être recrutés.
Pour ce qui est de l’enseignement de base, les recommandations ont mis en lumière la nécessité de renforcer la scolarisation en milieu rural en encourageant et en facilitant par des mesures incitatives comme le transport scolaire, la mise en place des dortoirs pour filles, transport scolaire.
Dans l’enseignement moyen et secondaire, il a été recommandé de lutter contre le décrochage scolaire par une stratégie de lutte mais aussi un suivi d’encadrement et des orientations ciblées et discutées avec les parents, etc. En matière d’ETFP, il a été préconisé d’accélérer le processus de promulgation de la politique nationale et l’élaboration du plan d’action opérationnel.
L’élargissement des structures d’accueil, le renforcement des équipes administratives et pédagogiques pour une meilleure gestion du dispositif de l’ETFP et des établissements de formation en TICE tout en impliquant le secteur privé ont également été préconisés.
Enfin, en matière de veille sectorielle, il a été préconisé de mettre à la disposition des directions générales les bilans financiers correspondant aux activités prévues sur la base du plan triennal d’activités budgétaires, et de mettre à disposition du CFEEF les besoins en formation en vue de concevoir le plan de formation triennal selon une approche participative.
Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle a exprimé ses sincères remerciements et félicité l’ensemble des participants à ces travaux. Il a rendu hommage à la participation des partenaires qui est un précieux soutien dans la mise en œuvre de la politique du MENFOP. Il a salué la sincérité et le travail en bonne intelligence qui permet de faire profiter de l’appui financier mais aussi technique et l’expertise.
On a entendu des échos similaires dans les propos tenus par la représentante de l’UNICEF et cheffe de file du groupe des partenaires locaux de l’éducation, et la coordinatrice du système des nations unies à Djibouti, Barbara Manzi.
MAS
Ils ont dit…
Moustapha Mohamed Mahamoud, ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle :- « Le PAE sera renforcé par de nouveaux projets financés par la Banque Mondiale dans le cadre du projet transformateur de l’éducation nationale et de la formation professionnelle et du projet de soutien à la lecture de l’USAID. Le plus grand défi à l’heure actuelle du ministère est celui de l’accès pour tous à l’école. Nous comptons conformément à la volonté politique du gouvernement, permettre au plus grand nombre des enfants djiboutiens, à tous les enfants dois-je dire, d’accéder à l’école quelque soit leur lieu de vie, quelques soient les difficultés liées à leur handicap ou à leur statut social en ciblant principalement les coins et les recoins les plus éloignés et les plus enclavés du pays où malheureusement il existe encore bon nombre d’enfants en dehors du système éducatif. Nous visons tout simplement à scolariser l’ensemble des enfants djiboutiens d’ici quelques années et ceux des familles dites flottantes présentes sur le sol national car chaque enfant a droit à la scolarisation et aucun ne doit être laissé en marge».
Djanabou Mahondé, représentante de l’UNICEF à Djibouti et cheffe de file du groupe des partenaires locaux de l’éducation :- « L’UNICEF en sa qualité de chef de file des partenaires locaux de l’éducation se réjouit de l’excellente collaboration qui existe entre le MENFOP et les partenaires techniques et financiers du secteur. La plateforme de coordination sectorielle revêt une importance capitale pour assurer l’alignement des interventions des partenaires avec les priorités stratégiques du gouvernement de Djibouti pour l’accès a une éducation de qualité pour toutes les filles et tous les garçons qui vivent sur le territoire de Djibouti. La deuxième revue annuelle du plan d’action de l’éducation(PAE) 2017-2020 a permis d’apprécier les progrès en cours et d’identifier ensemble des solutions pour relever les défis et proposer des actions correctives. La particularité de la revue de cette année aura été les consultations bilatérales et visites conjointes ayant précédé les travaux proprement dits. La présentation des premiers résultats de l’étude sur les enfants en dehors de l’école a mis en évidence la situation des enfants en milieu rural, notamment les filles, ceux vivant à Djibouti, les enfants de rues, les enfants réfugiés et aussi ceux vivants avec un handicap. Les résultats permettront d’identifier des stratégies et des interventions adaptées aux réalités de chaque groupe afin de les intégrer de manière effective dans le système éducatif et assurer ainsi leur scolarisation. Je réitère ici l’engagement des partenaires locaux de l’éducation de travailler au côté du gouvernement de Djibouti à travers le MENFOP pour atteindre les résultats des Objectifs de Development Durable notamment l’Objectif 4 qui se focalise sur un accès équitable à une éducation de qualité ».