Sous l’égide du premier ministre M. Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministère du travail chargé de la formalisation et de la protection sociale a organisé un atelier de partage du pacte de confiance national pour l’emploi dans la grande salle de l’hôtel de Kempinski.

Cette importante rencontre a réuni  sur place le Premier ministre M. Abdoulkader Kamil Mohamed, le ministre du travail chargé de la formalisation et de la protection sociale M. Isman Ibrahim Robleh, le coordinateur du système des Nations Unis M.Eric Overvest, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères M. Mohamed Ali Hassan.

Dans son intervention le ministre du travail chargé de la formalisation et de la protection sociale M. Isman Ibrahim Robleh a expliqué que « l’initiative suscite l’adhésion de la quasi majorité des partenaires qui a accepté de prendre un temps d’échanges et de nous faire l’honneur de participer aux travaux de ce symposium.  Aucun doute, votre mobilisation témoigne de l’engagement de la communauté des partenaires de Djibouti à soutenir constamment les efforts que déploie le Gouvernement pour assurer un mieux-être aux populations. Je me dois de remercier tous les participants, venus si nombreux, manifester leur volonté de soutenir notre ambition, notamment l’OIT, pour son rôle dans l’organisation de cette rencontre. La prompte réaction des ambassadeurs et  des représentants des organisations internationales  à donner suite à la requête du Ministère du travail  témoigne de l’intérêt qu’ils accordent à la problématique du travail décent. Elle témoigne aussi de l’intérêt nourri par la  communauté des partenaires de fonder ses relations sur la coopération et la complémentarité à Djibouti.  Par ailleurs, je voudrais traduire aussi avec émotion toute ma reconnaissance au Premier ministre  Abdoulkader Kamil Mohamed pour son soutien constant aux initiatives du MTFPS mais aussi  pour sa disponibilité et son  sens du devoir de la chose publique qui forcent l’admiration de tout un chacun »., a-t-il déclaré.

Au regard de notre contexte socio-économique particulier et en cette période où la crise de la Covid-19 perdure, ce qu’il faut aujourd’hui pour le pays, c’est incontestablement une vraie politique concertée et un train de mesures dynamiques et novatrices pour l’emploi. Le facteur le plus sensible de l’ajustement d’une société à son économie étant l’emploi. Il est sûr également que les incidences des problèmes de l’emploi sur la situation de la jeunesse sont aujourd’hui d’une particulière acuité et qu’il est incontournable de les étudier et de proposer des solutions idoines.

Une grande partie du potentiel économique de Djibouti réside dans son emplacement stratégique en tant que plaque tournante du commerce et de la logistique.

Le PIB a augmenté de 6,3 % par an entre 2013 et 2019, et devrait croître de 6 % par an par an jusqu’en 2024 (FMI 2019). Parallèlement, la croissance économique n’a pas été suffisamment inclusive pour se traduire par des gains équivalents en termes de réduction de la pauvreté et d’amélioration des moyens de subsistance. Environ 20 pour cent de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et une pénurie chronique d’emplois a entraîné un taux de chômage d’environ 47 % (DISED 2018).  Les stratégies nationales de développement ont été façonnées autour de l’élargissement de cette composante et la croissance économique réside en grande partie dans sa capacité à étendre et à tirer parti de cet avantage comparatif. Rappelons que le gouvernement de Djibouti, pour relever le défi de l’emploi, s’est doté d’un cadre de programmation des politiques publiques intitulé « Vision 2035 ». Elle est matérialisée en plan d’action par la SCAPE 2015-2019 qui a érigé l’emploi en tant qu’élément essentiel pour favoriser la transformation structurelle de l’économie. Parmi les objectifs spécifiques de la Vision 2035, il y a la réduction du taux de chômage de 48 % en 2012 à 10 % en 2035, et la création de plus de 200 000 emplois entre 2013 et 2035.

Neima Egueh

Le point avec le premier ministre M. Abdoulkader Kamil Mohamed

Ma participation à cet événement de haute importance qui se propose de décliner le nouveau cadre stratégique intitulé pacte national de confiance pour l’emploi est très significative .Elle affirme l’importance que notre gouvernement accorde à la question de l’emploi. La forte présence de tous les partenaires et financiers  mais aussi les partenaires bilatéraux et multilatéraux est fortement appréciée et je vous en remercie. Vous comprendrez aisément qu’il s’agit d’une rencontre destinée à amplifier la mobilisation de toutes et tous pour l’emploi. Certes, cette mobilisation n’est pas nouvelle mais nous sommes impérativement résolus à redoubler d’efforts, et créer  ainsi une nouvelle dynamique autour du pacte national de confiance pour l’Emploi. Le pacte porte sur l’avenir et  propose des dispositifs d’emploi concertés et des mesures nouvelles pour soutenir l’emploi des jeunes et moins jeunes et ce faisant réduire les facteurs aggravants du marché du travail tels que le sous-emploi et le travail informel. Nous sommes  conscients que parmi les difficultés auxquelles notre pays fait face, le chômage est celle qui frappe le plus durement nos concitoyens, et particulièrement notre jeunesse qui représente comme nous le savons une  frange très importante de la population. Raison pour laquelle à juste titre, le Président de la République a fait  de l’emploi une priorité en vue de juguler les effets dévastateurs du chômage des jeunes…

Je reconnais votre implication, en termes d’appui et d’accompagnement dans l’ensemble des secteurs .Mais nous devons aller plus loin, et plus fort. Nous devons encore accélérer la cadence. Le Pacte National de confiance pour l’emploi est une nouvelle étape .Il n’efface, ni ne remplace, tous  les autres outils existants. Au  contraire, nous devons continuer d’agir, sur tous les fronts, avec tous les leviers disponibles de la politique nationale de l’emploi. Il prolonge les documents fondamentaux tels que le plan National de Développement Djibouti ICI», la nouvelle politique nationale de l’emploi (2021-2024) et son plan d’action opérationnel(PAO 2). Parmi ces outils, il y a ceux mis en place depuis un an pour l’emploi des jeunes, initié par le Président de la République, «l’initiative pour l’emploi », qui a fixé  les orientations politiques pour atteindre  les résultats escomptés de 5000 emplois  décents en 2021. Pour atteindre cet objectif ,plusieurs mécanisme ont été mis en action comme la foire combinée à un forum national de l’emploi lancée sous le haut patronage du président de la République et tenue du 17 au 20 février 2021 par le Ministère du travail, en étroite collaboration avec l’OIT et d’autres partenaires au développement.  Elles ont apporté des premiers résultats. Il y a, aujourd’hui, moins de jeunes chômeurs qu’il y a un  an. Nous avons ainsi permis à beaucoup de sortir de l’impasse. Dans le contexte économique actuel ces jeunes, souvent avec peu de qualification, n’auraient certainement pas trouvé  un emploi. Nous leur avons  ouvert la porte du marché du travail. Nous leur avons apporté une formation. Nous leur avons redonné confiance et permis de prendre un nouveau départ dans la vie. C’est-à-dire souvent de s’installer, de prendre  leur autonomie. Nous pouvons et vous pouvez en être fiers. Cette opportunité, nous devons la donner à des milliers d’autres jeunes.

Les orientations stratégiques du pacte sont l’insertion professionnelle des jeunes, la régulation du marché du travail, la formalisation de l’emploi ainsi que la protection sociale pour toutes et tous.Le pacte a également pour objectif majeur de garantir la mise en place des mécanismes qui facilitent à la population active y compris chez les réfugiés et les migrants légaux l’accès à un minimum de revenu leur permettant de subvenir à leurs besoins fondamentaux. Cette initiative englobe un objectif majeur, celui de créer 9700 nouveaux emplois d’ici 2024. Je connais les difficultés : il faut sans relâche prospecter et mobiliser l’employeur potentiel.