Le Président de la République Son Excellence M. Ismaïl Omar Guelleh, également Président en exercice de l’IGAD, est arrivé hier dans la  soirée à Dar es-Salaam, en Tanzanie, pour participer au Sommet présidentiel africain sur l’énergie, intitulé Mission 300. Ce sommet historique, qui se tient aujourd’hui  mardi 28 janvier 2025, vise à raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030. Il s’agit là d’une démarche ambitieuse portée par des partenaires internationaux et régionaux pour résoudre la crise énergétique qui touche près de 600 millions d’habitants sur le continent.

Par notre envoyé spécial à Dar es -Salam

Rachid Bayleh

Le président de la République, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh a été accueillis avec tous les honneurs à son arrivée à l’aéroport internationale Julius Nyerere de Dar-es Salam en Tanzanie, par des hauts responsables du gouvernement tanzanien accompagnés du ministre djiboutien de l’énergie Yonis Ali Guedi, de notre ambassadeur en Tanzanie mais résident au Kenya Yacin Elmi Bouh, notre représentant à l’Union Africaine, Abdi Mahamoud Eybé, sa conseillère technique  l’ambassadrice Fathia Djama Oudine et notamment du conseiller en communication du président, Naguib Ali Taher.

Le président djiboutien prendra part, ce mardi matin, aux côtés de plusieurs de ses pairs africains, à ce sommet crucial pour le développement socio-économique du continent.

Alors que l’Afrique représente 83 % de la population mondiale privée d’électricité, la question de l’accès à l’énergie n’est plus une option mais une urgence. Le Sommet africain sur l’énergie, intitulé Mission 300, marque une étape essentielle pour remédier à cette crise persistante. Organisé par le Groupe de la Banque mondiale et le Groupe de la Banque africaine de développement, en collaboration avec la Tanzanie, l’événement a mobilisé une majeure partie des pays africains en vue de transformer le paysage énergétique du continent.

L’initiative, lancée en avril 2024, repose sur une ambition colossale. Celle de raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, Mission 300 mise sur des solutions innovantes, notamment l’exploitation des énergies renouvelables, la construction d’infrastructures modernes et l’accès à des financements diversifiés.

En sa qualité de Président en exercice de l’IGAD, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh joue un rôle stratégique dans la coordination des efforts régionaux pour relever ce défi énergétique. Reconnu pour sa vision pragmatique et son engagement en faveur de l’intégration régionale, le Président djiboutien sera l’une des voix majeures de ce sommet.

Au-delà de sa participation, sa présence incarne la détermination des dirigeants africains à s’unir pour trouver des solutions durables aux défis auxquels le continent est confronté.  Le Sommet Mission 300 ne se limite pas à débattre de chiffres ou d’infrastructures. Il s’agit d’un véritable plaidoyer pour la justice énergétique en Afrique, une condition indispensable pour le développement durable. L’accès à l’électricité est le socle de l’industrialisation, de l’éducation, de la santé, et même de la sécurité alimentaire.

Plusieurs thématiques sont à l’ordre du jour de ce sommet des chefs d’états qui ouvrira ce mardi à Dar-es-Salam en Tanzanie et les délégations des quelques 40 pays africains participants devront répondre aux questions axées dans le domaine de la transition énergétique et devront se posercomment l’Afrique peut-elle adopter des technologies propres pour répondre à ses besoins tout en contribuant aux efforts mondiaux contre le changement climatique ? Dans le domaine du financement, ils devront se pencher sur les mécanismes innovants qui peuvent être mis en place pour attirer des investissements massifs dans le secteur énergétique.

Ils doivent également cerner la problématique liée au secteur privée en déterminant la part des entreprises pour accélérer l’accès à l’électricité dans les zones rurales éloignées des milieux urbains.

Le succès de Mission 300 repose sur une synergie exemplaire entre les gouvernements, les institutions financières internationales, les organisations philanthropiques et le secteur privé.

Le Groupe de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont d’ores et déjà exprimé leur engagement à mobiliser les financements nécessaires, tout en favorisant l’adoption de solutions adaptées aux réalités locales.

Pour les 600 millions d’Africains vivant encore dans l’obscurité, ce sommet représente une lueur d’espoir. En établissant une feuille de route claire et ambitieuse, Mission 300 pourrait transformer l’Afrique en une région où l’électricité n’est plus un luxe, mais une réalité pour tous.

RACHID BAYLEH