Affable et battant, le député Omar Aden Said a su fédérer autour de lui les associations membres u RNDS et les populations rencontrées lors de leur mission. Le Réseau RNDS a su tirer son épingle du jeu depuis que ces Responsables ont manifesté leur désir ardent à collaborer avec les parlementaires qui constituent une pièce maitresse pour créer une interface entre la société civile, l’administration publique et les organismes nationaux et internationaux. Pour plus d’éclaircissements, nous avons rencontré le député Omar Aden Saïd qui soutient le programme du RNDS et le partenariat entre les différentes localités du nord et du sud.

« Avec un nombre important des caisses de solidarité, la naissance d’une future banque sociale pointe à l’horizon »

Monsieur le Député vous venez de finaliser le rapport de mission effectuée à Dorra, Malaho et Balho. Pouvez-vous nous dire vos impressions ?

Tout d’abord, je vous précise que nous adhérons pleinement au bien-fondé de  la Vision Djibouti 2035, initiée par le Président de la République, qui s’articule autour du triptyque suivant :

.Djibouti, Terre de rencontre et d’échanges,

.Djibouti, un Hub régional en devenir

.Djibouti, un pays émergent par vocation.

Pour revenir à votre question, cette mission avec ses différentes réalisations et engagements reste unique. Car nous avons mené durant deux jours des études sur le terrain et la signature d’une convention de partenariat pour la création de la première école de braille à Dorra au profit d’une communauté importante de malvoyants.

En quoi consiste le programme de développement et de cohésion sociale ?

Le Réseau RNDS a initié ce programme qui m’a paru très plausible. Car nous savons que Djibouti est une «terre de rencontres et d’échanges ». Avec ces programme,s les différentes populations du Nord comme du Sud doivent renforcer leur partenariat pour participer au développement par la signature d’une convention de partenariat. Dorra et Dasbyio ont signé une convention de partenariat en ce sens le 3 Novembre 2018 et d’autres localités comme Day et Holl-Holl sont disposées à leur emboiter le pas.

Quelle est la particularité de ce programme du RNDS ?

Pour être plus précis, il y a deux particularités dans ce programme. La première est d’initier des projets pour les localités, soit des projets qui n’ont pas abouti pour des raisons techniques ou financières et en coordination avec les organismes ayant initié ces projets. En outre, nous invitons la population à participer au financement de ces projets étudiés par les caisses de solidarité qui seront créées prochainement après la visite que nous effectueront à Dasbyio. Cette caisse de solidarité est régie par 10 articles qui démontrent le sérieux et le professionnalisme car à chaque fois que la Caisse de Solidarité sera sollicitée les contribuables seront contactés par vote comme lors de l’évènement « des jeunes talents », le vote par mobile. Ensuite, la deuxième condition sera la soumission du projet en question à une commission d’experts, composée de représentants issus des rangs respectifs  du RNDS, du Secrétariat d’Etat aux Affaires Sociales(SEAS), d’un organisme international, et d’un organisme national, qui donneront leur avis favorable ou défavorable, une condition sine qua non pour obtenir une contribution de la caisse de développement.

Est-ce une manière d’inciter toute la population à participer au développement de leur localité. Mais comment cela va-t-il se passer ?

Lors de la création de la caisse de solidarité, le public de chaque localité aura un aperçu des projets retenus. Alors 10 comptes bancaires seront ouverts dans les banques nationales pour que chaque ressortissant de la localité désireux d’y participer signera un virement bancaire mensuel.

Quel impact aura cette initiative au niveau local?

Imaginez une minute que dans une telle localité un nombre important de contribuables pourraient collecter des sommes conséquentes. Sans l’ombre d’un doute, chaque caisse de Solidarité collectera des liquidités qui lui permettront de contribuer au financement des projets de la localité. Et avec un nombre important des caisses de solidarité, la naissance d’une future banque sociale pointe à l’horizon.

Vos derniers mots pour conclure

Tout ce travail n’aurait du pas voir le jour sans le sacrifice du Centre Ute Bokah Ahmed, fondateur du Réseau RNDS, qui dispose de deux décrets présidentiels l’un pour l’obtention de la parcelle du terrain et l’autre pour l’agrément pour la formation et l’insertion professionnelle. Ceci pour dire que l’association DARISLAM, créée en 1995, mérite l’attribution  officielle du statut d’utilité publique.  Et je suis convaincu que leurs efforts seront couronnés de succès.