Une équipe du ministère des affaires sociales et des solidarités a sillonné durant la semaine du 1er au 5 avril dernier le chef-lieu et les localités rurales  de Holl-Holl, Kabah-Kabah et Beya-Addeh de la région d’Ali-Sabieh pour effectuer un transfert d’argent à des centaines de familles vulnérables.

Ceci dans le cadre du programme national de solidarité famille (PNSF) du ministère des Affaires sociales et des Solidarités (MASS). C’est le premier programme de transferts monétaires avec des conditionnalités souples appelé à fournir à la population en situation d’extrême pauvreté le moyen d’assurer un minimum de bien-être.  Il a été initié par le chef de l’Etat en 2016 et mis en œuvre par le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités.

Au total, quelques 611 ménages établis dans le chef-lieu et ces différentes localités rurales ont bénéficié de ce transfert monétaire. Ce projet d’aide sociale financière est porteur de solutions adaptées aux affres de la précarité auxquelles sont confrontées les franges vulnérables de la population djiboutienne. Que ces ménages  vivent dans la capitale ou dans les régions de l’intérieur. La démarche est opportune. Elle vise le renforcement des capacités productives et éducatives des ménages bénéficiaires du PNSF. Celui-ci repose sur une approche intégrée de protection sociale dans la lutte contre l’exclusion des familles pauvres. Financé entièrement sur des fonds propres du gouvernement djiboutien, le PNSF cible actuellement 3362 ménages, soit environ 17 482 individus, qui sont repartis dans les cinq régions de l’intérieur. Chacun de ces foyers bénéficie d’un transfert monétaire de 30.000 FDJ par trimestre. D’ailleurs, dans le but de mieux coordonner les actions en matière de protection sociale, le ministère des Affaires sociales et des Solidarités a mis en place un registre national, censé servir de base à toutes les interventions futures en faveur des franges vulnérables de la population djiboutienne.                                                                                                                                     

Notons que  les objectifs assignés au Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités dans le cadre du PNSF  sont de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté et la promotion de la solidarité nationale. A cet effet, une stratégie nationale de protection sociale couvrant la période 2018-2022 a été élaborée dont l’objectif est d’élargir l’action sociale en assurant une couverture de protection sociale convenable pour tous et veiller à l’inclusion socioéconomique des activités productives. Les principales actions sociales s’articulent autour des objectifs stratégiques qui sont l’harmonisation et la coordination des aides, la mise en œuvre des programmes sociaux intégrés visant à réduire la pauvreté et la prise en charge des groupes vulnérables, le développement des opportunités d’emploi, l’investissement des infrastructures sociaux de base et le renforcement des capacités des communautés. Ainsi, depuis l’opérationnalisation du registre social en 2017, plus de 65.532 ménages sont enregistrés dans la base de données dont 24.075 ménages identifiés comme pauvres. Plus d’une dizaine des programmes utilisent aujourd’hui le registre social pour le ciblage de leurs bénéficiaires.

Au total, plus de 12 guichets sociaux sont ouverts sur l’ensemble du territoire national. Depuis 2016, la couverture des programmes sociaux a été élargie pour répondre aux enjeux sociaux surtout de couvrir l’ensemble des pauvres.

Très reconnaissant envers le MASS, les responsables de la région et des nombreux autres ménages aux ressources financières  maigres aspirent à un élargissement du PNSF pour être inscrits dans le registre des bénéficiaires.

Ali Ladieh