Réunissant un éventail diversifié de partenaires nationaux et internationaux, l’atelier de restitution qui s’est tenu le jeudi 23 mai passé au Sheraton Hôtel, marque une étape cruciale dans la préparation de Djibouti face aux défis croissants des catastrophes naturelles. Il s’agit là pour le Secrétariat Exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes, principale institution organisatrice de cet événement, de présenter et valider le rapport sur le diagnostic des capacités nationales en vue de renforcer les capacités nationales en matière de réduction des risques de catastrophes.

Dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique, la République de Djibouti, l’un des pays les plus exposés aux catastrophes naturelles, se prépare à affronter les défis à venir. Évaluer les capacités nationales en matière de réduction des risques de catastrophes, s’avère donc nécessaire au Secrétariat Exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes en vue de garantir un avenir plus sûr.

C’est du moins le sens de l’atelier de restitution du diagnostic des capacités du pays dans le domaine de la réduction des risques liés aux calamités naturelles qui s’est tenu le jeudi 23 mai dernier au Sheraton hôtel. Le but étant de mettre en lumière les capacités existantes, les défis et les lacunes, ainsi que proposer des recommandations pour le renforcement des capacités nationales et locales en matière de réduction de risques de catastrophe.

Organisé par le Secrétariat Exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes en collaboration avec le bureau local du système des Nations Unies et l’expertise de l’initiative appelée CADRI (Capacity for Disaster Risk Initiative) l’événement a réuni sur place d’une part cinq experts issus des ministères sectoriels, mobilisés pour cette occasion par le ministère de l’intérieur en vue de diriger et soutenir le processus de diagnostic au cours d’une période de deux semaines et de l’autre une équipe pluridisciplinaire de quatre experts internationaux de l’initiative CADRI renforcés par onze experts venus des différentes entités onusiennes de Djibouti, des officiers des forces armées étrangères, des responsables des ministères sectoriels, des représentants des forces sécuritaires et d’institutions de la société civile de Djibouti.

Il est à noter que l’initiative CADRI regroupe une vingtaine d’organisations parmi lesquelles les Nations Unies, la Banque Mondiale, la Fédération Internationale des Croix Rouges et des Croissants Rouges…etc.

En présence notamment du coordonnateur résident du Système des Nations Unies à Djibouti, M. José Barahona, du directeur général de l’agence nationale de la météorologie, Mohamed Ismail Nour, d’un expert de l’OIM également facilitateur et chef de mission du partenariat CADRI en l’occurrence, M. Hervens Silmé, le secrétaire exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes, M. Ahmed Mohamed Madar a dans une importante allocution prononcée au cours de la cérémonie inaugurale de cet atelier, mis l’accent sur l’impératif de renforcer la résilience nationale face aux effets dévastateurs du changement climatique.

« Cette décision de réaliser un diagnostic des capacités du pays en matière de réduction des risques de catastrophes traduit une réelle volonté politique de notre Président, M. Ismail Omar Guelleh, pour renforcer la résilience des populations face aux catastrophes », a-t-il indiqué.

Hervens Silmé, expert de l’OIM et facilitateur du partenariat CADRI, a mis en avant la transition nécessaire d’une approche réactive à une approche préventive, soulignant l’importance d’une coordination renforcée entre les parties prenantes pour maximiser l’impact des mesures de réduction des risques. Quant au coordonnateur résident du Système des Nations Unies à Djibouti, M. José Barahona, il a souligné l’engagement des Nations Unies à soutenir les efforts du gouvernement djiboutien dans cette entreprise cruciale. « Nous devons être prêts à agir, à investir dans la prévention et à mobiliser nos ressources pour protéger nos populations des catastrophes imminentes », a-t-il ajouté, soulignant l’urgence d’une action concertée.

Alors que les défis climatiques continuent de s’intensifier, les résultats de cet atelier de restitution, permettront à notre pays d’élaborer un plan d’action pour le renforcement des capacités nationales en vue d’un avenir résilient et sécurisé pour ses citoyens.

Rachid Bayleh

L’évaluation des capacités du pays, un préalable pour renforcer la résilience des populations en réduisant les répercussions négatives des catastrophes

Le point avec Ahmed Mohamed Madar, secrétaire exécutif de gestion des risques et des catastrophes

« Notre pays est particulièrement vulnérable aux conséquences dramatiques du changement climatique. Les sécheresses récurrentes, les inondations et les pluies diluviennes, l’apparition récente de cyclones dans la sous-région de la Corne d’Afrique démontrent le dérèglement climatique auquel nous sommes soumis de nos jours.

Pour renforcer davantage notre mécanisme de gestion des situations d’urgence, le Ministère de l’intérieur, à travers le Secrétariat Exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes, a introduit une requête auprès du Coordinateur Résident du Système des Nations Unies afin de solliciter l’expertise de l’initiative CADRI (Capacity Disaster Risk Initiative) dans le but d’entreprendre un diagnostic des capacités nationales dans les domaines de la réduction des risques de catastrophes. Cette décision de réaliser un diagnostic des capacités du pays en matière de réduction des risques de catastrophes traduit une réelle volonté politique de notre Président de la République, Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, pour renforcer la résilience des populations en réduisant les répercussions négatives des catastrophes.

Ce diagnostic a mis en évidence les capacités existantes, les points forts, les faiblesses des institutions au niveau national et local et les recommandations pour l’élaboration d’un Plan d’action pour le renforcement des capacités en matière de réduction des risques de catastrophes. Cette évaluation des capacités en matière de réduction des risques de catastrophes est un préalable indispensable à la définition et à l’élaboration d’un plan d’action national. »