Le secrétaire d’Etat à la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, accompagné du préfet de Tadjourah et du commandant du RIAT, s’est rendu hier en milieu de matinée à Garabtisan, à l’ouest du lac Assal, à la rencontre de la population de ce village de l’extrême.

Le  secrétaire d’Etat à la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, fait partie de ces hommes hardis que les conditions climatiques les plus extrêmes n’effraient pas. Garabtisan est l’un de ces villages situés entre les lacs salés des Allols et d’Assal, où justement  les conditions climatiques sont parmi les plus rudes du pays. La population locale tire l’essentiel de ses revenus du sel et des feuilles de palmiers que des caravanes remontent jusqu’au grand voisin éthiopien. Cette année, en raison du Covid19, toutes les activités sont à l’arrêt, ce qui ajoute des difficultés supplémentaires à celles que connaissait déjà la population rudement éprouvée par la rudesse du climat. Le secrétaire d’Etat à la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, en charge du rapprochement entre la capitale et le pays profond, a justement monté mercredi dernier, en partenariat avec le ministère des affaires sociales et de la solidarité,  une caravane de vivres destinés à la population de Garabtisan. Rappelons justement que le ministère des affaires sociales et des solidarités et le secrétariat d’Etat à la Décentralisation travaillent ensemble en parfaite intelligence sur un certain nombre de programmes sociaux dont la lutte contre la pauvreté en milieu rural.  Accompagné du préfet de Tadjourah, M. Hassan Dabaleh, et du chef de corps du GIAT, le colonel Ali Chehem Daoud, le ministre est arrivé en milieu de matinée à Garabtisan. Visiteur régulier du lieu, le SED a été accueilli par le sous-préfet de Dorra, M. Abdallah Kamil et la population dans son ensemble. Rappelons que, outre, les membres de son cabinet, le secrétaire d’Etat était accompagné de représentants du ministère des affaires sociales et de la solidarité et d’une équipe mobile du ministère de la Santé conduite par le médecin-chef de Tadjourah, le docteur Hassan Mohamed.

Des élus locaux membres du conseil régional de Tadjourah, dont M. Ali Dini, étaient également présents. Sans trop s’attarder sur la quantité de vivres apportés, le ministre a d’emblée réitéré aux représentants de la population le soutien et la solidarité du gouvernement en ces temps de crise sanitaire due, a-t-il dit à un mal venu de loin et rappelé que, malgré le peu de connexions du village avec les grands axes routiers, la population n’était pas à l’abri du Covid 19.  Le ministre a d’abord indiqué que sa visite s’inscrivait dans le cadre de la solidarité gouvernementale à la population. Il a ainsi expliqué que le président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, avait mis en place un comité de pilotage chargé de la gestion de cette crise et que les vivres apportés ainsi  que le  soutien exprimé reflétaient cet élan et cet état d’esprit.

Il a rappelé que le gouvernement était conscient du fait que les contraintes liées à cette crise entrainaient des difficultés supplémentaires et se tenait aux côtés de la population.  Il a donc rappelé les gestes barrières à adopter pour s’en prémunir et a souhaité un bon 14e jour de jeûne à tous. Le chef du village a remercié le ministre et le préfet pour cette visite et a souligné qu’ils étaient informés de la crise sanitaire grâce aux programmes de la radio et a conclu son propos par une prière pour la fin de cette pandémie et pour la protection de notre pays.

Le préfet Hassan Dabaleh a à son tour exprimé son soutien à la population et s’est enquis des conditions sanitaires, de la problématique de l’eau et autres difficultés.

La rencontre a pris fin sur des invocations à la miséricorde divine pour que tous les fléaux prennent fin et que les conditions de vie s’améliorent partout dans le pays.

Prochaine étape de cette caravane de solidarité : Goubetto, dans la sous-préfecture de Holl-Holl, en pays assajog.

Il est à peine midi en ce mercredi 6 Mai lorsque la délégation gouvernementale décide de prendre congé de ses hôtes de Garabtou et déjà, le thermomètre s’affole et les vents violents qui balaient ces rudes terres soulèvent des panaches de poussière. « Ici, une journée de jeûne équivaut à deux jours », murmure un visiteur djiboutois impressionné par la résistance des habitants de Garabtisan.

ABS