
Dans le sillage de la poésie qui coule dans ses veines tel un héritage de la nature, Moussa Ismail Fatah, mieux connu sous le nom de « Wanoo », émerge comme une icône du secteur artistique de Djibouti. Son parcours jalonné de rencontres fortuites et de moments clés, dessine le portrait d’un artiste dont le talent transcende les frontières de notre pays. À l’évocation du nom Moussa Ismail Fatah, c’est le murmure de la poésie qui se fait entendre. Pour cet artiste, la poésie n’est pas seulement une passion, mais un héritage inné, inscrit dans les fibres de son être. Jeune encore, il fréquentait assidûment les cercles de discussion où se tissaient les fils de la culture et de l’héritage djiboutien, façonnant ainsi son identité artistique.
Son ascension fulgurante commence véritablement lors de la conférence sur la réconciliation nationale de la Somalie à Arta dans les années 2000. C’est là que le destin, avec sa main bienveillante, le désigne comme un poète à l’avenir prometteur. Son groupe culturel, le légendaire « Gourmad », dont il devient l’icône, participe à des événements d’envergure, sous l’égide du Réseau national des associations Djiboutiennes (RENAD), offrant ainsi une vitrine à son talent émergent.
Le moment charnière se présente lorsqu’il présente son poème émouvant, ‘‘WEEDH IGU HABONAYD’’, lors d’un concours sélectif. Les mots, empreints de sagesse et de conciliation, captivent le jury et marquent le début d’une trajectoire artistique remarquable. Parmi les censeurs, des figures éminentes de la poésie telles que Abdi Aden Qays et le défunt compositeur de la troupe GAAN MA’AN Mahamoud Elmi God, reconnaissent en lui un talent brut à polir.
Sous la tutelle bienveillante du défunt grand parolier de la troupe Harbi, Ali Dirieh Egal, Moussa Waano se forge par la suite, un chemin dans le monde de l’art et de la musique. Ses compositions, telles que ‘‘WADANKINA WABIGA LEE WAX WALIBA KU YALAN A WEYDARANINA WELIGIN’’, résonnent avec le cœur de la nation et l’identité collective de Djibouti.
Au fil des ans, Moussa élargit son champ d’action, collaborant avec diverses institutions et médias locaux. De ses premiers pas modestes avec l’association ‘‘ASSAC’’ et sa participation au défilé du 25e anniversaire de l’indépendance nationale, lui ont valu de booster davantage ses compositions. Et ce n’est pas tout. Car l’art de Moussa Waano, ne se limite pas seulement dans le domaine de la poésie et de la composition des chants patriotiques et d’amours.
En 2016, il se lance avec audace dans la production cinématographique, réalisant son premier long métrage, ‘‘MAAN-QAD ou Coup de foudre’’. Avec une présence dynamique sur les plateformes numériques, notamment sur YouTube avec son émission ‘‘Djib Talo Production’’, il continue de repousser son art au-delà des frontières de notre pays. À travers ses compositions artistiques, Moussa Ismail Fatahalias ‘‘Moussa Wanoo’’ incarne l’esprit même de la créativité djiboutienne, tissant des liens entre le passé et le présent, et ouvrant la voie à un avenir vibrant et prometteur pour les générations futures. Alors que sa carrière s’épanouit sur la scène artistique nationale, nous ne pouvons qu’anticiper avec enthousiasme les chapitres à venir de ses compositions en constante évolution.
Djibril Abdi Ali