Le directeur régional de l’Organisation Internationale pour les migrants (OIM), Mohammad Abdiker, qui effectue une visite de travail de 48 heures à Djibouti,

a été reçu le lundi 3 février dernier par le ministre de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme, M. Ali Hassan Bahdon.

Lors de cette rencontre, les deux hommes ont largement évoqué divers questions concernant le trafic illégal des migrants.

Depuis la veille de son indépendance, la république de Djibouti est une terre d’accueil pour des milliers de migrants dont certains résident jusqu’à présent sous nos cieux et d’autres à la recherche d’un Eldorado, traversent notre pays pour se rendre dans les pays du Golf.

Ce fléau a suscité le déplacement du directeur régional de l’organisation mondiale en charge de la problématique des migrants, Mohammad Abdiker qui depuis son arrivée à Djibouti le dimanche 2 février dernier, a entrepris des discussions avec les membres de notre gouvernement.

Le lundi matin du 3 février dernier, il a été reçu par le ministre de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme, Ali Hassan Bahdon, qui l’a accueilli dans son cabinet. Après un message de bienvenue et remerciement de part et d’autre, le directeur régional de l’OIM, Mohammed Abdiker a félicité la République de Djibouti, pour les efforts faits en matière d’accueil de réfugiés et migrants. Il a en outre mis l’accent sur le flux de migrants qui certes lui pose une contrainte sur le pays.

«La migration illégale, peut poser un certain risque, avec les mouvements extrémistes et radicaux, qui existent dans la région, et qu’il est important donc  de lutter contre le trafic illégal des migrants» a déclaré le directeur régional de l’OIM, Mohammad Abdiker. 

Il a souligné que l’IGAD a mit en place un processus qui aboutirait à la libre circulation des personnes. «Cela induira une plus forte circulation des personnes dans les pays membres de cette organisation régionale» a-t-il dit avant de poursuivre  «L’OIM est comme chacun le sait pour une  gestion humaine et ordonnée des migrations, et pour la promotion d’une coopération internationale sur les questions des migrations, afin de trouver des solutions.  L’OIM soutient la république de Djibouti dans le suivi de ce flux migratoire».

En effet la république de Djibouti est un  pays de transit pour tous les migrants voulant se rendre au Yémen ou en Arabie Saoudite. Les candidats à cette migration deviennent de plus en plus nombreux et nécessite donc de renforcer les relations bilatérales avec les pays d’origine des migrants  et  entre les  différents ministères tels que les Ministres de la Justice et  de l’intérieur, pour lutter ensemble contre la migration illégale.

Le Garde des sceaux M Ali Hassan Bahdon qui a pris la parole à son tour, a mis l’accent sur le problème de la migration illégale et son impact sur l’économie du pays.

«Les gens qui vivent dans des pays où ils ont du mal à survivre auront toujours envie de partir pour chercher une vie meilleure. Il faut miser sur l’éducation et sur la formation, des jeunes en leur offrant des perspectives d’avenir, pour inciter ces jeunes candidats à la migration à rester dans leurs pays» a indiqué le ministre de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme, Ali Hassan Bahdon.

Rachid Bayleh