
Elles étaient plusieurs dizaines de jeunes filles à prendre place, mercredi dernier sur l’allée du Centre d’Action Sociale et d’Autonomisation des Femmes pour assister à une cérémonie de remise des subventions. Organisé par le ministère de la Femme et de la Famille, avec l’appui du fonds de Développement Social du Japon et de la Banque Mondiale ;cet événement s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet d’Appui et de Résilience des femmes et de leurs Communautés face aux violences basées sur les genres .Parrainée par la ministre de la Femme et de la Famille Mme Mouna Osman Aden, la cérémonie s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Japon à Djibouti M. Hara Keiichi , la Représentante-Résidente de la Banque Mondiale Mme Fatou Fall, la Secrétaire générale de l’UNFD Mme Fatouma Moussa, la directrice du Centre d’Action et d’Autonomisation des Femmes, le président de la commune de Boulaos, M. Abdoulkader Iman Aden le président de la commune de Balbala. M. Mohamed Hassan Said. Ont été également présents les formateurs, des hauts cadres du MFF ainsi que les jeunes récipiendaires.

Investir sur nos jeunes filles et femmes n’a jamais été une cause perdue, bien au contraire, une fille autonome économiquement est un gage d’assurance pour sa famille et un catalyseur de changement et de résilience pour l’ensemble de la société. A n’en point douter !
De ce fait, le ministère de la femme et de la famille a élaboré un vaste projet censé couper l’herbe sous le pied au manque d’emploi des filles tout en contrecarrant ainsi les violences basées sur les genres. Ce projet devrait englober à peu près moins d’un millier des jeunes filles issues des deux communes de Djibouti-ville à savoir la commune de balbala et celle de boulaos. L’initiative est louable en soi car elle tend à outiller ces jeunes filles des connaissances adéquates avec à la clé en perspective une subvention pour créer une activité génératrice de revenus.

« A vous, les 194 pionniers de ce projet »
Parées de ces plus beaux habits et toutes souriantes, des dizaines de jeunes filles ont répondu présents, mercredi dernier, au sein du CASAF de Balbala, à un événement déterminant quant à leur avenir. Il s’agissait de la cérémonie de remise des chèques de subventions aux activités génératrices de revenus au profit de ces jeunes filles qui ont de fait au terme de plusieurs mois d’intenses travaux mené à bien une série de formation axée sur l’entrepreneuriat et le renforcement de l’estime de soi. Lesquelles marquent l’achèvement des formations de la 1ère cohorte du projet d’Appui et de Résilience des filles et des communautés face aux violences basées sur le genre. Lequel est financé par le fonds du développement du Japon par le biais de la Banque Mondiale. La représentante-résidente de la Banque Mondiale Mme Fatou Fall s’est exprimée pour faire savoir que cette journée entend « célébrer une étape très importante du projet d’appui et de résilience des filles et des communautés face aux violences basées sur les genres. C’est une étape importante car elle marque l’achèvement de la formation de la 1er cohorte et la remise des chèques des subventions aux activités génératrices de revenus. Cette journée marque également la reconnaissance des efforts que vous avez menés vous apprenant et des équipes qui vous ont accompagné ».
Des propos auxquels l’ambassadeur du japon s’est joint, tout en poursuivant par ailleurs que la question de l’égalité du genre est l’un des enjeux majeurs inscrits dans la vision « Djibouti 2035 » et constitue une des priorités du gouvernement japonais. C’est pourquoi compte tenu de l’importance de ce projet qui vise à protéger les femmes contre les violences et à promouvoir l’autonomie économique à Djibouti-ville, le gouvernement japonais a accepté que le fonds japonais pour le développement social établi en partenariat avec la banque mondiale soutiennent ce projet. La particularité de ce fonds est qu’il soutient des projets de développement mis en œuvre au niveau communautaire ».
« Vous n’êtes pas des assistées, mais des actrices du changement »
S’exprimant en dernier lieu, la ministre de la femme et de la famille a fait remarquer qu’elle a devant elle : « des jeunes femmes transformées avec des compétences entrepreneuriales concrètes et une meilleure confiance en elles. Je vois des jeunes femmes conquérantes prêtes à mettre en place des initiatives économiques viables ».
Et d’ajouter que « Ces subventions ne sont pas un aboutissement, mais un tremplin. Chaque franc investi est une graine plantée pour récolter l’autonomie, la dignité, et un avenir sans violence. »
La ministre a dans de façon sans équivoque indiqué que l’engagement du gouvernement est clair : « vous donner les outils nécessaires pour réussir, aujourd’hui et demain. En effet, le projet ne s’arrête pas ici. Dès la création de vos projets vous recevrez un accompagnement renforcé. L’accompagnement n’est pas une fin en soi, mais un levier pour transformer l’essai en réussite durable. Nous sommes convaincus que grâce à votre détermination et à cette opportunité, vous deviendrez des modèles d’inspiration pour d’autres jeunes filles et pour vos communautés. »
Une fois, les discours des officiels terminés, est venu le moment tant attendu par les jeunes filles à savoir l’obtention des certificats sanctionnant leur aptitude et leur savoir-faire dans un domaine précis et la remise des mains des officiels des chèques des subventions à hauteur d’un demi-million Fdj.
Sadik Ahmed