En république de Djibouti, la synthèse de textes existants sur la protection de la personne est bien définie. La famille est l’élément naturel et la base de la santé. Elle doit être protégée par l’Etat qui doit veiller à la santé physique et morale. En effet dans le pacte international relatif aux droits civils et politiques, il est  inclut l’article 18 qui arrange « le devoir de veiller à l’élimination de toute discrimination envers les femmes et d’assurer la protection des droits de la femme et de l’enfant, tels que stipuler dans les déclarations et conventions internationales. Si on examine avec soin la Convention relative aux droits de l’enfant à Djibouti, celle-ci a pour but de fixer des normes universelles pour la défense des droits des enfants.

L’état a l’obligation de protéger l’enfant contre toute forme de discrimination et de prendre des mesures pour favoriser le respect de ses droits. Elle regroupe dans un document juridique unique les droits des enfants âgés de moins de 18 ans sauf si la législation nationale en dispose autrement.

Le premier droit de l’enfant énoncé dans la Convention s’applique au respect de la vie : les Etats doivent assurer « dans toute la mesure du possible la survie et le développement de l’enfant» notamment l’accès à des services de santé. Toute décision concernant un enfant doit tenir compte de l’intérêt supérieur de celui-ci. La convention reconnaît à chaque enfant le droit à l’éducation. Des mesures doivent être mises en œuvre pour protéger l’enfant notamment ceux qui souffrent d’incapacités physiques et mentales, les réfugiés, les orphelins.

La convention vise également l’exploitation des enfants et l’usage de la drogue. La convention reconnaît également à l’enfant le droit à la liberté d’expression, l’accès à l’information, la liberté de pensée, de conscience et de religion.

L’Etat doit protéger l’enfant contre tous mauvais traitements perpétrés par ses parents ou par toute autre personne qui assure sa garde. L’enfant a le droit de jouir du meilleur de santé possible et de bénéficier de services médicaux ainsi que la sécurité sociale y compris les assurances sociales. Il a droit à une éducation obligatoire et gratuite. On peut dire que l’enfant djiboutien détient toutes les dispositions en termes de pactes internationaux relatifs à ses droits d’enfants.

Qu’en est-il de la politique nationale du développement intégré de la petite enfance en République de Djibouti ?

Les opportunités offertes pour le développement intégré du jeune enfant djiboutien sont multiples et permettent une fois exploitées d’atteindre les objectifs attendus. Ainsi on peut citer parmi les atouts favorables à la mise en œuvre de cette vision d’encadrement du jeune enfant. Le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dont les principaux objectifs concernant le jeune enfant et la femme. Le deuxième et le troisième axes sont directement orientées vers ces franges de la population ;  l’existence d’une volonté politique clairement affichée à travers la création d’un département ministériel dont l’un des missions principales est la promotion de la femme et l’encadrement de l’enfant pour assurer le bien-être de la famille Djiboutienne ; l’exécution de programmes sectoriels nationaux dans les domaines sociaux de base comme la santé, l’hydraulique, l’éducation et l’agriculture dont le premier bénéficiaire est le jeune enfant. L’engagement des partenaires au développement à côté du Gouvernement pour le développement socio-économique du pays. La participation active de la société civile aux différentes actions de développement et sa proximité de la population. Ce climat favorable doit servir de cadre pour mettre en œuvre la politique nationale du développement intégré de la petite enfance Djiboutienne suivant une vision holistique où l’enfant est perçu comme un personnage à part entière auquel on offre les services en matière de santé, de nutrition, d’éveil, d’eau et d’assainissement au niveau du foyer et des structures de garde. Mais cette approche ne saurait permettre l’atteinte des résultats attendus si elle ne bénéficie pas d’un cadre global favorable pour le respect des droits de l’enfant et d’un changement profond des connaissances, attitudes et pratiques des parents.

Pour cela, la DIPED devra se faire suivant des orientations générales qui constituent les lignes directrices de la politique et reposer sur certains principes fondamentaux, afin de garantir son succès. Orientations Générales et Principes de la PNDIPED.

La mise en œuvre de la politique nationale de développement du jeune enfant suivant une approche intégré vise à donner l’enfant djiboutien la chance d’être en bonne santé, de disposer d’un enseignement d’éveil et de stimulation psychosociale et des conditions d’hygiène nécessaire pour son épanouissement, c’est-à-dire lui permettre un développement optimal et donc un bon départ dans la vie.  

Djibril Abdi Ali