Le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a procédé hier au lancement des travaux de construction du Musée National de Djibouti, édifice d’intégration pour la sauvegarde et la mise en valeur de la mémoire collective et individuelle de notre nation.

Le musée national servira de stand de conservation et d’exposition de nos patrimoines identitaires les plus vues, notamment culturel, artistique, intellectuel…. Il servira également de support à la réalisation d’une plus grande visibilité aux spécificités très prisées et uniques au monde dont dispose notre pays sur le plan géologique, anthropologique et archéologique.

Outre sa vocation à contribuer à la réalisation de devises et de recettes pour notre économie, notamment en provenance du tourisme, il disposera indubitablement aussi à un processus de création d’emplois. L’artisanat est d’emblée répertorié parmi les secteurs d’activités économiques et financiers qui bénéficieront de locaux au sein du futur musée national de Djibouti.

Compte tenu également du fait qu’il recourra systématiquement aux nouvelles technologies de l’information, notamment en termes d’archivage, de classement thématique et de projection de ses produits, il servira de créneau propice à l’essor des métiers liés au numérique.

Dans une allocution faite à la tribune de cet évènement, le président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, s’est réjoui de la construction de notre musée  national. Ce musée servira d’instance efficiente de conservation au « patrimoine matériel et immatériel ayant une importance culturelle, scientifique et historique dont regorge notre pays», a indiqué le chef de l’Etat.

Il mit ensuite en lumière le fait que ce musée n’affluera pas seulement avec une plus-value culturelle et économique pour notre société. Il « retracera l’évolution civilisationnelle de notre peuple et sera ainsi une référence nationale qui contribue au renforcement du sentiment d’appartenance culturelle fondée sur une vision commune tournée vers l’avenir», a-t-il dit.

Le président de la République a également révélé que le choix porté sur l’ancien site de la Gare de Djibouti pour abriter notre futur musée national était loin d’être anodin. « L’implantation du projet du musée dans cet endroit même est un choix symbolique. Un lieu magnifique  qui inspire beaucoup les Djiboutiens et les Djiboutiennes, un écrin que nous comptons restaurer au service de la culture et de l’histoire djiboutienne. », a-t-il souligné.

Le chef de l’Etat a clôturé son intervention en exhortant ses compatriotes à souscrire à « un acte d’engagement » au profit de la « préservation et surtout du rayonnement de ce musée … que nous devons aux générations passées et que nous devons transmettre aux générations futures».

Le premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le président de l’assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, ainsi que les membres du gouvernement dont le ministre des affaires musulmanes, de la culture et des biens Wakfs, Moumin Hassan Barreh, entouré des principaux responsables de son département, ont pris part à cet évènement. 

La réalisation de ce musée répond à une nécessité impérieuse qui est celle de la transmission de notre histoire, de nos valeurs et de notre culture

Ismaïl Omar Guelleh

« Ce patrimoine architectural centenaire revêt pour nous un caractère particulier pour la mémoire collective et individuelle, car l’histoire qu’il incarne réaffirme les valeurs de l’identité nationale dans toute sa fierté et dans toute sa richesse.

Notre pays regorge de patrimoine matériel et immatériel ayant une importance culturelle, scientifique et historique. Il est donc impératif de conserver la mémoire en disant l’histoire. La réalisation de ce musée s’inscrit pleinement dans notre politique culturelle et répond à une nécessité impérieuse qui est celle de la transmission de notre histoire, de nos valeurs et de notre culture.

Il nous faut donc les transmettre avec pédagogie, soin et passion. Et quand nous ne serons plus là, il faut des lieux de mémoire, d’histoire et de transmission, il faut des objets qui incarnent, illustrent et documentent ; il faut des objets qui suscitent de la réflexion et de l’inspiration.

C’est pourquoi l’implantation du projet de Musée dans cet endroit même est un choix symbolique. Un lieu magnifique qui inspire beaucoup les Djiboutiens et les Djiboutiennes, un écrin que nous comptons restaurer au service de la culture et de l’histoire djiboutiennes. Le lancement cette nouvelle institution patrimoniale s’ajoute aux autres institutions culturelles et artistiques du pays ayant vu le jour au sein du département de la culture. Cette nouvelle pierre à l’édifice a pour objectif  non seulement de préserver notre histoire mais également de pérenniser le rayonnement de notre pays dans cette région du monde qui a connu un brassage de cultures, de religions et de civilisations.

À travers les collections d’arts, les chefs d’œuvres de l’Antiquité et les biens culturels qui y seront exposés, le Musée national retracera l’évolution civilisationnelle de notre peuple et sera ainsi une référence nationale qui contribue au renforcement du sentiment d’appartenance culturelle fondée sur une vision commune tournée vers l’avenir.

Il mettra également en relief les richesses et les potentialités issues de la diversité culturelle de notre pays et constituera un carrefour ou convergeront toutes les synergies afin de répondre aux besoins culturels de notre jeunesse. Il offrira, en outre, une variété d’expositions allant des collections traditionnelles et artisanales aux découvertes des fouilles archéologiques qui font émerger une connaissance plus large de Djibouti, de son patrimoine et de son histoire permettant ainsi de contribuer à approfondir les repères de notre identité nationale.

Cette nouvelle pierre à l’édifice a pour objectif non seulement de préserver notre histoire mais également de pérenniser le rayonnement de notre pays dans cette région du monde.

Par ailleurs, le Musée national perpétuera une partie de l’histoire de notre chemin de fer et fera connaître le rôle et la contribution considérable des cheminots dans la construction de la ville de Djibouti. Fils  de cheminot, je ne peux qu’être fier mais également ému  aujourd’hui car ce  lieu est pour moi un modèle de passerelle entre patrimoine et création, un moyen de transmission de notre histoire aux futures générations.

Enfin, dans la droite lignée de notre politique de développement touristique le musée national de Djibouti aura une place  de choix et constituera un levier de développement incontournable car il fera naître une nouvelle économie locale.

Je félicite toutes celles et tous ceux qui ont travaillé sur ce projet ô combien important pour notre histoire. La réalisation, la préservation et surtout le rayonnement de ce musée impliquent toute la population de Djibouti. C’est un acte d’engagement que nous devons aux générations passées et que nous devons transmettre à la génération de nos enfants».