L’école militaire ‘‘Président Hassan Gouled Aptidon’’, sise dans la sous-préfecture de Holl-Holl, dans la région d’Ali Sabieh, a abrité le dimanche 28 septembre dernier, la cérémonie d’inauguration de la toute première École des Sous-officiers des Forces armées djiboutiennes. Placé sous le haut patronage du Chef d’Etat-major Général des Armées (CEMGA), le Général de corps d’armée Zakaria Cheikh Ibrahim, cet événement consacre la volonté du pays de moderniser ses forces de défense et de renforcer son capital humain.
À Holl-Holl, les abords de l’École militaire ‘‘Président Hassan Gouled Aptidon’’ vibraient le dimanche 28 septembre dernier, d’une atmosphère particulière. Les bruits cadencés des bottes résonnaient sur le sol, les uniformes impeccablement repassés scintillaient sous le soleil levant, et l’air chargé de solennité traduisait la portée historique du moment. C’est dans ce décor que le Général de corps d’Armée Zakaria Cheikh Ibrahim, Chef d’Etat-major Général des Armées (CEMGA), fit son entrée, accueilli par le lieutenant-colonel Eleyeh Abdi Omar, commandant de l’école, entouré de hauts gradés du protocole. Son passage devant le piquet d’honneur, aligné avec une rigueur exemplaire, donna immédiatement le ton à cette cérémonie qui s’ouvrit d’emblée par une présentation détaillée de la nouvelle école, exposant ses missions, son organisation et ses ambitions. L’établissement ne se contente pas de former des soldats; il vise à façonner des sous-officiers, véritables cadres intermédiaires de l’armée, appelés à constituer l’épine dorsale des unités opérationnelles.
Cette ambition s’incarne dès sa première promotion composée de 307 élèves sous-officiers. Leur nombre, impressionnant pour une première cohorte, illustre la volonté du pays d’insuffler une dynamique forte dès le départ. Parmi eux, quarante-sept jeunes femmes, soit quinze pour cent de l’effectif total, témoignent de l’engagement résolu des Forces armées djiboutiennes en faveur de l’inclusion et de l’égalité. Leur présence symbolise une avancée historique, rappelant que la défense nationale se construira avec le concours de toutes et de tous.
L’harmonie entre discipline militaire et valeurs spirituelles résonna dans l’assemblée, rappelant que l’engagement des soldats djiboutiens repose autant sur la foi que sur la loyauté envers la patrie. Peu après, le Chef d’Etat-major Général des Armées, le Général de corps d’Armée, Zakaria Cheikh Ibrahim procéda à la revue des troupes. Des porte-drapeaux, aux cadres instructeurs en passant par les élèves sous-officiers alignés dans une tenue parfaite, cette revue illustrait déjà la rigueur inculquée à cette première promotion et incarnait l’esprit de discipline et de cohésion qui guidera leur parcours.
Dans son allocution, le Général de corps d’Armée Zakaria Cheikh Ibrahim insista sur la dimension historique de ce moment. Ses propos soulignèrent le rôle déterminant que joueront les sous-officiers dans la modernisation et la professionnalisation des Forces armées djiboutiennes. Il rappela que cette école ne doit pas être considérée uniquement comme un lieu de formation technique, mais comme un symbole vivant d’une armée en pleine transformation, une armée qui investit dans son capital humain et qui se projette vers l’avenir avec confiance et ambition.
Par ces mots, il engagea les instructeurs et les élèves à faire de cette institution le vivier où se transmettront les valeurs militaires djiboutiennes, et la pierre angulaire d’une nouvelle tradition d’excellence. Le moment solennel de l’inauguration culmina lorsque le Chef d’Etat-major Général dévoila la plaque commémorative marquant la naissance de cette école. Les applaudissements, sobres mais intenses, résonnèrent comme une promesse collective.
Dans les regards des 307 élèves se lisaient une fierté immense, celle d’appartenir à la première génération appelée à tracer la voie et à incarner les valeurs que cette école entend insuffler : rigueur, discipline, courage et engagement total au service de la nation. Après un moment de convivialité autour d’un rafraîchissement, le Général salua une dernière fois les officiers, instructeurs et élèves, avant de regagner la capitale. Ses mots d’encouragement, réitérés avec chaleur et fermeté, résonnèrent comme une exhortation à persévérer et à tenir haut les couleurs de la patrie.
L’inauguration de cette école marque un jalon décisif dans la construction d’une armée plus moderne et mieux préparée aux défis contemporains.
En formant ses propres cadres selon des standards d’excellence adaptés aux réalités locales, en intégrant pleinement les femmes au dispositif de défense nationale et en posant les bases d’une tradition militaire spécifiquement djiboutienne, le pays affirme sa souveraineté et son indépendance stratégique.
Chaque promotion future de cette école portera en elle la mémoire de cette origine historique et contribuera à écrire de nouvelles pages de la défense nationale. L’institution devient ainsi le lieu de naissance d’une nouvelle génération de militaires, fiers de leur mission, compétents dans leurs fonctions et dévoués à leur patrie.
Rappelons que le sous-préfet de Holl-Holl, Moustapha Hassan Wabérie, le directeur général de la police Nationale, le colonel Abdourahman Ali Kahin, le commandant de la Garde Républicaine, le colonel, Mohamed Djama Doualeh, le directeur national de la protection civile, le colonel Mahamoud Moussa Mahamoud et des nombreuses autres personnalités anonymes ont assisté à la cérémonie inaugurale de cette école où se forgeront dorénavant les compétences et les valeurs qui façonneront l’avenir des Forces armées djiboutiennes.