La coopération énergétique et minière entre le Maroc et notre pays a terminé l’année sur une bonne note. Une note chargée d’espoirs et d’engagements. C’est le sentiment affiché par les deux parties à l’issue de la visite officielle en terre chérifienne du ministre djiboutien de l’énergie chargé des ressources naturelles, Yonis Ali Guedi. Une visite couronnée par la signature d’un accord-cadre dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie. Flashback.

AU Maroc, l’on aime le thé plus que le café. Pour de vertus énergisantes plus naturelles, dit-on. C’est peut être cette passion pour “le naturel” exprimée à tous les niveaux dans la culture marocaine qui aurait permis aux sujets de sa majesté Mohamed VI de braver tous les obstacles pour devenir en une décennie seulement les champions incontestés des énergies vertes en Afrique et une référence mondiale.

La plus grosse ferme solaire d’Afrique, à Ouarzazate, et le plus grand parc éolien, à Tarfaya : au Maroc, les énergies renouvelables sont une réalité. Une réalité que bien des pays du continent et d’ailleurs se pressent de reproduire.

Porté par des liens d’amitié historiques et des relations privilégiées avec le royaume chérifien, Djibouti est “le candidat naturel” pour bénéficier en priorité de l’expérience marocaine dans ce domaine. C’est tout le sens de la mission du ministre djiboutien de l’énergie chargé des ressources naturelles, Yonis Ali Guedi, qui a effectué une visite de travail au Maroc du 15 au 17 décembre dernier.

A la tête d’une forte délégation composée notamment du conseiller principal, Omar Ahmed Moussa, du conseiller en communication, Nassib Maydal Sougueh, du directeur général de l’EDD, Djama Ali Guelleh, et du directeur des ressources naturelles, Aden Hyd Ismail, la tournée marocaine du ministre s’inscrivait dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays dans les domaines de l’énergie et des mines.

Au cours de leur séjour, Yonis Ali Guedi et sa délégation ont eu plusieurs réunions de travail avec les autorités marocaines et les agences publiques chérifiennes spécialisées dans le secteur de l’énergie et des mines. Le ministre a été reçu en premier par le ministre marocain de l’énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.

Les deux parties ont procédé à un large tour d’horizon de la situation du secteur de l’énergie et des mines de leurs pays respectifs ainsi que dans le continent africain et dans le monde en général. Ils ont affiché surtout leur convergence de vues sur la nécessité de promouvoir le développement des énergies renouvelables pour accélérer le processus de développement de leurs pays.

Cette rencontre a été couronnée par ailleurs par la signature d’un accord-cadre dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie. L’accord qui vise à renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays dans ces secteurs permettra également d’échanger et de discuter des moyens susceptibles de développer la coopération bilatérale, notamment entre les acteurs et les investisseurs des deux pays dans les domaines de l’énergie et des mines, ainsi que les opportunités offertes au Maroc et à Djibouti dans ces secteurs.

Il prévoit également que les institutions concernées des deux pays travaillent étroitement pour bénéficier des expériences et des positions stratégiques respectives.

Dans une déclaration accordée à la presse à l’issue de la signature de cet accord-cadre, le ministre de l’énergie chargé des ressources naturelles, Yonis Ali Guedi, a indiqué que Djibouti ambitionne de renforcer cette coopération tout en tirant profit de l’expertise marocaine en matière d’énergie et des mines pouvant contribuer au développement des énergies renouvelables de notre pays.

Poursuivant son périple marocain, le ministre de l’énergie chargé des ressources naturelles s’est entretenu également avec le président de l’agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN), Mustapha Bakkoury, et ses proches collaborateurs.

Le ministre Yonis Ali Guedi a sollicité à cette occasion l’expertise du MASEN pour réaliser un projet pilote de “Village Solaire” dans une des régions de l’intérieur du pays.

D’autre part, outre le renforcement d’une convention de partenariat signée en 2016, les deux parties ont réaffirmé à cette occasion leur désir de traduire par les actes cette volonté commune d’une coopération Sud-Sud dynamique et fructueuse à travers de projets.

Toujours dans le cadre de cette tournée marocaine, le ministre de l’énergie chargé des ressources naturelles a eu des entretiens similaires avec le directeur général de l’agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline.

Outre le renforcement de la coopération entre l’agence djiboutienne de maîtrise de l’énergie (ADME) et l’agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), le responsable politique djiboutien a sollicité l’AMME pour la réalisation d’une cartographie nationale minière ainsi que la reproduction à Djibouti de leur projet phare de “Mosquée Verte”. Ce dernier a permis de diviser par cinq la facture énergétique des lieux de cultes marocains, selon l’AMME.

Pour rappel, le coût de consommation électrique des mosquées de notre pays s’élève actuellement à 300 millions de dollars par an, selon le MERN. Les deux parties se sont entendues également à mettre en place un volet de coopération destiné au renforcement des compétences des cadres et autres intervenants djiboutiens dans la stratégie nationale de l’efficience énergétique élaborée par le MERN.

M. Yonis Ali Guedi a clôturé sa mission par une rencontre avec le ministre-délégué marocain  chargé des Affaires africaines, Mouhcine Jazouli.

Cette visite qui avait pour objectif de discuter du renforcement de la coopération entre Rabat et Djibouti tout en affichant le caractère officiel de la requête djiboutienne a permis également de réaffirmer les relations djibouto-marocaines qualifiées de “privilégiées” par les deux parties et marquées par une entente cordiale ainsi qu’une convergence de vues sur tous les dossiers tant continentaux qu’internationaux.

Saluant l’accord-cadre qui vient d’être scellé entre les deux pays dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie, le ministre-délégué marocain  chargé des Affaires africaines a évoqué la mise en place d’un partenariat similaire entre les ports de Tanger et de Djibouti. Une proposition bien accueillie par Yonis Ali Guedi qui s’est engagé à le transmettre à son collègue des Transports.

Enfin, une mention spéciale pour l’ambassadeur de Djibouti au Maroc, Ibrahim Bileh Doualeh, qui a été sur tous les fronts pour la réussite de cette mission. Du début jusqu’à la fin.

MERN

“Les relations djibouto-marocaines sont multiformes et indéfectibles”

Ibrahim Bileh Doualeh ambassadeur de Djibouti au Maroc

« Les relations entre le Maroc et Djibouti sont si fortes et anciennes qu’elles sont difficiles à résumer ou à raconter. Portées par une approche humaine au sommet des deux états, les relations djibouto-marocaines sont multiformes et indéfectibles. Elles prennent racines d’une amitié séculaire et des accords dans tous les domaines notamment, l’éducation, la santé, les transports ou encore l’énergie. Comme vous le savez, depuis l’intronisation de sa majesté Mohamed VI et l’arrivée au pouvoir du président Ismaïl Omar Guelleh, les relations entre nos deux pays ont pris une nouvelle dimension.

Aujourd’hui, la signature de cet accord-cadre dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie est tout simplement l’illustration de cette entente. Mais elle traduit également par les actes la vision commune de sa majesté Mohamed VI et du président Guelleh pour une Afrique prospère portée par une coopération interafricaine fructueuse dans tous les domaines. »

“Préparer l’avenir énergétique de l’Afrique, c’est préparer l’avenir du continent sur tous les plans”

Omar Ahmed Moussa conseiller principal du MERN

« Hassan II avait dit un jour “le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d’Afrique et qui respire grâce à son feuillage bruissant aux vents de l’Europe”.

La signature de cet accord-cadre est le triomphe de cette sagesse royale et les fruits d’un travail remarquable réalisé par le ministre de l’énergie chargé de ressources naturelles, Yonis Ali Guedi.

Vous n’êtes pas sans savoir que de nos jours, l’accès à l’électricité est devenu un facteur clé dans le développement de n’importe quelle région ou économie du globe, mais l’enjeu est particulièrement crucial lorsque l’on parle du continent africain. C’est pourquoi préparer l’avenir énergétique de l’Afrique, c’est préparer l’avenir du continent sur tous les plans. »