Dans un discours prononcé lors de l’inauguration de la bibliothèque et des archives nationales, le président de la République a délaré ces archives nationales constituent la mémoire collective de notre société, de notre peuple, de notre nation, de notre pays. Celles-ci de par leurs fonctions demeureront des sources intarissables pour les chercheurs et intellectuels mais constitueront également des niches d’informations et de témoignages pour les différentes générations. Nous vous reproduisons ci-dessous l’intégralité de l’allocution du chef de l’Etat.
C’est avec émotion que je parraine cette cérémonie d’inauguration DE LA BIBLIOTHEQUE ET DES ARCHIVES NATIONALES qui constituent des instruments privilégiés d’informations, d’éducation et de formation au service de la population.Don de la Chine, La Bibliothèque et Les Archives Nationales traduisent notre attachement commun au dialogue des cultures et à la sauvegarde de l’histoire de chaque peuple, de chaque nation.
Comme je l’ai mentionné précédemment c’est un plaisir d’être ici avec vous aujourd’hui pour inaugurer ces nouveaux lieux qui, j’espère, serviront bon nombre de nos concitoyens. C’est toujours un moment émouvant que d’inaugurer un lieu dont le but est de promouvoir la culture et les connaissances mais ce moment il est avant tout symbolique tant il représente notre attache à la pratique de la culture et le dynamisme intellectuel poursuivi par notre pays.
La lecture constitue la porte d’entrée la plus appropriée pour initier aux univers de la culture et celui des connaissances. Elle permet de s’ouvrir aux mondes et de s’opposer au fléau du siècle qu’est le repli sur soi. C’est une pratique qui permet également à mon sens de conditionner toutes les autres.
La BAN reflète l’importance de la place du patrimoine culturel dans la construction de la nation Djiboutienne tant leurs missions respectives sont fondamentales dans l’éclosion et l’émancipation de la littérature Djiboutienne, maisaussi la conservation et la transmission des données sur l’histoire sociétale, économique, politique de notre pays. Il s’agit en effet de perpétuer ce devoir de mémoire qui est au centre même de l’histoire de notre pays. Ces archives nationales constituent la mémoire collective de notre société, de notre peuple, de notre nation, de notre pays. Celles-ci de par leurs fonctions demeureront des sources intarissables pour les chercheurs et intellectuels mais constitueront également des niches d’informations et de témoignages pour les différentes générations.
Inutile de rappeler combien ces archives nationales constituent un enjeu majeur pour notre nation, leur principal rôle étant de relater le passé pour lire le présent et éclairer le futur.
Par ailleurs, même si nous assistons depuis les deux dernières décennies à une diversification des usages du livre et des supports du texte, le livre imprimé demeure l’outil d’apprentissage et d’ouverture au monde le plus effectif. Ceci démontre bien contrairement à ce que l’on peut penser, que l’écrit n’est pas en recul, c’est d’ailleurs pour cette raison que l’on a tendance à justifier nos propos par ce célèbre dicton qu’est « les écrits restent, les paroles s’envolent ».
Pour cela, j’invite vivement les administrations publiques et autonomes et autres services à verser leurs archives datant de plus de 7ans aux archives nationales de Djibouti afin de renforcer les capacités de documentation de cette institution, il y va de l’intérêt général de notre Nation.
Je tiens à rappeler que ces deux institutions fourniront un service public gratuit et essentiel. Essentiel et gratuit pour nos jeunes qui souhaitent s’instruire et s’ouvrir au monde, essentiel et gratuit pour ceux qui éprouvent le besoin de se documenter ou de se former, Essentiel pour ceux dont les coûts de l’accès à la lecture présentaient un frein et qui ne disposaient pas de ressources financières suffisantes pour s’offrir ce plaisir et nourrir leur appétit culturel. C’est pour cette raison que j’exhorte notre population à s’approprier de ces 2 institutions, pour explorer tous les savoirs véhiculés par les supports papier et numériques, et s’y ressourcer pour contribuer à la renaissance de la culture nationale parée de ses valeurs essentielles et ouvertes au progrès. Il faut garder en mémoire qu’il y’a une politique volontariste derrière cette initiative et que les choses ne vont pas de soi. Si nous parvenons à donner encore plus le goût de lire à nos enfants, mais également aux adultes de toutes les couches de population de notre pays alors ce sera un pari gagné pour nous. Ce pari nécessite l’engagement de tous, le mien, le vôtre mesdames et messieurs mais aussi et surtout celui de tous nos concitoyens.
Je suis impressionné par les infrastructures présentes dans ces deux bâtiments de par la recherche constante qui a prévalu dans leur accessibilité. Le handicap ne sera plus un handicap pour la BAN et d’ailleurs la culture et la création sont des lieux d’échanges et de rencontres et il n’y a donc aucune raison pour que les publics qui les fréquentes soient uniformes. Pour moi la culture est synonyme de diversité et ne peut contribuer à des situations d’exclusion ou d’intimidation. Elle ne doit en aucun cas paraitre inaccessible et en particulier pour les personnes à besoins spéciaux ou ceux qui vivent des situations d’exclusion. Je pense que le projet répond parfaitement à cet enjeu et je compte sur vous tous pour qu’il continu d’y répondre. Notre pays vient de franchir un grand pas dans la sauvegarde de notre patrimoine culturel oral et écrit et de la restitution de notre passé ainsi que l’apprentissage perpétuel de la culture et de l’ouverture d’esprit.
Pour clore mon propos, je formule le vœu que la population s’approprie ces nouveaux lieux avec enthousiasme et passion mais surtout avec responsabilité.
J’attire votre attention sur cette responsabilité collective quant à la préservation de ces institutions culturelles qui sont au cœur du développement de notre Nation. Car la culture est la base de tout développement qu’il soit économique technologique, sociale, agricole, sanitaire.
Vive la culture djiboutienne
Vive la coopération sino djiboutienne
Je vous remercie
« Nous sommes très heureux de pouvoir créer une Bibliothèque nationale et des Archives Nationales, dotées d’équipements hautement sophistiqués et modernes »
Moumin Hassan Barreh, Ministre des affaires musulmanes, de la culture et des biens Waqfs
C’est avec une grande joie que nous assistons à la cérémonie de l’inauguration de la Bibliothèque et des archives nationales.
Votre présence Monsieur le Président de la République nous honore grandement, car vous êtes le Premier Promoteur et Protecteur de la Culture Djiboutienne.
Permettez-moi, en mon nom personnel et au nom de la grande famille de la culture djiboutienne, de vous remercier infiniment pour votre parrainage de cette nouvelle institution malgré votre agenda très chargé.
En cette heureuse occasion, je souhaite la bienvenue à nos distingués invités et je présente plus particulièrement mes vifs remerciements à nos partenaires Chinois pour leur coopération fructueuse qui a abouti à la mise en œuvre de cet édifice flambant neuf, pour abriter les locaux de la Bibliothèque et des Archives Nationales. La réalisation de ces nouvelles infrastructures, source de notre fierté nationale, met en évidence la dimension culturelle du développement national, qui se confirme de jour en jour, grâce à votre politique éclairée et votre vision citoyenne permettant à notre jeunesse d’accéder au savoir et à la nouvelle technologie.
Nous récoltons aujourd’hui une fois de plus les fruits de votre diplomatie culturelle dans une perspective visant la conservation de la mémoire collective, la promotion de la créativité culturelle de notre peuple et son rayonnement régional et international.
Nos jeunes étudiants seront ravis d’avoir ces deux joyaux culturels à proximité du campus universitaire.
Nous sommes très heureux de pouvoir créer une Bibliothèque nationale et des Archives Nationales, dotées d’équipements hautement sophistiqués et modernes, et gérées selon les normes internationales, en exploitant les dernières technologies dans ce domaine, tout en appliquant les strictes mesures de sécurité.
Nous sommes fiers de réaliser tout cela en comptant sur nous-mêmes et s’appuyant seulement sur nos ressources nationales.
Nous sommes convaincues que cette institution sera un haut lieu de lecture en particulier et une référence pour la littérature Djiboutienne en général.
Parmi les missions assignées à la Bibliothèque nationale :
– Assurer la réception du dépôt légal, et la gestion du Numéro International Normalisé (ISBN), ainsi que le Numéro International Normalisé des publications en série (ISSN). La Bibliothèque nationale sera chargée également de la régulation des maisons d’édition sur le sol national.
– Collecter et conserver les fonds documentaires et élaborer et publier la Bibliographie nationale
– Promouvoir les langues maternelles qui constituent une source de richesse et de création. Je dois souligner, à cet égard, l’importance qu’accorde le Président de la République à l’encouragement de l’édition en langues nationales
Les principales missions des archives nationales se résument en quatre ‘’C’’, à savoir : Collecter, Classer, Conserver et Communiquer le patrimoine archivistique national. Cela contribuera à la mise en valeur des archives publiques des administrations centrales de l’État, des établissements publics et des fonds privés d’intérêt national.
Au demeurant, nous souhaitons installer des cellules ou des points focaux au sein des administrations centrales, et des établissements publics, lesquels seront chargés de préparer, gérer et assurer le versement des archives au vu de leur importance pour la nation djiboutienne.
D’autre part, l’établissement de la BAN sera chargé de piloter aussi l’implantation du réseau national des bibliothèques et des archives au niveau régional.
Enfin, je dois renouveler toute ma gratitude au Président de la République pour l’appui qu’il accorde à la culture nationale et à la promotion de la société de la connaissance et de l’information pour s’ouvrir davantage sur le monde de la modernité et de la haute technologie.